COMMERCE –FOIRES ET SALONS- FOIRE PRODUCTION ALGÉRIENNE
2025/INAUGURATION PRÉSIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE 18.12.2025/PRÉCISIONS
En inaugurant la 33e Foire de la
production algérienne, jeudi 18 décembre 2025, le président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, a visité un certain nombre de stands qui représentent des
fleurons de la production industrielle et agroalimentaire nationale. Parmi ces
stands, celui de la start-up Electron Byke,
spécialisée dans la fabrication de vélos électriques et de motos électriques,
dirigée par un jeune entrepreneur diplômé de l’école d’informatique de Sidi
Bel-Abbès, spécialité intelligence artificielle.
Cette startup produit 100 motos par mois, avec un taux d’intégration de 70 %. «
Il faut être ambitieux. Ce taux d’intégration est déjà élevé en mécanique.
Notre vision concernant les start-up était donc
correcte », s’est félicité le chef de l’Etat. Il n’a pas manqué d’encenser les
jeunes entrepreneurs qui vont au-devant de leurs ambitions : « Notre pays peut
se développer, car nos jeunes sont très créatifs et ils ne rêvent pas, ils
concrétisent. Il faut les aider.» Et de conclure par
un chaleureux « Félicitations à vous et à nous ! » Auparavant, le président de
la République, accompagné par le Premier ministre, Sifi
Ghrieb, du ministre délégué auprès du ministre de la
Défense nationale, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire, le général
d’Armée, Saïd Chanegriha, et de membres du
gouvernement, avait visité le stand de l’Armée nationale populaire (ANP) dans
lequel il s’est réjoui des avancées que connaît la production militaire, ne
manquant pas de féliciter les cadres militaires des unités de production : «
Vous constituez la locomotive parce que nous sommes sortis d’une pratique
passée où on ramenait des kits, on mettait quelques points de soudure et on
prétendait que c’était des produits algériens. Ce n’était pas des produits
algériens. C’était peut-être un montage algérien, sans plus. Pour l’armée, nous
constatons des évolutions à chaque foire. » La production militaire contribue
même à l’essor de l’économie nationale, à l’exemple des explosifs. « Sans les
explosifs produits par l’ANP, nous n’aurions pas pu avancer rapidement dans le
projet de Gara-Djebilet. Cela nous a pris un an et demi au lieu de cinq ans »,
a affirmé le président, qui a exhorté, par ailleurs, les autorités militaires à
collaborer avec les start-up issues des universités
algériennes « pour augmenter le taux d’intégration ». Au rayon des fusils de
chasse, le président de la République a annoncé qu’il a donné des instructions
pour que « la Fédération nationale des chasseurs s’approvisionne en munitions
auprès de l’armée », affirmant que « l’ANP ne doit traiter qu’avec la
Fédération nationale des chasseurs, qui doit rendre des comptes sur les
quantités utilisées et non utilisées ». Au stand de Tosyali-Algérie,
spécialisé dans l’acier et le fer, le président de la République s’est vu
informer que tous les pays européens veulent acquérir l’acier algérien, mais que
l’Union européenne impose des quotas pour son exportation vers 25 pays. Ce à
quoi il a réagi en déclarant : « Nous n’imposons pas des quotas aux produits de
l’Union européenne. Bien au contraire, nous leur accordons un traitement
préférentiel. Notre acier est d’excellente qualité. Nous allons voir avec
l’Union européenne. » Cela dit, il a insisté sur la nécessité, pour Tosyali, d’être prêt à exploiter le fer algérien qui sera
acheminé de Gara Djebilet : « Fin janvier, le premier train de minerai doit arriver
à Oran. Pour la première fois depuis notre indépendance, on ramène du minerai à
Oran à partir de Gara-Djebilet sur presque 2.000 km. C’est historique. » Le
président a également rappelé l’entreprise à ses engagements en matière de
volume d’exportations : « Au départ, on avait parlé de 4 millions de tonnes,
puis on est revenus à 2 millions. Maintenant, vous parlez d’un million... Il
faut tenir vos engagements. » Au stand d’un groupe spécialisé dans la
production de céramique et exportateur de certains produits, le président de la
République a promu encore une fois la production locale : « A un certain
moment, l’importation était ouverte à tous vents, au détriment de notre
production nationale. A présent, nous avons arrêté l’importation en expliquant
à nos amis de l’Union européenne que nous ne pouvons pas importer de chez eux
au risque de fermer nos usines. » Il n’a pas manqué de demander au groupe de
passer à la production des sanitaires de luxe car « certains nous demandent des
autorisations d’importation de ces produits pour les besoins d’hôtels haut de
gamme, il y a donc un besoin qu’il faut satisfaire ». S’arrêtant au stand du
groupe laitier Giplait, dont les 16 unités arrivent à
satisfaire 52 % de la demande nationale et dont certains produits sont fabriqués
avec du lait cru algérien, le président de la République en a profité pour
insister sur la nécessité de lutter contre la spéculation sur les produits de
large consommation : « Vous avez une mission de service public. Vous n’êtes pas
juste une société de production. Vous avez une mission d’Etat. Cela ne veut pas
dire que vous devez travailler sans vous soucier des profits car il faut que
les travailleurs soient payés, mais il faut juste vous organiser. » Et
d’ajouter : « Aujourd’hui, nous avons compris que la spéculation n’est pas due
à un manque de production. La spéculation est parasitaire. Certains
commerçants, qui ne craignent pas Dieu, vendent un quart de ce qui leur est
livré et détournent le reste pour le vendre sous la table au double de son prix.
Celui qu’on attrapera en train de pratiquer la spéculation sur des biens de
consommation subventionnés va le regretter toute sa vie. Cependant, vous êtes
tenus de jouer un rôle. Vous devez inonder le marché lorsqu’il y a des manques
et on est là pour payer les compensations.