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Contrefaçon/Lutte 2023

Date de création: 18-12-2024 13:57
Dernière mise à jour: 18-12-2024 13:57
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COMMERCE- CONTREFAÇON - CONTREFAÇON /LUTTE 2023

 

Organisé par le World Trade Center Algiers (WTCA), lundi 16 décembre 2024 , à l'hôtel Mercure (Alger), en collaboration avec les institutions publiques compétentes, des organismes internationaux spécialisés ainsi que des experts du domaine, l'événement se veut une rencontre «fondée sur une approche autant technique qu'opérationnelle» et était une occasion de débattre de thématiques axées sur le rôle des Douanes en matière de lutte contre la contrefaçon, les techniques de lutte contre le fléau, ainsi que les stratégies technologiques pour sécuriser la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique.

Lors de sa communication sur «le rôle des Douanes algériennes en matière de lutte contre la contrefaçon», Hennad Arezki, contrôleur général en chef, sous-directeur de la lutte contre la fraude a déclaré que «la lutte contre la fraude et la contrefaçon, requiert une action intégrale et totale», impliquant tous les acteurs concernés, sinon, dit-il, «l'effort sera vain».

«Près de 400 000 produits ont été saisis par les services des Douanes dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon, durant l'année 2023», a indiqué Hennad, affirmant que «le nombre d'articles retenus par les services des Douanes pour suspicion de contrefaçon avait atteint 394 929 produits en 2023, contre 687 363 en 2022». Il a précisé que le phénomène de la contrefaçon concernait en 2023, à hauteur de 50%, les pièces de rechange et à 45% les produits cosmétiques, suivis par les articles de sport (3%) et les articles vestimentaires (2%). Le même responsable a relevé également que la provenance de ces produits contrefaits est principalement la Chine (54,4 %) et les Emirats arabes unis (45,5%). Depuis la mise en place du dispositif de saisies d'articles pour suspicion de contrefaçon en 2007, les services des douanes ont saisi jusqu'à l'année 2023, plus de 14,50 millions d'articles, a-t-il aussi mentionné. S'agissant des demandes d'interventions émanant des opérateurs économiques pour des cas de contrefaçon et d'atteinte à la propriété intellectuelle, selon ce même responsable, elles ont atteint 45 requêtes durant les 9 premiers mois de 2024 et pour lesquelles 43 alertes ont été émises. Au total, les services des Douanes algériennes ont reçu près de 700 demandes d'intervention depuis la mise en place de dispositif de lutte contre ce phénomène en 2007, alors que le nombre d'alertes diffusées avait atteint le chiffre de 551 durant la même période.

Concernant la contrefaçon de médicaments, le responsable a souligné que les opérateurs pharmaceutiques du secteur n'ont pas encore introduit de demande d'intervention. Il a assuré que l'Etat a mis en place un contrôle strict des opérations commerciales des produits pharmaceutiques soumis à un règlement délivré par le ministère en charge de l'Industrie pharmaceutique. Ahmed Tibaoui, directeur général du WTCA, a noté que «la contrefaçon en Algérie est devenue en quelques années un phénomène ravageur» et souligne que «les produits contrefaits sont légion sur le marché et tous les domaines sont touchés». Il affirme que «le marché du médicament, comme n'importe quelle marchandise, s'est fait une place dans la mondialisation». 800 000 morts annuellement dans le monde Les produits contrefaits touchent en grande majorité les pays en développement vu l'insuffisance de la réglementation pharmaceutique. Il faut mettre en avant aussi le phénomène de corruption dont la conséquence est néfaste pour la santé publique. L'absence de la pharmacovigilance dans certains pays d'Afrique ne permet pas la notification des accidents ainsi que l'impact économique très important lié à la prise de ces médicaments contrefaits. S'il est vrai que ce problème est majeur dans les pays en voie de développement, il n'en demeure pas moins que les pays développés commencent à ressentir ces effets, l'internet étant la voie utilisée par ces contrefacteurs. On parle aujourd'hui de 800.000 morts par an, 20 à 45 fois supérieur au trafic de drogues, avec 10% de médicaments falsifiés au niveau mondial et plus de 60% dans certains pays. L’Algérie, a, certes, mis les moyens pour contrecarrer la contrefaçon, mais selon Mohamed Salek Ahmed Ethmane, directeur du bureau de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, «il est essentiel de mettre en premier lieu un cadre législatif renforcé» pour lutter contre ce phénomène qui a un impact négatif sur l'économie. Il est à noter qu'en Algérie, la pharmaco-vigilance existe depuis 1998, elle est représentée par le Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance créé par le décret 98/192. Le CNMP joue un rôle important dans la surveillance des effets indésirables des médicaments à travers le recueil et le signalement de la gravité de ces inconvénients et des dispositifs médicaux afin d’améliorer la qualité des actes thérapeutiques et de ce fait limiter la voie à la contrefaçon

-Présent à ce colloque, Nabil Menasria, représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, a rassuré que «l'Algérie n'est pas encore touchée par le phénomène de la contrefaçon des médicaments», alors qu'à l'échelle mondiale le marché des produits pharmaceutiques de qualité inférieure et contrefaits représente, a-t-il mentionné, un montant de 30,5 milliards de dollars et concerne principalement les pays à revenu faible ou intermédiaire