Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Climat/Rapport Giec, mars 2023

Date de création: 28-03-2023 20:45
Dernière mise à jour: 28-03-2023 20:45
Lu: 207 fois


ENVIRONNEMENT- ETUDES ET ANALYSES- CLIMAT/RAPPORT GIEC MARS 2023

LE GROUPE D’EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL SUR L’ÉVOLUTION DU CLIMAT a publié, le 20 mars 2023, son rapport de synthèse contenant les résultats de huit ans de travail sur l’état des connaissances scientifiques à propos du dérèglement climatique, les moyens de s’y adapter et les solutions pour l’atténuer. S ans équivoque, le rapport du Giec affirme que les activités humaines sont les principales responsables du réchauffement de la planète. Celui-ci est dû aux émissions de gaz à effet de serre, dont près de 80% sont liées à l’énergie. Le reste est dû à l’agriculture et la déforestation. La concentration de CO2 dans l’atmosphère est au plus haut depuis au moins deux millions d’années. Selon les experts du Giec, le climat s’est réchauffé actuellement de 1,09°C par rapport à la période 1850-1900. Selon les accords de Paris (COP21), il est nécessaire de rester en dessous des 1,5°C pour limiter au maximum les conséquences de ce dérèglement. «Or, au vu de la trajectoire actuelle, le réchauffement devrait atteindre 1,5 degrés autour de 2030/2035», souligne le rapport. L’augmentation des températures globales participe à l’accentuation et à la multiplication des épisodes extrêmes que ce soit des vagues de chaleur, des fortes inondations, des sécheresses ou encore des vagues de froid polaire, précise encore le rapport. Le changement climatique provoque déjà des dégâts importants dans plusieurs régions du monde. Le Giec estime que le niveau de l’océan s’est élevé de 20 cm, lié à la fonte des glaces, et que la hausse des températures a fait disparaître des centaines d’espèces animales et végétales. «Ces phénomènes vont également s’accélérer et près de la moitié de la population mondiale est gravement menacée», note le rapport du Giec. Et de souligner que le changement climatique a déjà touché «l’accès à l’eau et à l’alimentation, avec la réduction de la croissance de la productivité agricole depuis 50 ans, la santé, avec une augmentation des maladies vectorielles transmises par les moustiques, mortalité liée aux vagues de chaleur, et l’activité économique». DES SOLUTIONS EXISTENT Sur les 5 scénarios que les scientifiques du Giec ont étudié, le plus pessimiste prévoit un réchauffement compris entre 3,3 et 5,7°C d’ici à la fin du siècle. Le scénario médian, qui verrait la poursuite des politiques actuelles, nous mène tout droit vers un réchauffement à +2,8°C. «Même dans un scénario plus optimiste où les engagements pris par les Etats seraient respectés, nous irions tout de même vers un réchauffement de +2,5°C d’ici à la fin du siècle, avec des conséquences irréversibles sur les écosystèmes et les vies humaines», fait remarquer le groupe des experts. Actuellement, entre 3,3 et 3,6 milliards d’êtres humains vivent dans une situation de forte vulnérabilité face au climat. «Alors que la fréquence et l’intensité des épisodes extrêmes vont augmenter, les populations les plus touchées sont les moins responsables du changement climatique, c’est-à-dire les plus pauvres», relèvent les experts. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a partagé son effroi à la lecture du rapport : «J’ai vu de nombreux rapports scientifiques dans ma vie, mais rien de comparable à celui-ci. C’est un atlas de la souffrance humaine et une accusation accablante de l’échec du leadership climatique. Je sais que partout les personnes sont angoissées et en colère, il est temps de transformer cette rage en action Selon les experts, les solutions existent, il ne manque que la volonté politique. «Cette synthèse de rapport souhaite rester optimiste en constatant que les solutions existent et peuvent s’appliquer dès aujourd’hui, si les responsables politiques en prennent la mesure», soulignent les auteurs du rapport. Ils sont unanimes à dire qu’il y a une nécessité de réduire drastiquement l’usage des énergies fossiles. Pour atteindre les objectifs définis, aucun nouveau projet pétrolier ne doit voir le jour. D’autres solutions concernent la protection des forêts et la reforestation, l’adaptation des villes ou encore l’agroécologie. Pour ce faire, plus de fonds doivent être alloués par les Etats, conclut le Giec.