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Roman Abdelouahab Hammoudi- "Colbert"

Date de création: 04-03-2023 19:42
Dernière mise à jour: 04-03-2023 19:42
Lu: 233 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN  ABDELOUAHAB HAMMOUDI- « COLBERT »

Colbert. Roman de Abdelouahab Hammoudi. Editions  El Qobia, Alger 2023,  134 pages, 1 000 dinars

 

Colbert........pour l’Administration coloniale française Note Jean-Baptiste Colbert, né le 29 août 1619 à Reims et mort le 6 septembre 1683 à Paris, est un homme d'État français. À partir de 1665, il est l'un des principaux ministres de Louis XIV, en tant que contrôleur général des finances, secrétaire d'État de la Maison du roi et secrétaire d'État de la Marine)..........................mais Ain Oulmane pour les autochtones. Un village de l’Est algérien situé à 30 km au sud-ouest de Sétif. Signification de Ain Oulmane.....en berbère.....”Fontaine on lave la laine”.

Un village au demeurant tranquille avec même une petite population d’origine européenne de condition modeste. Une c&&oexistence très pacifique........n’eût été la présence de deux policiers racistes chargés de surveiller la population « indigène ». Colbert est un village se réfugient Brahim (un jeune chauffeur de taxi) et Joëlle (une belle jeune fille ....de confession juive).....deux amoureux partis précipitamment de Sétif , après les massacres de mai 45 . 1940 : Joëlle se convertit à l’Islam, Joëlle-Latifa  et Brahim se marient, Latifa et Brahim font beaucoup d’enfants et vivent très heureux , d’autant que la famille juive a , surtout après la naissance des enfants ,  accepté l’union. Tout va pour le mieux dans le meilleur ( ??) des mondes, d’autant que l’aîné des enfants , Youssef, est un lycéen studieux qui va bientôt passer son bac.Mais Novembre (54) est . Youssef , âgé de 19 ans, rejoint le maquis et toute la famille se retrouve alors persécutée par les sinistres policiers (doublement) racistes....qui n’ont jamais « avalé » le fait de voir un Arabe épouser  une « gaouria », d’origine juive qui plus est. Youssef mourra chahid les armes à la main ......l’Algérie sera indépendante....et Latifa, devenue directrice d’école enseignera aux enfants du village  la  joie de vivre ....libres. Le roman ne nous dit pas ce que sont devenus les policiers racistes et assassins.

 L’Auteur : Natif de Ain Oulmane (ex-Colbert).. Ancien professeur de lettres anglaises,  auteur, scénariste et cinéaste . En 1994, il avait décroché la Médaille de la ville de Bruxelles (Belgique) pour l’ensemble de sa filmographie. Plusieurs scénarii. Aujourd’hui, il vit à  El Eulma,  travaillant , dit-il,  depuis 2008, sur un scénario sur la vie de l’Emir Abdelkader.

 Extraits : « Les Algériens sont un peuple qui n’accepte pas qu’on lui impose quoi que ce soit (......). A ce peuple, tu lui proposes et tu lui laisses le choix d’en disposer librement. Il sait discerner le bon grain de l’ivraie. Il tâte les nouveautés et si ça lui plaît, il les adopte » (p 32) ,« Le colonialisme est un système qui dépasse l’individu. Il a sa propre logique qui va à l’encontre de la volonté des individus (....). C’est comme une  banque (......).Elle fonctionne telle une machine  inexorable (p 86)

Avis : Le récit de vies simples mais engagées, dans un village simple mais accueillant et  avec ses drames durant la guerre de libération nationale , en un style simple mais prenant.....comme dans un film...d’amour et d’action. « Ce que le jour doit à la nuit » n’est pas très loin !.

Citations : « L’amour et la haine sont deux passions invincibles. On ne peut rien contre elles quand elles s’installent. Tout ce que l’on peut faire, c’est les prévenir. Si elles s’emparent des cœurs, c’est trop tard » (p 32), « Certaines personnes entrent dans votre vie comme des magiciens. Ils font de votre existence un enfer ou au contraire la changent vers ce qu’il y a de meilleur » (p 63), « La vraie religion était un message de beauté, de compréhension, de tolérance, d’orientation et, ce qui est plus important, une voie d’espérance » (p 68), « La peur n’est jamais une bonne conseillère. Elle est toujours derrière les mauvais choix et les mauvaises réactions. Souvent, elle est derrière les vies ratées. Exceptionnellement, elle peut être une voie de salut » (p108), « Les photos sont des choses vivantes. Elles ont une sensibilité, une histoire, des secrets, et revivent quand on les regarde » (p126) , « La vie , ce sont les choix que l’on fait et les actes qui s’ensuivent » (p134)