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Déclaration Président A. Tebboune, vendredi 24 février 2023

Date de création: 27-02-2023 18:40
Dernière mise à jour: 27-02-2023 18:40
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COMMUNICATION- DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- DÉCLARATION PRÉSIDENT A. TEBBOUNE, V 24 FEVRIER 2023

© www.24h.dz, Merouane Mokdad, samedi  25 février 2023

 Le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué, lors de la rencontre périodique avec la presse nationale, diffusée vendredi 24 février 2023, la situation de la presse en Algérie.


Il a précisé que les deux projets de loi relatifs à la presse écrite et électronique, et à l’activité audiovisuelle sont examinés actuellement au niveau de l’APN, chambre basse du Parlement.


« Ceux qui possèdent cinq journaux gouvernementaux sont présentés comme démocrates (pays). En Algérie, nous avons 180 journaux quotidiens imprimés dans les rotatives d’Etat. Certains versent dans l’insulte mais sont tirés dans ces rotatives. Ils ne payent pas les frais d’impression. Ils ont tous des dettes. Si nous avions l’intention de fermer le secteur de la presse, nous aurions pu le faire pour des raisons commerciales. On n’imprime pas à ceux qui ne payent pas », a-t-il dit.


Il a évoqué le cas du journaliste El Kadi Ihsane sans citer son nom. « Nous avons fermé quelque chose qui était hors la loi d’un khabardji. Et aujourd’hui, des avocats se réunissent je ne sais où (pour le défendre). Quelque part, et il n’y a pas plus de presse dans le pays. C’est une insulte à l’égard des 8500 journalistes algériens. Aux journalistes de s’imposer, refuser la tutelle sur eux ni d’une ambassade ni d’un autre pays. Il est interdit de se faire financer de l’étranger et d’accepter de servir de cheval de Troie ou d’être un khabardji, sinon vous êtes libres », a déclaré le chef de l’Etat.


« Ils veulent faire entrer l’idée que les vrais journalistes démocrates se trouvent  en France »

Patron d’Interface Média, propriétaire de Radio M et de Maghreb Emergent, le journaliste El Kadi Ihsane est en détention provisoire depuis la fin décembre 2022. Il est Poursuivi, selon ses avocats, en vertu des articles 95 et 95 bis du code pénal qui prévoient des peines de prison de cinq à sept ans et des amendes pour « quiconque reçoit des fonds, un don ou un avantage, par tout moyen, d’un État, d’une institution ou de tout autre organisme public ou privé ou de toute personne morale ou physique, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’Etat, à la stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale, aux intérêts fondamentaux de l’Algérie ou à la sécurité et à l’ordre publics ».

Le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed a décidé le 23 février en cours d’un non lieu partiel et a a renvoyé l’affaire devant le tribunal correctionnel, au moment où la défense du journaliste récusait la composante de la chambre d’accusation qui devait statuer sur sa remise en liberté provisoire.


« L’Algérie est ciblée. Ils veulent faire entrer l’idée que les vrais journalistes démocrates se trouvent en dehors de l’Algérie, en France. Aujourd’hui, il y a une multiplicité de points de vue dans nos journaux. Il y a des journaux qui défendent le pays et qui critiquent le responsable quand il se trompe, attirent l’attention. C’est cela la démocratie. La démocratie ne se construit pas par l’insulte et l’injure. Qui vous a permis d’insulter une région ou de proclamer que telle personne est patriote et l’autre non. De quoi vous vous mêlez ? Vous pouvez écrire, mais n’insultez pas. Des gens sont poursuivis en raison de la diffamation et de l’injure », a-t-il indiqué.


Tebboune a précisé que l’Algérie possède actuellement 20 chaînes de télévision privées. « Nous avons fermé certaines chaînes de télévision  parce qu’elles faisaient du chantage. Des gens ont créé des chaînes avec de l’argent sale et versent dans le chantage fait au gouvernement. Et si on lui donne (de l’argent), il se tait », a-t-il annoncé.


Après l’arrêt des chaînes Dzair TV, Dzair news et Numidia TV, propriétés des hommes d’affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout, actuellement en prison, d’autres chaînes ont été arrêtées comme Lina TV, El Djazairia One et El Adjwaa TV, ces derniers mois.  
« L’Etat est prêt à mettre les moyens pour former les journalistes, à contribuer à l’élévation du niveau de notre presse. Les journalistes peuvent créer des syndicats, deux ou trois, selon les tendances, mais ce qui lie tous les journalistes, c’est la charte d’éthique professionnelle. Les journalistes peuvent rendre compte devant un conseil de régulation constitué de leurs pairs et des syndicats », a-t-il souligné.