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Fodil El Ourtilani (Religion) (II/II)

Date de création: 17-01-2023 18:50
Dernière mise à jour: 17-01-2023 18:50
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CULTURE- PERSONNALITES- FODIL EL OURTILANI (RELIGION) (II/II)

 Durant son séjour, il rencontre tous les responsables de l’État, tous les grands ouléma, toutes les têtes de l’opposition et tous ceux qui souhaitent un changement de régime, y compris des commerçants et des chefs de tribus. Il rédige le pacte national sacré qui vise à instaurer un régime parlementaire et républicain à la mort de l'imam. Cette charte est approuvée par tous les opposants au régime. Hassan el-Banna et el Ouartilani la soumettent au patron de la Ligue arabe Abdul Rahman Hassan Azzam ainsi qu'à certains hommes politiques d’Égypte, de Palestine, de Syrie et d’Irak. Tous donnent leur aval, manifestent leur accord et promettent leur aide pour le futur gouvernement qui succédera à l’imam Yahya. Une rumeur propagée par le prince héritier Ahmad bin Yahya, annonce la mort de l'imam. Les conspirateurs se montrent au grand jour et sont obligés de presser le coup d'État. Le 17 février 1948, l’imam Yahya est assassiné et le nouveau régime constitutionnel proclamé. Conformément au Pacte sacré, prématurément annoncé, le nouvel imam, le nouveau gouvernement et les nouveaux hauts fonctionnaires entrent en fonction. Fodil el Ouartilani est nommé « Conseiller général de l’État yéménite ».Le prince héritier parvient à soulever les tribus contre la jeune république et reprend bientôt la capitale devant des pays arabes hiératiques. Fodil doit assurément quitter le Yémen après l’échec du mouvement dont il a été l’instigateur. Il embarque sur le al-Zamâlek, mais à sa grande surprise il apprend qu’il est « persona non grata » partout où il va . Pendant plusieurs mois, il sillonne les mers avec l’équipage du al-Zamâlek en adressant des dizaines de messages à tous ses amis, parmi lesquels se trouvent de hauts responsables en Égypte et au Liban, ainsi que les nationalistes nord-africains du Caire (Allal El FassiHabib BourguibaAbdelkrim al-Khattabi entre autres). Enfin, avec la complaisance de Riad el Solh, chef du gouvernement libanais, et l’intervention de hautes personnalités arabes, al-Wartilani arrive finalement à se réfugier à Beyrouth en juin 1948.La lutte armée pour l'indépendance éclate en Algérie le 1er novembre 1954 et Fodil annonce son adhésion à la déclaration du FLN et se voue corps et âme à cette lutte, à partir de son exil libanais. Il multiplie conférences, articles et interviews, au Liban comme en Syrie en faveur de la cause algérienne.Il meurt le 12 mars 1959 dans la solitude d'un hôtel à Istanbul . Sa dépouille repose, depuis le 12 mars 1987, au cimetière des martyrs de Beni Ouartilane.