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"Com' et presse: Problèmes et problématique"/Chronique Belkacem Ahcene Djaballah (samedi 7 janvier 2023)

Date de création: 06-01-2023 19:14
Dernière mise à jour: 06-01-2023 19:14
Lu: 364 fois


COMMUNICATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- « COM’ ET PRESSE : PROBLÈMES ET PROBLÉMATIQUE »/CHRONIQUE BELKACEM AHCENE DJABALLAH (15 JANVIER 2023)

Décidemment, en matière de presse et de communication, nous n’avons pas fini de manger  notre « pain blanc ».

Voilà donc un pays qui se retrouve avec plus de 150 quotidiens (déclarés), plus de 50 programmes et/ou chaînes de télévision (pour la plupart non « déclarés ») et, peut-être, quelques centaines de sites web d’information et de communication (dont à peine cent à deux cents en .dz), sans compter les centaines ou milliers de youtubeurs sur les réseaux sociaux.

Et ce , Oh ! miracle organisationnel, sans   avoir, et ce depuis plusieurs décennies, (en dehors de la courte parenthèse « printanière » du début des années 90) une législation claire et, surtout, applicable, en tout cas difficilement ou rarement appliquée. Ce qui fait que le « système » politique réagit au coup par coup, mélangeant , selon les situations , le chaud et le froid, la mansuétude et la sanction.....avec, parfois des retombées négatives -bine exploitées par les malfaisants d’ici et d’ailleurs - sur l’ « image de marque »  du pays  et de sa gouvernance.

Jusqu’ici, et depuis 1990, plusieurs textes ont vu le jour (audiovisuel, presse écrite et électronique) , et d’autres ont été mis sous le boisseau (publicité , sondage..) ; démarche démontrant seulement l’indécision d’un système politique qui n’arrive pas encore à se décider quant au choix entre le nouveau et l’ancien .....préférant s’asseoir entre deux chaises....l’étatiste et la néo-libérale, le passé et le futur....Des mélanges , à un moment ou à un autre, toujours  détonants.

Tout ceci a aggravé la non-communication avec une bonne partie des corps professionnels et , surtout,  a produit un système de presse et de communication ni libre ni asservi, soumis aux humeurs des politiciens, aux manœuvres et calculs  des affairistes , aux jeux « journalistiques »....et aux expertises des « toutologues ».

Les leçons du  passé n’ont pas servi puis que l‘on se retrouve -avec tout le respect dû à bien des chercheurs et universitaires en com’- face à des analyses totalement obsolètes.

Pour moi, les problèmes recensés -  comme la formation , l’accès aux sources d’information, l’accès aux professions, le respect des règles de base de l’exercice des professions, les lacunes de la communication institutionnelle, la non-réglementation du paysage audiovisuel privé, l’irrespect des règles de l’éthique et de la déontologie .....- existent bel et bien ....mais ils ont cette qualité (sic !) qu’à force de se répéter et de la répéter, ils sont devenus bien  banals. Un peu comme cette poussière qui, oubliée sous les tapis,  se transforme en « crasse » difficile à éliminer. Un peu comme la corruption. Un peu comme la spéculation sur les produits de première nécessité....

Pour moi , les problèmes relèvent d’une problématique de fond  encore irrésolue (car beaucoup n’arrivent pas (à)  ou n’osent pas   la poser avec netteté et franchise) :  La définition du concept de  « service public d’information » totalement dégagé de la tutelle (ou de l’autorité) des Appareils d’Etat. Un service public applicable à tous les médias, ceux du secteur public comme ceux du secteur privé,  dans le cadre ,bien sûr, de cahiers de charges généraux et particuliers,  avec leurs droits et devoirs , leurs obligations et, évidemment,  leurs compensations .Un service public au service du citoyen et de l’intérêt général.....Seulement !  Facile à dire, pas facile à faire d’autant que trop de mauvaises habitudes ont été prises....Et,  surtout, pas facile à mettre en œuvre car si  pour le journaliste entre autres, la liberté va croître,  sa  responsabilité (avec ses sanctions -professionnelles- cela va de soi !) sera bien plus lourde . Quant à l’Etat et à ses appareils, des formes organisationnelles plus dynamiques , crédibles , en tout cas indépendantes  des outils classiques  habituels ( presque toujours bureaucratiques et lourdes et même castratrices) ....en matière de com’,  sont à trouver....Et elles existent !