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Palais royal Ahmed Bey (Constantine)

Date de création: 29-08-2022 18:23
Dernière mise à jour: 29-08-2022 18:23
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CULTURE- PATRIMOINE- PALAIS ROYAL AHMED BEY (CONSTANTINE)

Ce somptueux monument chargé d’histoire, considéré comme le premier lieu culturel de la ville, draine un flux important de visiteurs nationaux, de touristes étrangers, de membres de la communauté établie à l’étranger, des délégations officielles et des groupes scolaires d’autres wilayas. Cet édifice qui a été érigé selon une architecture mauresque locale est l’un des plus célèbres de Constantine, la cité antique où l’on retrouve des vestiges numides, romains et ottomanes qui définissent l’histoire de l’une des plus anciennes villes au monde . Ce lieu très authentique est non seulement un trésor archéologique mais aussi un espace de rencontres culturelles et artistiques tout au long de l'année.De par ses caractéristiques exceptionnelles, son architecture raffinée, sa polychromie, des façades sur lesquelles le maître des lieux a immortalisé le récit de son voyage à la Mecque par des tableaux conçus suivant un art décoratif très singulier, ses deux jardins luxuriants, le palais est le lieu le plus authentique où les artistes souhaitent exposer leurs œuvres, précise Sghir Raja artiste plasticienne rencontrée sur les lieux . Proportions harmonieuses et équilibrées.  Erigé par le dernier Bey de Constantine, le palais Hadj Ahmed Bey a été inauguré en 1835 et sa construction fut entreprise en 1826. Composé de quatre pavillons et de deux jardins sur une superficie de 5609 m2 au centre historique de la ville il a été construit à partir de matériaux très nobles de différentes provenances et selon une architecture mauresque locale qui offre une organisation spatiale répondant aux nécessités dictées par les mœurs, le respect des traditions ancestrales locales, la fonctionnalité administrative et politique, ainsi que les impératifs climatiques non négligeables. A cet sujet, Le maître des lieux a utilisé plus de 45.000 carreaux de Zellige provenant d’Italie, de Hollande, de Tunisie, d’Espagne et même des matériaux locaux. Le but du dernier bey de Constantine était d'utiliser d’une part, un Zellige sur lequel on peut trouver des motifs du patrimoine floral local et des dessins très symboliques, d’autre part , il voulait réaliser un palais avec des composants caractérisant l’architecture mauresque et islamique d’Afrique du Nord. Décor des mille et une nuits La particularité des lieux réside dans ces magnifiques mosaïques des fresques murales et les couleurs diverses des polychromies dessinées sur les façades du palais. «Les dessins rendent compte du récit d’un long périple que le maître des lieux a entrepris pour arriver à la Mecque. On peut voir dans ces œuvres de l’art décoratif des dessins représentant Tunis, Tripoli, le port d’Alexandrie, le Caire avec ses mosquées. L’on distingue les Lieux saints , 44 étendards et drapeaux. Par sa simplicité et ses proportions harmonieuses et équilibrées, le palais reflète non seulement l’amour d’un certain luxe allié à une authenticité de l’architecture, mais offre aussi un intérêt majeur du point de vue architectural et de l’art décoratif qui s’impose au premier regard au visiteur. Quant aux deux jardins, le patrimoine floral de la région de Constantine a été représenté dans le premier jardin des orangers où l’on retrouve des arbres historiques comme le cèdre de l’Atlas qui date de trois siècles, des citronniers... En effet , il se dit que le maître des lieux attachait une grande importance aux us et coutumes constantinoises les plus pratiquées, notamment la tradition de distillation des pétales de fleur d’oranger alors que dans le second jardin des palmiers, l’espace a été aménagé pour abriter un décor des mille et une nuit. En outre, le palais est l’un des vestiges les mieux conservés de l’architecture de l’époque ottomane en Algérie et représente une importante diversité qui se reflète autant par son caractère architectural que par son identité historique.