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Abdelhafidh Ihadadène

Date de création: 12-07-2022 12:44
Dernière mise à jour: 12-07-2022 12:44
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HISTOIRE- PERSONNALITES- ABDELHAFIDH IHADADENE

Le chahid Abdelhafidh Ihadadene  est né le 9 mars 1932. Il est le premier ingénieur en Algérie et en Afrique spécialisé en énergie nucléaire. Cet originaire du village de Toudja, dans la vallée de la Soummam, est issu d’une lignée de cadis et de notaires, à l’image de son père Mohand Saïd installé à l’époque à Sidi Aïch. Il n’a pas suivi cependant la tradition familiale, tout comme son frère d’ailleurs. «Une centrale atomique n’est pas un jouet que l’on calcule sur du papier. Il faut la voir et connaître tous ses rouages pour que demain, je sois capable seul de la guider et même de concevoir tous les éléments pour sa construction». Il s’agit là d’un extrait d’une lettre manuscrite adressée par Abdelhafid Ihaddaden à son frère Zahir, le 26 avril 1961, deux mois et demi avant son assassinat. Il a eu un cursus des plus brillants au primaire, secondaire et universitaire qui l’a amené de Béjaïa et Sétif pour les études secondaires, puis à l’École des arts et métiers de Paris (1952-1956) et enfin à Prague (1956-1961), pour les études universitaires et la spécialisation en énergie nucléaire. Son début et son itinéraire de militant nationaliste furent tout aussi brillants en tant que responsable au sein de l’UGEMA, avant d’intégrer le FLN dès 1956. Il a notamment participé au renforcement de la Fédération de France du FLN. Après avoir obtenu une bourse d’études en Tchécoslovaquie par l’intermédiaire de l’Union internationale des étudiants, il est chargé par le FLN des liaisons avec les responsables de certains pays d’Europe centrale, de l’achat des armes et de l’accueil des blessés envoyés par le FLN pour se faire soigner dans les hôpitaux des pays qui soutenaient la Révolution algérienne, dont la Tchécoslovaquie. Animé d’un patriotisme ardent que lui reconnaissent ceux qui l’ont côtoyé, Abdelhafid n’assistera malheureusement pas à l’indépendance de son pays. Le 11 juillet 1961, alors qu’il se rendait au Maroc avec un groupe de scientifiques algériens comme lui à bord de l’Iliouchine 18 de la compagnie tchécoslovaque assurant la liaison aérienne Prague-Bamako via Rabat, il trouva la mort, son avion abattu au-dessus de Casablanca. A l’évidence, l’orgueil français ne pouvait supporter une seule seconde que l’Algérie puisse compter sur la science nucléaire de Abdelhafid et de ses autres compatriotes, moins d’un an seulement après l’expérimentation de sa première bombe atomique à Reggane, en Algérie !