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Hadefi Miloud/ Stade Olympique Oran

Date de création: 25-06-2022 19:16
Dernière mise à jour: 25-06-2022 19:16
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SPORTS – PERSONNALITES- HADEFI MILOUD/STADE OLYMPIQUE ORAN

 -La décision de baptiser le nouveau stade de Belgaïd, à Oran, fin juin 2022, du nom de Miloud Hadefi, ancien international de football, disparu en 1994, ne pouvait qu’être applaudie par les Oranais et les amoureux du ballon rond. Alors même que les travaux de réalisation de l’infrastructure sportive battaient leur plein, d’aucuns avaient déjà exprimé leur vœu de voir le nom de l’enfant d’Oran orner, enfin, le fronton d’un grand stade, une enceinte olympique, à la mesure de la stature du joueur et de son apport au football. Une juste reconnaissance posthume à l’endroit de celui qui n’a jamais été véritablement récompensé pour tout ce qu’il a apporté au football algérien des années 1970. Les puristes se souviennent encore avec émotion de ce libéro de charme qui avait séduit les connaisseurs et les plus grands joueurs de l’époque, y compris Pelé qui lui avait accolé le surnom de Kaiser africain tant sa façon de jouer ressemblait à celle de la légende allemande, Frantz Beckenbauer. Le Brésilien avait, en effet, pu se rendre compte de l’intelligence de jeu de Miloud Hadefi et son élégance, à l’occasion de la Coupe intercontinentale qui s’était déroulée au Brésil en 1972, où l’Oranais avait représenté l’Algérie au sein de la sélection continentale africaine. Formé à l’ASMO, Miloud Hadefi, qui avait rejoint le MCO (avec laquelle il a remporté la coupe d’Algérie en 1975), a porté le maillot national à 46 reprises (entre 1967 et 1979) et représenté le continent africain à deux reprises lors de joutes intercontinentales. Ayant raccroché les crampons en 1981, le joueur s’est tout naturellement reconverti en entraîneur (MCO et Sig) avant de succomber, le 6 juin 1994, à un anévrisme cérébral. Il était âgé de 45 ans. Aujourd’hui encore, beaucoup considèrent Miloud Hadefi comme le meilleur libéro de l’histoire du football algérien et déplorent qu’il n’ait pas eu droit - de son vivant et après sa disparition - à la reconnaissance qu’il mérite. Les seuls hommages qui lui ont été rendus jusqu’ici sont le fait de proches comme Mohamed Belaroui, son ami d’enfance, qui lui a consacré un livre en 2015. Ou d’anciens footballeurs tel Mohamed Belkheira, ex-joueur de l’ASMO, aujourd’hui établi en Allemagne, qui a contribué à l’organisation, durant ce mois de juin à Wiesbaden, d’un tournoi de football à l’occasion du 28e anniversaire de la disparition du Kaiser africain. En baptisant le stade olympique d’Oran du nom de Miloud Hadefi en ces journées particulières pour la ville, les dirigeants du sport algérien viennent de réparer une injustice  vieille de 30 ans.