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Bouchenak Khelladi Sidi Mohamed /Président Cnese

Date de création: 17-01-2022 16:41
Dernière mise à jour: 17-01-2022 16:41
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ECONOMIE- PERSONNALITES-  BOUCHENAK KHELLADI SIDI MOHAMED/PRESIDENT CNESE

 

Le nouveau président du CNESE  , installé jeudi 13janvier 2022, Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi , est professeur des universités, docteur d'Etat es sciences économiques et financières et de Management Science, même profil académique que le président partant, Redha Tir. Il a été cependant sénateur du tiers présidentiel, membre du Conseil de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARTP), secrétaire général du ministère de la prospective et des statistiques et secrétaire général du ministère de l'éducation nationale. En mars 2008, «il a été désigné parmi les 2000 intellectuels remarquables du 21ème siècle » pour figurer dans l'Oxford English Dictionary.

En juin et décembre 2005, il a été désigné éducateur international de l'année 2005 et 2006 par l'International Biographical Center de l'Université de Cambridge en Angleterre. Il a eu à mener des activités de recherche et supervision de thèses et mémoires en post graduation entre autres sur les stratégies d'intégration de la PME dans le processus de développement local et nationale, sur l'évaluation de l'impact des réformes économiques sur l'entreprise nationale et aussi sur l'impact socio-économique de la déréglementation des télécommunications en Algérie.

Il compte plusieurs publications et communications nationales et internationales à son actif. Bouchenak était de janvier 2020 au jour où il a été nommé président du CNESE enseignant chercheur permanent à l'école nationale supérieure de management (pôle universitaire de Koléa)

Le CNES au temps de Mentouri et de Babes

Pour rappel, la nomination de Rédha Tir à la tête du CNES (son appellation avant sa constitutionnalisation en tant que CNESE) a été consacrée par le Conseil des ministres du 7 mars 2020. En quelques jours seulement, cet ancien enseignant d'économie à l'Ecole supérieure de management s'était plutôt attardé sur le changement de pratiquement tous les cadres qui étaient en fonction depuis plusieurs années au niveau du CNES. Il a «construit» rapidement une nouvelle équipe dont les membres étaient issus en général de son entourage «d'économie, des finances et du management», soutient son entourage. Tir n'avait d'ailleurs pas besoin de «tout reconstruire, du siège social aux politiques de travail (...) pour l'édification de cette institution centrale et son placement dans le système consultatif dans les affaires sociales, économiques et environnementales». Avant que l' «Environnemental» ne soit institutionnalisé, les textes qui ont toujours régis le CNES n'ont pas changé excepté donc son ouverture constitutionnelle sur les questions climatiques et environnementales que le monde moderne impose à tous. Le CNES s'était placé pendant de longues années sur une trajectoire de «contre-pouvoir» face aux décideurs en leur dévoilant l'ensemble des points faibles en matière de gouvernance économique et sociale et les insuffisances ou lacunes des politiques publiques qu'ils mettent en œuvre notamment en temps de crise ou de chute de la fiscalité pétrolière dont dépend toujours l'économie nationale. C'est d'ailleurs le premier indicateur sur lequel le CNES s'appuyait pour recommander inlassablement aux gouvernants d'extirper le pays des griffes du prix du baril de pétrole et de le lancer sur les pistes -que ses experts identifiaient clairement- d'une économie hors hydrocarbures, créatrice de richesses, diversifiée, moderne et compétitive. C'était la première institution à s'être penchée sur la crise pétrolière, le ciblage des subventions et la sécurité alimentaire en recommandant la diminution de l'importation du blé et la création d'une banque de gènes et la préservation des semences locales. C'était au temps où la présentation périodique du rapport sur la conjoncture au Palais des nations de Club des pins donnait du fil à retordre aux gouvernements qui se sont succédé tant le contenu mettait à nu les dysfonctionnements des différentes sphères économiques et sociales du pays.

Les gouvernants n'aimaient pas «ces mises à nu» qui n'épargnaient aucun secteur pourtant d'un diagnostic précis et d'une expertise pertinente. «Si les gouvernants de l'époque avaient pris en considération toutes les recommandations contenues dans les différents rapports sur la conjoncture, on n'en serait certainement pas là», commente un expert du CNESE.

Les exigences de la conjoncture du pays

Ce travail qui permettait à la pensée intellectuelle de corriger
sur papier- les dérives politiques, était sans cesse renouvelé par les équipes du CNES quand Mohamed Salah Mentouri en était le président. Un travail dont il dirigeait l'élaboration selon les exigences des conjonctures du pays. D'autres questions importantes ont été examinées et étudiées plus tard sous la présidence de Mohamed Seghir Babes à l'exemple de la création de l'institut africain de recherche et du développement durable (IRADDA) lorsque l'Algérie a adhéré à l'agenda 2030 notamment pour ce qui est de la question climatique, un dossier d'ordre stratégique. Autre création, celle de l'académie des sciences et des technologies, une première en Algérie, cédée ensuite au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Sans compter sa contribution à l'initiative de la création de l'agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) que préside actuellement Kamel Senhadji.

Il est utile en ces temps de crises répétées à tous les niveaux que le CNESE se remette «au travail » pour rééditer la confection de ces rapports en vue de diriger la vision des gouvernants sur ce qui doit être éminemment corrigé, adapté ou carrément changé. «Le CNESE doit absolument reprendre son rôle de lanceur d'alerte pour éviter au pays de gros désagréments(...) », affirment certains de ses experts.