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Roman Malika Chitour Daoudi -"La Kafrado"

Date de création: 07-07-2021 11:56
Dernière mise à jour: 07-07-2021 11:56
Lu: 790 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN MALIKA CHITOUR DAOUDI- « LA KAFRADO »

La Kafrado.Un nouveau départ. Roman de Malika Chitour Daoudi. Casbah Editions, Alger 2021, 206 pages, 750 dinars

Un roman d’aventures (avec , bien sûr, comme dans tous nos romans, derrière les rideaux, une histoire d’amour…..qui commence bien, qui se déroule presque mal mais qui finit bien).

L’histoire ?..... une histoire qui s’inscrit dans la grande histoire du pays 32 ans après le  début de la colonisation. L’histoire d’une belle aventurière sicilienne,  avec un  nom d’emprunt « Signora Francesca Erina Giovanna Da Casas a Castelli » (« chez nous, dit-elle plus le nom est long plus on est craint et respecté ») fuyant son « protecteur » après lui avoir « piqué » une bonne partie de sa fortune ,  gorgée d’humanité et de courage qui débarque à Bône (actuelle Annaba), en compagnie d’une « esclave » noire fille d’un chef  dogon, Dorato (enlevée par des Peuls ennemis et troquée contre un mousquet à un pirate sicilien)  qui , libérée, deviendra son amie, sa protégée, sa sœur, sa confidente.

L’Algérie colonisée ? « Le nouvel Eldorado à la terre grasse n’attendant qu’à être prise ! (….). Une terre peuplée de maures fainéants, paraît-il, qui vendent leurs femmes et leurs terres, au lieu de la travailler et moi je ne demande qu ’à acheter…..Je me suis bien acheté une vie… »

Arrivée à bon port, très vite elle se rapproche (elle a pris , en public, la défense de jeunes femmes indigènes importunées par le guide d’origine européenne)   d’un chef de tribu « mauresque », Kader…..qui lui vend une partie de la terre familiale , « celle qui donnent sur la route » (pour qu’elle ne lui soit pas prise par des colons affairistes, sans foi ni loi et partisans de la dépossession pure et simple, au demeurant par la violence et le meurtre). Ce sera  le domaine « La Kafrado », qui, rapidement , sera le refuge des indigènes de la tribu et qui va prospérer, entre autres,  grâce à la vigne (dont les ceps -pieds de vigne-  avaient été importés par la « Contessa » ).

Tout cela sur fond de résistance contre l’occupation coloniale, de tentatives violentes de dépossession des terres , de chantage et , aussi, même de règlements de comptes entre colons.

Heureusement , pour la Contessa, tout est bien qui finit bien. Kader, le chef de tribu continuera sa lutte, et Angelo la brute « qui n’avait d’ange que le nom » , l’amant de départ, arrivera à temps plus amoureux que jamais.

 

 

 

L’Auteure :Née à Alger.  Opticienne installée à Constantine

Extrait: « La fin de quelque chose est toujours le début d’une autre, qui sera meilleure si tu y mets toute la volonté » (p 16),

Avis Très belle couverture illustrée par une acrylique de Hanane Trinel Ourtilani .Note : C’est à la fin que j’ai enfin  compris ce que voulait dire « Kafrado » : (Ka)der+(Fra)ncesca+(Do)rato. L’honneur est sauf !

Citations : « Quand on ne sait pas ce qui nous manque on n’en ressent pas la nécessité » (p109), « Une amoureuse malheureuse finit toujours en malheureuse sans amour » (p155), « Le mensonge est comme une boule de laine qui grossit au fil du temps et dont les fils font plein de nœuds ! » ()159)