Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Pib Algérie 2020......- Crédit agricole (France)

Date de création: 03-01-2021 18:52
Dernière mise à jour: 03-01-2021 18:52
Lu: 641 fois


ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- PIB ALGERIE 2020….- CREDIT AGRICOLE (FRANCE)

 Le produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie pourrait se contracter de -8,0% au terme de 2020. Ce sont du moins les projections du Crédit Agricole qui vient de publier ses dernières “Prévisions économiques et financières”. 

Le groupe bancaire français estime, néanmoins, que la croissance du PIB devrait rebondir de +2,9% en 2021 et de 2,0% en 2022. La loi de finances 2021 table sur une croissance du produit intérieur brut de 3,98%, contre une prévision de clôture en terrain négatif cette année de -4,6%. 

Pour la  période  2021-2023, le  taux  de  croissance du produit  intérieur brut (PIB)  devrait  s'établir  à  4%.  Le  FMI  prévoyait,  en  octobre  dernier,  une contraction de -5,5% du PIB de l’Algérie pour cette année, avant de rebondir à 3,2% en 2021. La Banque mondiale est moins optimiste. Pour elle, l’économie devrait  se  contracter  considérablement  en  2020 du fait de la pandémie de Covid-19 et des grandes incertitudes entourant la durée des crises sanitaire et économique. L’institution de Bretton Woods prévoit une récession de -6,5%.

Une  reprise  partielle  est  possible  en 2021  et  2022  en  cas de  remontée partielle de la demande, de la production et des exportations d’hydrocarbures, et si un ensemble de réformes structurelles propres à rétablir la confiance et à encourager les investissements privés sont mises en œuvre.

Sur  un  autre  plan,  les poussées  inflationnistes  devraient  connaître  une accélération. Selon  les  anticipations  du  groupe bancaire  français, le taux d'inflation moyen devrait passer à 3,8% en 2021 et atteindre 5,0% en 2022. Selon l’Office national des statistiques (ONS), le taux d'inflation moyen annuel en Algérie était de 2,3% à fin novembre dernier.

Il était de 2,2% à  fin  octobre 2020 et de 2% à  fin  septembre  de la même année. La loi de finances 2021 prévoit une accélération de l’inflation pour atteindre 4,5% l’année prochaine, puis une légère décélération à 4,05% en 2022. Le compte courant de l’Algérie devrait, par ailleurs, afficher un solde négatif de 13% du PIB en 2020 avant de baisser à -11% en 2021 et à -7% en 2022. 

Remontée des prix du pétrole
Les prévisions du  groupe bancaire  français  tablent sur un prix du pétrole de 46 dollars en 2021 et 53 dollars par baril en 2022. Ces prix permettraient à la production de pétrole américaine de rester stable légèrement au-dessus de 16 millions de barils par jour.

“Notre scénario est donc basé sur une double hypothèse : absence de guerre des prix entre les grands producteurs et production iranienne toujours bridée par les sanctions américaines, malgré quelques possibles dérogations octroyées par la future administration.”

Selon le Crédit Agricole, la  production de l’Opep+ devrait  rester  relativement respectueuse des quotas, malgré  une  détérioration  par  rapport  à  2020. La demande de pétrole, poussée par l’Asie, retrouverait les niveaux de fin 2019 à partir de la mi-2022.

La demande de pétrole des pays de l’OCDE resterait, elle, toujours inférieure à celle de 2019. Le groupe bancaire français indique que malgré une baisse des  stocks  notamment  aux  États-Unis, le  marché  pétrolier  reste fragile et exposé aux  risques  économiques  de la Covid-19 et  à  d’éventuels risques géopolitiques, consécutifs à un possible changement de la politique américaine au Moyen-Orient.

“Cette fragilité  du  marché  et  la  difficulté  d’appréhender  la  reprise  de  la consommation avec l’arrivée des premiers vaccins ont certainement été au cœur des discussions de l’Opep+ début décembre”, estime le Crédit Agricole. Tiraillée entre les producteurs convaincus de la reprise de la demande et l’Arabie saoudite plus réservée sur cette vigueur, l’Opep+ a mis plusieurs jours à trouver un compromis sur de nouveaux quotas.

Le groupe bancaire français constate  que  plusieurs indices pointent vers un rebond de la consommation de pétrole, soutenu par la reprise de l’économie mondiale et des échanges commerciaux. “La demande en pétrole de la Chine, son trafic aérien domestique  ont  retrouvé  leurs  niveaux  de  fin  2019, tout comme la consommation de diesel aux États-Unis. Les vaccinations de masse suscitent  de  grandes  espérances  quant  à  une  fin  des  politiques  de confinement et à leurs conséquences sur la demande de pétrole”, relève-t-il. 

Le Crédit  Agricole  estime  que les  réductions  de  production  de  l’Opep+ devraient  encore  assurer  l’équilibre  du  marché  pétrolier. “Si l’Opep+ a respecté jusqu’à présent les engagements de réduction, grâce notamment à ses membres les  plus  importants  et  influents, l’entente et la cohésion du groupe présentent aujourd’hui quelques fissures”, indique le groupe bancaire français. Certains producteurs comme l’Irak, la Russie ou même les Émirats arabes  unis, pourtant  alliés  de  l’Arabie saoudite, pourraient  être tentés de dépasser leurs quotas de production.