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Roman Junion Lys - "Aussi loin iras-tu"

Date de création: 09-07-2020 13:07
Dernière mise à jour: 09-07-2020 13:07
Lu: 825 fois


POPULATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN JUNION LYS – « AUSSI LOIN IRAS TU » 

Aussi loin iras-tu. Roman de Junion Lys.  Apic  Editions, Alger 2016 , 128   pages, 500 dinars

Une histoire qui se déroule comme un conte. Un conte qui puise ses sources dans une certaine réalité sociologique aisément rencontrée encore en Grand Kabylie : les pesanteurs d’une société certes ouverte sur le monde, mais seulement géographiquement, centrée toujours autour des traditions, du poids de l’homme, de l’honneur, de la descendance mâle, du rôle moteur – et parfois pas négatif- de la matriarche, du rôle dévastateur de la rumeur, de la femme devant toujours être au foyer......

Un conte qui raconte l’histoire d’une belle jeune fille séparée de sa mère depuis l’âge de quatre ans , élevée à Lorient, en France, par un père , homme d’affaires, toujours en voyage...Sa compagne : une guitare, la seule qui arrive à la consoler de ses malheurs. Une belle jeune fille qui , forcée (« chassée » par la concubine du père) , retourne au « bled » , dans la maison familiale ......et qui, dans un certain « exil »,  se remet, soudainement , à la recherche de sa mère.

Un vrai parcours labyrinthique   (la grand-mère,  acariâtre, cause de tous les malheurs, est toujours là, en vie, veillant sur les « intérêts » de son fils) qui finit en cauchemar. La mère et la fille vont se croiser sans s’en apercevoir.....ou, peut-être si.....en un lieu inattendu, un asile psychiatrique

Une histoire dont on ne connaîtra pas la fin.....Chercher à comprendre risque de vous entraîner....en asile pys

L’Auteur : Hanane Bouraï, de son vrai nom, est originaire de Boudjima (Tizi Ouzou), née en 1989. Enseignante de langue anglaise à Tigzirt. Premier roman en 2014 (« L’arbre infortuné », Editions El Amel, Tii Ouzou)

Extraits : « Un ami est là à n’importe quel moment s’il le peut, pas seulement quand on a besoin de lui. Il trouve du temps pour nous avant d’en laisser un peu pour lui-même, sans rien nous demander en retour, du moment que nous faisons pareil pour lui » (p 68) , « La perte d’une mère, la plus grande qui soit au monde : un mal inguérissable, inoubliable . La mère , quand elle disparaît, emporte avec elle des choses qu’elle seule pouvait faire vivre en nous. La maison semble déserte sans elle ; le vide causé par son départ, que nul autre ne peut combler, nous donne un vertige étourdissant » (p 74)

Avis : Roman sensible et captivant......un peu déprimant devant tant de haine humaine pour si peu. Mais , un livre dans lequel l’auteur  a voulu mettre bien plus de style (pas mal de fautes) que du récit.

Citations : «  La paix se trouve dans la douceur des eaux claires et non dans la raideur des pics rocheux des montagnes sépulcrales » ( p 128)