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Dictionnaire Amina Azza Bekkat - "Dictionnaire des écrivains algériens....."

Date de création: 07-07-2020 19:35
Dernière mise à jour: 07-07-2020 19:35
Lu: 988 fois


CULTURE-BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-DICTIONNAIRE AMINA AZZA BEKKAT- « DICTIONNAIRE DES ECRIVAINS ALGERIENS…. »

 Dictionnaire des écrivains algériens de langue française, 1990-2010. Ouvrage sous la direction de Amina Azza Bekkat (Préface de Charles Bonn), Chihab Editions, Alger 2014, 329 pages, 1 260 dinars

Vingt cinq (25) contributeurs d’universités algériennes et étrangères (France, Usa, G-B, Afrique du Sud ) et  soixante deux (62) écrivains Algériens ( d’ici et d’ailleurs) présentés à travers leur(s) œuvre(s). Tous , (les contributeurs) ayant une grande pratique des textes littéraires qu’ils enseignent. Résumés incitant à la découverte , biblographies aussi complètes que possible.....le tout devenant un « dictionnaire encyclopédique », se limitant à l’essentiel (ce qui est estimé essentiel)   se voulant aussi  instrument de travail pour les enseignants et les étudiants.

Des « parcours de lectures » sous forme de notices , l’accent étant mis sur le style et l’écriture des auteurs .

Car, et beaucoup ne s’en aperçoivent pas assez, la littérature algérienne de langue française a connu une évolution notable et importante en quelque décennies à peine. Elle n’a rien à voir avec le problème de langue(s) , mais bien plutôt avec les dynamiques socio-politiques connues par le pays.

Charles Bonn l’a très bien présenté : On a eu la période de l’émergence , « scénographie » d’une affirmation identitaire du groupe face à l’Autre  (Dib, Mammeri, Feraoun, Kateb...et, aussi , Boudjedra et Farès). Une écriture singulière à l’évidente modernité. On a eu , ensuite , une littérature du témoignage, déjà amorcée avant les « années noires » et leur contexte tragique et qui va s’accélérer ,  avec un « réel » si lourd qu’il a rendu difficile l’ écriture auto-réflexive de la modernité.....Nouveaux écrivains, dont beaucoup de femmes ..et omniprésence d’une mort centrale.....Délocalisation des intrigues (que Mohammed Dib avait commencée)....Diversification des éditeurs, en Algérie et/ou ailleuirs, avec l’apparitions de jeunes auteurs ...Production , au niveau de l’auteur, d’œuvres autonomes les unes par  rapport aux autres, avec des textes relativement différents les uns des autres, rendant difficile les présentations didactiques de ces nouvelles écritures, et impossibilité de dégager des « écoles ou des « courants littéraires » . La « dissémination postmoderne » écrit Charles Bonn. Du pain sur la planche pour les futurs « critiques littéraires » !

 L’Auteur : Professeur de littératures francophones à l’université de Blida (Sâad Dahleb). A pris une grande part dans les  recherches sur les  littératures d’Afrique. A participé et a dirigé  plusieurs ouvrages collectifs , des revues.......

Extraits « Fallait-il introduire les auteurs qui vivent et écrivent ailleurs lorsqu’ils sont d’origine algérienne ? Le débat est ancien et les façons de le résoudre multiples. Là encore, c’est la renommée qui a fait la différence et nous avons décidé de garder les plus connus... » ( Amina Azza Bekkat, avant-propos, p 9), 

Avis : Outil de travail indispensable,  bien qu’incomplet, nous laissant sur notre faim.....surtout après être passé par la caisse !

 Citations :  « Les écrivains algériens se caractérisent par des façons de narrer et de composer qui constituent leur singularité » ( Amina Azza Bekkat, avant-propos, p 8),  « Le réel est trop lourd pour permettre l’écriture auto-réflexive de la modernité des années précédentes » (Charles Bonn, introduction, p 15), « Dans la plupart des textes des nouveaux écrivains que ces années voient surgir, et parmi lesquels les œuvres de femmes sont de plus en plus nombreuses, la mort est centrale et omniprésente » ( Charles Bonn, introduction, p 12)