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Récit Khadidja Belkhodja- "Amar Belkhodja...."

Date de création: 05-07-2020 19:04
Dernière mise à jour: 05-07-2020 19:04
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COMMUNICATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- RECIT KHADIDJA BELKHODJA- « AMAR BELKHODJA…. »

 Amar Belkhodja. L’arpenteur de la mémoire. Récit et textes de Dr Khadidja Belkhodja (Préface de Abderrezak Hellal). Editions Alpha, Alger 2015, 361 pages plus « album  photos »  , 1000 dinars

Certificat d’études primaires obtenu en 1956.......avec un zéro en histoire ! Près de soixante ans après, notre homme est un journaliste qui a fait ses (très bonnes)  preuves  sur le terrain en travaillant durant de très longues années pour plusieurs journaux, dont El Moudjahid, notre vénérable quotidien, une grande école de formation ; et, il est devenu, grâce à ses recherches et à son engagement  , à sa résistance et à son entêtement, un chercheur en Histoire reconnu. 

Ses articles (compte-rendus, reportages, analyses et commentaires, billets....) sont , pour la plupart puisés de la vie quotidienne . Il est vrai que son militantisme de jeunesse (au sein du Fln) l’a beaucoup aidé à apprendre et à comprendre les réalités, souvent bien amères, de la société    et les travers de ceux qui la gouvernent. D’abord fonctionnaire (il a fait les fameux Cfa qui ont formé les tout premiers commis de l’Etat) , ensuite journaliste permanisé (après avoir été « renvoyé » par l’Administration qui  ne pouvait supporter sa « rebellion » contre la hogra) ,  il a subi continuellement de multiples pressions et souvent des menaces . .

Ses ouvrages , nombreux , embrassent un spectre assez large de la littérature , pour la pluaprt ayant trait à l’histoire , aus souffrances et aux drames de la région et d’une ville qu’il n’a jamais voulu quitter : Sur « Hamdani Adda » (dont Hellal Abderreazak a tiré un documentaire), sur « Ali El –Hammami..... », immense homme politique et grand intellectuel qu’il a tiré de l’oubli, sur « Novembre », sur « Tiaret », sur « Kaid Ahmed », sur « Ali Maâchi », sur « Les hommes et les repères du Mouvement national » , sur « Les enfumades du Dahra »....... Il y a aussi les études, les conférences...et des poèmes

Une vie bien remplie, une vie qui a produit une grande plus-value intellectuelle.

 Heureux homme, aujourd’hui grand père comblé.....reconnaissant envers tous ceux qui l’ont aidé à  traversé les épreuves, tout particulièrement la grande famille de la presse ainsi que celle des universitaires qui l’ont reconnu comme un des leurs.....mais , aussi, ayant la « dent assez dure » à l’encontre de ceux qui ne l’ont pas ménagé.Mais que lui manque-t-il ? A. Hellal y va « franco » : docteur honoris causa. Pourquoi pas ?

L’Auteure : Native de Tiaret, fille du journaliste et écrivain Amar Belkhodja, vétérinaire de formation, militante active dans le mouvement associatif , tout particulièrement s’intéressant au soutien et à l’assistance aux enfants déshérités et aux femmes victimes de violence.Le préfacier, romancier et cinéaste est décédé le 22 juin 2014, quelque temps après avoir terminé le tournage d’un documentaire sur « Hamdani Adda, brûlé vif par l’Oas »

 Avis : Ni une autobiographie, ni des mémoires, ni un essai. Un recueil de textes , d’écrits, d’articles (de A. Belkhodja et sur A. Belkhodja) , de billets, de photos..... Un peu narcissique, mais on le serait à moins. Assez originale comme œuvre . Il est vrai que le parcours l’est tout autant. Il est même remarquable et l’on comprend l’admiration et  la fierté de sa fille.

Citations : «  Le pouvoir politique est léger, factice. Il disparaît avec ses auteurs. Celui de la plume est redoutable car sa trace est indélibile » (Abderrezak Hellal, p 12),  « Il ne s’est jamais vanté d’être devenu un historien.....Il se contente de dire qu’il est chercheur en histoire ou tout simplement un citoyen algérien qui a choisi de ses mêler des choses qui le regardent ... » ( Dr Khadidja Belkhodja, p 15)  « Quand tout le monde sombre dans le chaos, la faute personnelle se fond dans un tout, se minimise parce qu’elle est partagée  »(p 33), « Dans notre pays, chaque époque et chaque régimle inventaitent leur propre terminologie pour désigner leurs partisans ou leurs adversaires «  (p 63) ,  «  Un jour peut-être, lorsque nous ne serons plus de ce monde, des historiens viendront exhumer tous ces dossiers fumeux et scandaleux qui ont fait de l’Algérie un pays de pillage organisé, du passe-droit, de la corruption et du trafic d’influence. Si bien qu’aujourd’hui quellle partie faudrait-il amputer puisque toute le corps est gangréné par le mal qui a rongé la société et dont les racines sont profondes » (p 65),