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Autruche d'Afrique du Nord

Date de création: 07-06-2020 17:43
Dernière mise à jour: 07-06-2020 17:43
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ENVIRONNEMENT- FAUNE- AUTRUCHE D’AFRIQUE DU NORD

 L’autruche d’Afrique du Nord  — Struthio Camelus — est le plus grand oiseau vivant au monde qui peut peser jusqu'à 150 kg, atteindre une hauteur de 2,50 m et vivre jusqu'à environ 60 ans.

L’autruche est le seul oiseau vivant au monde qui ne possède que deux doigts par patte, le doigt extérieur, plus petit, étant dépourvu de griffe. La tête, les deux tiers du coup et les pattes sont nus. Les yeux sont gros par rapport aux dimensions de la tête et ornés de longs cils. Incapable de voler, elle peut courir jusqu’à une vitesse de 60 km/h et maintenir cette vitesse pendant 30 minutes. En fait, quand l’animal est anxieux ou menacé, il tend à simuler la mort. Il étire alors son long coup au ras de la terre et se trouve immobile pour se fondre dans l’environnement et laisser passer le danger, d’où le mythe commun voulant que l’autruche, par peur, enfouit sa tête dans le sable.
Dès le paléolithique inférieur, l’autruche existait en Afrique du Nord. Un seul gisement toutefois a révélé sa présence : c’est celui de Ternifine (ex-Palikao) dans la région de Mascara ; elle n’est pas signalée dans les gisements atériens. En revanche, c’est en Algérie occidentale que sont le plus souvent signalés les ossements d’autruche.
Cela dit, si la présence d’ossements dans les gisements et figurations d’autruches sur les parois rocheuses voisines prouve bien que l’autruche a vécu sur place, il est plus difficile d’affirmer que le fait de trouver des œufs soit une preuve aussi péremptoire. Les œufs, en effet, auraient pu être obtenus par voie d’échange… Mais lorsqu’on examine le contenu des escargotières capsiennes, la fréquence des tests d’œufs d’autruche correspond à un fait de civilisation. Or, les civilisations préhistoriques se caractérisent généralement par l’emploi des matières premières trouvées sur place ou à des distances relativement restreintes. A la même époque, les hommes de Mechta el-Arbi ont employé d’une manière beaucoup moins systématique les œufs d’autruche. Cela est dû, en partie du moins, au fait que l’autruche ne vivait pas près de leurs campements ou dans leurs zones de chasse.
 
Victime de la civilisation

Toujours est-il que sur les sites archéologiques, l’autruche est souvent présente par des fragments de coquille d’œuf, des rondelles d’enfilage et des bouteilles entières. Elle a fourni un matériau à l’époque pour l’obtention de bouteilles légères et résistantes en test d’œuf.
On peut imaginer dès lors l’importance de tels ustensiles pour des groupes nomades se déplaçant sur de grandes distances et de surcroît sur un territoire semi-aride où les sources d’eau sont précaires et dispersées, mais surtout l’avantage qu’offre cette option de se procurer l’eau nécessaire en restant loin des sources où les animaux viennent s’abreuver.
Victime de la «civilisation», l’autruche d’Afrique du Nord a disparu de cette vaste région aux XIX et XXe siècles, comme l’éléphant qui y a aussi disparu pendant l’époque romaine. Mais à l’inverse de celui-ci, l’oiseau réussit grâce à son endurance et peut-être à une adaptation partielle à se maintenir dans certaines zones du Sahara.
 Il ne faudrait pas croire, cependant, que l’autruche dont le nom scientifique -Struthio camelus L…- évoque l’animal le mieux adapté aux conditions de vie dans le désert soit originellement un animal saharien.
L’autruche y prospéra tant que le Sahara offrit des conditions de vie analogues à celles des steppes qui le bordent aujourd’hui. La chasse l’ayant peu à peu anéantie, la dernière fois qu’elle a été aperçue, c’est près de Hassi bel Guebbour et au sud d’Ain Aménas en 1971 et 1973. Elle peut néanmoins vivre en captivité. Des élevages existent pour ses plumes et sa chair.