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Zaouia Adrar (Cheikh Mohamed Belkebir)

Date de création: 11-05-2020 10:05
Dernière mise à jour: 11-05-2020 10:05
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CULTURE- PATRIMOINE- ZAOUIA ADRAR (CHEIKH MOHAMED BELKEBIR)

Cheikh Mohamed Belekbir, fondateur de la zaouïa d’Adrar et de son école coranique, a dédié toute sa vie à la formation des enseignants du Coran et à prôner un islam de tolérance, de paix et de pardon et aura su se faire entendre à travers le territoire national et même au-delà des frontières, au Sénégal, au Mali et au Niger, entre autres. Né en 1911 à Bouda (Adrar) et d’une descendance du prophète Mohamed (QSSSL), du côté de sa mère (qu’il perdit à l’âge de 7 ans), cheikh Belekbir entamera très jeune l’apprentissage du Coran avant de se lancer dans le fikh et l’arabe et de se rendre un peu plus tard à Tlemcen, pour s’initier à l’éducation soufisme  et au dhikr auprès du grand cheikh de la zaouïa de Kerzaz et qui n’est autre que Sidi Boufeldja Ben Abderrahmane, imam de la grande mosquée de Tlemcen. Afin d’approfondir ses connaissances et d’entamer un apprentissage voué au rite malékite et aux principes du fikh, cheikh Belekbir consacrera tout son temps à lire bien d’ouvrages qu’il trouvera chez un savant. Bien plus tard, et durant deux années consécutives, il s’installera à El Aricha puis à Méchéria (où il se mariera d’ailleurs), sur insistance de ses habitants, pour y dispenser des cours d’apprentissage du Coran à leurs enfants et, bien entendu, avec l’accord de son paternel auquel il vouait la plus grande obéissance et le plus grand respect. En 1947, cheikh Belekbir perd son père et une année plus tard, il entreprend la construction d’une école coranique dans sa ville natale, et ce n’est qu’en 1965 qu’il regagne Adrar pour s’y installer définitivement et  procéder à des travaux d’aménagement de la mosquée, connue pour être un lieu de culture par excellence, et de l’école coranique, qui portera d’ailleurs son nom et qui sera fréquentée, jusqu’à nos jours, par des milliers d’étudiants, nationaux et étrangers. Ceux-ci bénéficient d’une entière prise en charge, grâce aux dons de bienfaiteurs. Cheikh Belekbir a toujours passé la totalité de son temps dans la mosquée, où il exerçait ses multiples tâches de professeur, de guide spirituel, de conseiller, de sage. Un rythme que ce saint homme aura su conserver durant des décennies entières et que bien de personnes n’ont cessé souhaiter pouvoir l’approcher, le côtoyer ou entendre une bonne parole de sa part et qui n’aurait fait qu’apaiser leur désarroi. Considéré comme le dernier saint patron du Touat, cheikh Belekbir est décédé le 15 septembre 2000, à l’âge de 89 ans, laissant derrière lui tout un héritage religieux et spirituel, après avoir consacré toute sa vie à la formation de bien de personnes, devenues érudits. Aujourd’hui, c’est son fils, hadj Abdallah, qui prend la relève et continue de diriger la zaouia d’Adrar, avec pour maître mot de toute action : la tolérance, la paix et le pardon.