Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Taux de croissance 2020 - Rapport Fmi

Date de création: 29-10-2019 12:39
Dernière mise à jour: 29-10-2019 12:39
Lu: 1099 fois


ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- TAUX DE CROISSANCE 2020- RAPPORT  FMI

 

L’Algérie devrait enregistrer un taux de croissance à 2,6 % en 2019, contre 1,4 % en 2018, avant de ralentir à 2,4% en 2020, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international sur les «Perspectives économiques régionales», publié lundi 28 octobre 2019.

Le rapport souligne, pour le cas de certains pays exportateurs de pétrole, l’Algérie notamment, que «Tout en maîtrisant leurs déficits budgétaires, ces pays doivent redoubler d’efforts afin de contenir les tensions inflationnistes et les pressions sur les taux de change, ainsi que d’en limiter les effets négatifs sur l’activité économique». Notre pays au même titre que les Etats exportateurs de pétrole, donc sujet à des pressions budgétaires, du fait du recul de ses recettes d’hydrocarbures, est appelé à «Continuer d’améliorer son climat des affaires» à travers «l’assouplissement des restrictions à la participation étrangère», ce qui «contribuerait à attirer des IDE». Du point de vue du FMI, «Un rôle plus ciblé pour le secteur public, grâce à une privatisation et à des partenariats public-privé efficaces, à des lois sur la concurrence plus larges et mieux appliquées favoriserait la concurrence». L’Algérie, parmi d’autres pays exportateurs de pétrole au sein de la région MENA, devrait également œuvrer à «réduire sa dépendance à l’égard des prix du pétrole et ouvrir la voie à une croissance plus durable». Dans cette optique, l’assainissement des finances publiques, qui doit constituer «une priorité», «doit reprendre et s’appuyer sur de meilleurs cadres budgétaires à moyen terme». Aussi, «des réformes structurelles et un développement plus poussé du secteur financier stimuleraient l’investissement direct étranger (IDE) et l’investissement privé intérieur», favoriseraient la diversification et contribueraient ainsi à une accélération de la productivité et de la croissance potentielle». Globalement, le FMI anticipe une faible croissance, à court terme, pour les pays exportateurs de pétrole de la région, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole, de croissance mondiale précaire, de forte vulnérabilité budgétaire et de montée des tensions géopolitiques». Le rapport indique qu’ «en outre, la baisse de la productivité pèse sur les perspectives de croissance à moyen terme» au niveau de la région et fait état d’incertitudes «dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, de tensions commerciales et du retour des risques géopolitiques». Des perspectives qui demeurent fragiles compte tenu des prévisions de baisse des prix du pétrole, de la forte volatilité de ces prix et de nouveaux facteurs de vulnérabilité budgétaire».
En conséquence, «la croissance des pays exportateurs de pétrole (sauf ceux touchés par un conflit et l’Iran) devrait être à 1,3 % en 2019, contre 1,6 % en 2018». Aussi, «Une baisse de la demande mondiale et de la production pétrolière pourrait pourraient avoir des répercussions négatives sur la croissance et les positions budgétaires et extérieures». Le FMI avertit que «la plus grande vulnérabilité des finances publiques dans certains pays» renforce les risques liés aux prévisions d’une baisse des prix pétroliers à moyen terme».
Par conséquent, le rapport préconise «de mettre en œuvre des politiques macroéconomiques et financières» pour «renforcer la résilience et promouvoir une croissance tirée par le secteur privé, de «réduire la vulnérabilité des finances publiques et de mettre davantage l’accent sur des réformes structurelles qui relancent la croissance, l’assainissement des finances publiques, dans chaque pays devant tenir compte de son impact sur la croissance». Ce dernier doit s’inscrire dans un cadre budgétaire à moyen terme et être axé sur l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales non pétrolières, «en engageant de vastes réformes dans ce domaine» avec priorité, par exemple, à l’élargissement de «l’assiette de l’impôt en réduisant progressivement les exonérations, en éliminant les niches fiscales et en renforçant l’administration fiscale», suggère le rapport. «D’autres mesures pourraient aussi être envisagées, y compris la mise en place d’impôts sur le revenu et d’impôts fonciers». Des réformes à entrevoir, on retient la «Consolidation des cadres budgétaires» par «la nécessité de dissocier l’évolution des dépenses publiques de celle des recettes pétrolières, qui sont volatiles» et «le renforcement des institutions budgétaires, notamment en améliorant la transparence et en adoptant des cadres budgétaires crédibles à moyen terme», pour «de meilleurs résultats macroéconomiques dans les pays exportateurs de pétrole, dont l’Algérie.