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Ooredoo- Changements mi 2019

Date de création: 10-09-2019 18:43
Dernière mise à jour: 10-09-2019 18:43
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TELECOMMUNICATIONS- ENQUETES ET REPORTAGES- OOREDOO- CHANGEMENTS MI 2019

(c) www.algeriepart/  6 septembre 2019  

Depuis l’arrivée du nouveau DG d’Ooredoo, Nikolai Beckers, la direction des ressources humaines de l’opérateur de téléphonie mobile est en train d’opérer de grands changements dans les effectifs de l’entreprise.Nikolai BECKERS, né le 5 mai 1964, est diplômé de l’université de Cologne en Allemagne. Il a entamé sa carrière professionnelle au tout début des années 90 à la Deutsche Bank en qualité de chargé de compte, Il grimpe laborieusement les échelons pour prendre le poste de contrôleur financier de la filiale de l’opérateur allemand Deutsche Telekom en Indonésie, entre 1995 et 2000, avant d’être nommé responsable la filiale du même opérateur allemand aux Philippines au début des années 2000.En 2001, celui qui est membre du conseil d’administration d’Imperial Tobacco Macedonia, est nommé Directeur Financier de Deutsche Telecom France puis après 2 années il en prend la présidence jusqu’à Septembre 2007.Nikolai Beckers, qui maitrise parfaitement l’Allemand, l’anglais et le Français, passe par la présidence de plusieurs opérateurs en Europe dont le groupe allemand Deutsche Telecom détient des parts : Makedonski Telekom, T-systems France, Telekom Romania et Bakcell en Azerbaïdjan avant de se retrouver en Algérie à la tête de l’opérateur Qatari en Aout 2019.Le nouveau patron d’Ooredoo arrive dans un contexte marqué par des problèmes de management et de mauvais résultats de l’opérateur algérien.Le 31 juillet 2019, Ooredoo avait rendu public les résultats financiers du premier semestre 2019.Un communiqué émanant des services de communication de l’ex Nedjma, indiquait que les revenus d’Ooredoo avaient atteint 41,1 milliards de dinars au premier semestre 2019 pour un parc clients estimé à 13,6 millions d’abonnés à fin juin 2019.Le même communiqué faisait part de résultat avant intérêts, impôts et taxes, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations (Ebitda) ayant atteint 15 milliards de dinars au premier semestre 2019.Enfin, en termes d’investissements durant le premier semestre 2019, Ooredoo Algérie déclarait avoir consacré une enveloppe de près de 11 milliards de dinars pour le renforcement et la modernisation de son réseau de couverture.Présentés ainsi sans comparaison, ces chiffres ne reflètent pas la réalité du désastre commercial chez Ooredoo Algérie.En effet, il faut savoir que les revenus n’ont cessé de continuellement baisser, passant de 22,5 Milliards de Dinars au troisième trimestre 2018 à 21,6 au 4éme trimestre 2018 puis encore à 22 Milliards au premier trimestre 2019 avant d’atteindre 20,1 Milliards au second trimestre 2019…Il aurait été plus honnête et plus loyal vis-à-vis de l’opinion publique de déclarer que si les revenus d’Ooredoo avaient atteint 41,1 milliards de dinars au premier semestre 2019, ils étaient en fait en baisse de 3,1 Milliards de DA par rapport aux revenus du premier semestre 2018 !Ce même pour l’Ebitda, si celui-ci a atteint 15 Milliards de Dinars les 6 premiers mois de l’année en cours, il eut fallu dire que c’étaient 2 ,5 milliards de Dinars en moins que durant les 6 premiers mois de l’année 2018…C’est certainement ce qui a valu sa place au Directeur commercial exécutif, l’Espagnol Jose Nazario Dominguez Gonzalez-Seco, vite remplacé par Mlle Isabelle Hajri, responsable marketing d’Ooredoo. De 2011 à 2017, Jose Nazario avait occupé le poste de Directeur Stratégie puis celui de Directeur commercial depuis décembre 2016, cumulant ainsi 11 années de services au sein de l’opérateur algérien, comme il aura par ailleurs été membre du conseil d’administration de la société Monetix, dans laquelle Ooredoo est actionnaire aux côtés d’une certain…Noah Kouninef.

Certains employés d’Ooredoo Algérie auraient-ils participé à un puissant lobbying de la part d’hommes d’affaires, de politiques et de puissants distributeurs locaux au détriment des propres intérêts de leur employeur ?Certainement nous assurent nos sources.  »L’impunité qui règne et l’appât d’un gain facile étaient tels, que beaucoup avaient oublié la charte de loyauté qu’ils avaient pourtant signé ». Nous y reviendrons !Les problèmes d’Ooredoo ne sont pas uniquement d’ordre commerciaux. En effet, le 18 Aout 2019, le réseau d’Ooredoo a connu une grande panne au niveau national, causant des désagréments aux utilisateurs algériens qui avaient signalé leur mécontentement suite à ces problèmes récurrents.Même le consulat général de France à Alger avait alors indiqué que le traitement des demandes de visas était fortement perturbé à cause des problèmes techniques répétés sur le réseau Internet, avec comme conséquence un rallongement du délai d’instruction de quelques jours. Une catastrophe économique et sociale !Il faut savoir que ce genre de pannes généralisées qui interviennent sur le réseau viole les obligations du cahier des charges en matière de continuité, qualité et disponibilité des services.L’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) avait alors sommé Ooredoo de s’expliquer sur les dysfonctionnements enregistrés engendrant « une interruption des services Voix et Internet, causant ainsi d’importants désagréments pour les usagers ».Celle-ci a commencé par une panne à la station de base de Birkhadem à l’aube de la journée du 18 Août, l’intervention des services techniques n’a eu lieu qu’à partir de 8 heures, en vain car le système de secours (redondant) n’a pu démarrer. Par effet dominos, les autres régions sont tombées en pannes en en raison de la saturation de la demande en réseau, provoquant un black-out national. A cause de problèmes de logistiques, ce n’est que vers 14 Heures que la panne a pu être fixée et le système redémarrer vers 17 heures…Imad Soussou, le responsable technique du troisième opérateur de téléphonie mobile en Algérie a payé les frais de cette gigantesque panne.Des agents de sécurité ont fait irruption dans le bureau d’Imad Soussou pour l’escorter jusqu’aux portes de l’entreprise…Nikolai Beckers reconnait lui même, dans un document interne, l’effondrement du réseau, la baisse de revenus et de la rentabilité de l’entreprise, comme  vous pouvez le voir ci après.Triste constat, quand on connait le potentiel du marché algérien et l’état désastreux du secteur des télécommunications dominé par des incompétences et des parvenus. C’est à cause de ce système, qui ne connait que la captation de la rente pétrolière et pour lequel le concept de la création de richesse est étranger, que l’Algérie s’est classée à la 135ème place sur 137 pays par rapport à la vitesse de la connexion internet mobile, et à la 173ème position sur 177 pays testés concernant l’internet fixe… Mais revenons à Ooredoo.Ramdane Djazairi, le désormais ex-Directeur opérationnel des relations publiques et médias, a lui aussi été limogé de son poste. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur les accusations de corruption et d’abus de pouvoir dont il fait l’objet de la part de de nombreux collègues et sous-traitants. Ramdane, qui a utilisé le chantage de la manne publicitaire pour mettre au pas la plupart des médias, s’est récemment distingué par des coups bas en direction de l’opérateur Mobilis.Lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, il n’avait pas hésité à associer illégalement l’image d’Ooredoo à celle de l’équipe de football d’Algérie, alors que les verts étaient en contrat exclusif avec l’opérateur Mobilis, à travers l’organisation le 14 Juillet 2019 d’un événement public au stade du 5 Juillet. Du jamais vu ! et cela avec la complicité de l’ex Directeur Général d’Ooredoo Abdullatif Hamad Dafallah ! Peu déontologique. Nos sources nous assurent que plusieurs dizaines de cadres sont visés par cette campagne de licenciements qui a d’ores et déjà touché Aref Soltani manager des ventes, Abdelkader Haffaf Directeur des ventes, Adel Boumeddad responsable juridique d’Ooredoo.Mais il y a lieu de signaler le départ de Salim Debri, responsable de la sécurité électronique et qui serait, selon les mêmes sources, en maladie et absent du territoire national.Debri a été licencié après la transmission de plusieurs convocations de contre-expertises médicales auxquelles il ne s’est pas présenté.Interface des services de sécurité pour tout ce qui concerne les réquisitions judiciaires, en matière d’écoutes et de géolocalisations de cartes Sim, Salim Debri aurait, selon nos informations, procédé à des écoutes et identifications de porteurs de numéros téléphoniques ainsi qu’a des transcriptions d’appels et de SMS au profit d’intermédiaires et hauts cadres de l’état, contre une protection et des avantages, et ce sans passer par une autorisation de Justice… Comment est-ce possible ?Le nettoyage qui a déjà commencé chez Ooredoo sera long et le chemin vers une stabilisation de l’entreprise certainement jonché d’embuches, mais il semble que les qataris soient prêts à tous les sacrifices pour une plus grande transparence dans leur filiale algérienne et l’installation de compétences à tous les niveaux. Tout le monde aura à y gagner. Affaire suivre…