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Karim Younès- Panel/Entretien

Date de création: 14-08-2019 12:21
Dernière mise à jour: 14-08-2019 12:21
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VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- KARIM YOUNES –PANEL/ ENTRETIEN

 

 « Ce n’est que par l’unité des forces patriotiques et démocratiques que peut s’éclore le génie libérateur du peuple algérien, uniquement pour le service de l’édification d’un Etat »  a plaidé le président du  Panel,  Karim Younes

«Notre Panel est une structure ad hoc et indépendante. Ce n’est ni un parti politique, ni une association ou une organisation.  C’est une structure qui n’a pas vocation d’être le porte-parole d’une quelconque institution ni de représenter le mouvement populaire né de l’opposition au 5e mandat de l’ex-président, et avec lequel elle partage les revendications portant sur le droit et le respect des libertés individuelles et collectives  en sus  de la tenue d’une  élection présidentielle crédible». Par ces propos, Karim Younès a réitéré une nouvelle fois que la mission pour laquelle il s’est investi, lui et d’autres personnalités et compétences nationales est dédiée à la médiation pour aboutir au dialogue entre les différents segments de la société en vue d’un  consensus  autour d’une élection présidentielle où toutes les conditions de technicité, d’intégrité et de transparence requises seront réunies.
Dans une première conférence de presse animée par les membres du panel , jeudi 8 août 2019, au siège du Forum de la société civile, à Alger, il révélera en outre que ce dialogue a ainsi pour objectif «de désigner la commission de préparation et d’organisation du scrutin présidentiel et élaborer la feuille de route de ce prochain mandat qui ne pourrait être que de transition, et au cours au cours duquel  il sera procédé à une révision profonde de la Constitution». Pour bien mener sa mission, enchaîne Karim Younès, «le panel a besoin du soutien franc et sincère de la classe politique ainsi que de celui du mouvement citoyen à travers sa mobilisation constructive» «Unissons nos forces pour assurer le changement pacifique de gouvernance dans notre pays»  a t-il insisté.
 Ce n’est que par l’unité des forces patriotiques et démocratiques, plaide encore l’orateur que peut «s’éclore le génie libérateur du peuple algérien, uniquement pour le service de l’édification d’un Etat de droit et la promotion d’une économie sociale qui consacre les mérites tout en protégeant les plus démunis». «Les membres du Panel sont conscients  poursuit-il des «limites de leur mission dans un contexte critique porteur de toutes les menaces pour les institutions de l’Etat, l’ordre et la stabilité, l’intégrité et la souveraineté nationale». Tout en prenant acte du refus de certaines personnalités d’apporter leur contribution au succès de la mission de médiation de dialogue, le conférencier qui respecter le choix de ces derniers affirme être optimiste, que cette structure dont il coordonne l’action dispose suffisamment de compétences et d’experts pour mener à bien la mise en œuvre de sa feuille  de route. Mieux, il fera part à ce propos de la volonté manifeste de plusieurs autres personnalités y compris celle établie à l’étranger qui ont souhaité rejoindre le panel. Celui-ci s’est chargé par lui-même de la mission de médiation du dialogue en réponse à l’initiative du Forum de la société civile, d’où d’ailleurs la symbolique d’animer la conférence de presse de jeudi dernier à l’intérieur du siège de ce Forum

Pas de dialogue avec les partis du pouvoir et concertation avec les étudiants

Partager les revendications du «Hirak populaire» et ses aspirations en termes de changement racial et de départ de tout les symboles du régime, cela signifie aussi, indique Karim Younes que le Panel de médiation n’a pas l’ambition d’imposer quoique ce soit à ses interlocuteurs parmi le mouvement citoyen   dont une première réunion s’est tenue mercredi dernier avec une trentaine de ses représentants issus d’une dizaine de wilayas. En clair, le refus du Hirak de dialoguer avec des partis, tel le FLN et le RND, pour ne citer que ces principaux supports politiques du régime déchu sera respecté. Ces parties peuvent élaborer d’eux même leur vision en matière de  sortie de crise et la transmettre sous forme d’un  document de  travail aux autorités, fera  savoir le conférencier.
Présent à la conférence de presse de jeudi, les autres membres du Panel ont conforté cette prise de position en expliquant, notamment que les partis du système déchu peuvent se passer de toute médiation pour faire valoir leur stratégie en matière de sortie de crise auprès des hautes autorités du pays. Après une première concertation entre les membres du Panel, notamment le président de son comité politique, Ammar Belhimer,  mercredi dernier avec des acteurs du Hirak, une  seconde réunion du genre a été annoncée pour les prochains jours avec le communauté des étudiants. Il s’agit d’une rencontre qui s’inscrit dans le cadre des la poursuite des consultations avec les représentants de l’environnement politique et de la société civile en prévision de la tenue  d’une conférence nationale où toutes les initiatives en rapport avec une  sortie crise seront prises en compter et valoriser dans le sens de l’élaboration d’un document de travail consensuelle devant  baliser le  terrain pour la tenue d’une présidentielle dans les meilleurs délais.
Les membres du Panel se disent attachés à l’idée que seule la tenue d’une présidentielle pourrait constituer la solution idoine pour une sortie sereine de la crise et en vue d’amorcer le  processus de changement souhaité. Il récusent  de  ce fait  tout autre forme de transition qui n’est similaire  que d’un « saut  vers l’inconnu» pour paraphraser Ammar Belhimer  qui donne l’exemple du cas libyen l’idée d’aller vers une constituante n’a fait qu’exacerber la situation déjà chaotique dans ce pays.
Sur la question de la libération des détenus du Hirak, l’instance de médiation du dialogue tout en confirmant la décision du tribunal d’Annaba de remettre en liberté l’un des détenus arrêté pour port du drapeau amazigh, affirme qu’elle n’a aucune intention de s’immiscer dans les prérogatives de la justice, ceci quand bien même la libération des détenus du Hirak est attendue en tant que  mesure d’apaisement tout comme le départ du  gouvernement que le président du Panel, Karim Younes affirme avoir demandé au  chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah