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Envenimation scorpionique - Bilan 2018 ministère Santé mai 2019

Date de création: 30-05-2019 15:50
Dernière mise à jour: 30-05-2019 15:50
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ENVIRONNEMENT- DANGER- ENVENIMATION SCORPIONIQUE- BILAN 2018  MINISTERE SANTE MAI 2019

 «Les envenimations scorpioniques ont doublé en Algérie durant les trois dernières décennies, passant de 23.000 cas/an en 1991 à près de 45.000 cas/an en 2018 », c’est ce qu’a indiqué  le ministère de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière, soulignant, à ce propos, qu’il y a toutefois une baisse «sensible» du nombre de décès par envenimation scorpionique.
Par contre, en dépit d’une diminution des décès passant de 106 cas en 1991 à 46 cas en 2019, le nombre des envenimations scorpioniques continue d’augmenter d'année en année. Dans ce sillage, le ministère fait état de 42 wilayas exposées en 2018 aux envenimations scorpioniques, dont 15 au moins ayant enregistré des cas de décès. Les données géographiques montrent que le scorpion endémique du Sahara, se propage aujourd'hui assez facilement avec les transports et les échanges commerciaux.
À ce titre, le scorpion est désormais même retrouvé dans certaines régions du Nord du pays. Il convient de signaler que cette hausse des cas d'envenimations scorpioniques est due, au non-respect de la propreté de l'environnement -trop d’ordures ménagères ça et là- et à la prolifération des habitations précaires qui constituent des conditions favorables à la multiplication des nids de scorpions, a expliqué le Dr. Mohamed Lamine Saïdani, membre de la Commission nationale de prévention contre les piqûres scorpioniques et chef de l'unité de production du sérum anti-scorpioniques à l'Institut Pasteur d’Alger. Le spécialiste a, par ailleurs, appelé à se diriger, en cas de piqûre, immédiatement au centre médical le plus proche et ce, dans les trois premières heures, afin d'éviter que le poison n'arrive aux organes vitaux entrainant de facto la mort. Et de déplorer, dans ce sens, le recours de certains citoyens à des moyens inefficients contre les envenimations, à l'instar de l'utilisation du henné ou l'huile de cade.
Comme chaque année au mois d'avril, le ministère de la Santé a lancé, en coordination avec l'institut Pasteur et la Protection civile, une campagne de sensibilisation contre les piqûres de scorpions, qui durera jusqu'au mois de septembre,  période enregistrant une large prolifération des scorpions. Cette campagne ciblera les wilayas d’Ouargla et d’Adrar, sachant que ces wilayas ont enregistré en 2018 le plus grand nombre de victimes, respectivement 7 et 10 morts. Outre le renforcement des campagnes de sensibilisation sectorielles et le développement du système de déclaration par l'informatisation, le programme de la campagne de sensibilisation annuel s'appuie sur des mécanismes de surveillance épidémiologique et les recommandations du comité- expert de lutte contre l'envenimation scorpionique avec la mise en place d'une cartographie des régions exposées à ce risque et la distribution du guide référentiel, ainsi que l'incitation à la collecte des scorpions par les association,s et ce, pour l'extraction du venin de scorpion à des fins de fabrication de l’antidote. Enfin, il faut savoir que l'Institut Pasteur avait distribué, en avril dernier, près de 40.000 doses du venin de scorpion.
Il devra augmenter son stock pour atteindre les 90.000 doses avant le mois de septembre prochain. L'unité relevant de l’Institut Pasteur, chargée de la collecte des scorpions et de la production du sérum scorpionique à Ouargla est entrée en service,  faut-il le rappeler, il y a une vingtaine de jours de cela. Celle-ci devra étudier tous les types de scorpions type de chaque région du pays en collaboration avec les universités. D’ailleurs, cette structure ouvre ses portes aux équipes de recherches issues du laboratoire d’immunologie de la faculté de médecine, de l’unité de recherche et de développement de l’Institut pasteur d’Alger, pour échanger les expériences scientifiques et médicales, ont pour leur part, indiqué les responsables de laboratoire de la faculté de médecine.
En effet, l’enjeu est de pouvoir développer un antidote efficace et trouver les solutions appropriées au problème des piqûres de scorpions, notamment les cas mortels relevés au niveau des wilayas les plus touchées par ce phénomène dont Ouargla, M’sila et Biskra.