Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Mouvement du 22 février 2019-Editorial revue El Djeich mai 2019

Date de création: 10-05-2019 18:14
Dernière mise à jour: 10-05-2019 18:14
Lu: 1031 fois


DEFENSE- DOCUMENTS ET TEXTES RÉGLEMENTAIRES- MOUVEMENT 22 FÉVRIER 2019- ÉDITORIAL REVUE EL DJEÏCH MAI 2019

L’état-major de l’armée est plus que jamais décidé à suivre sa feuille de route politique et ne pas tenir compte des propositions émises par les partis de l’opposition ou des figures de proue du mouvement populaire.

L’éditorial de l’édition du mois de mai de la revue El Djeich, l’organe central de l’armée, lève en effet le voile sur la façon dont l’armée compte régler la crise politique et qui s’appuie exclusivement sur la tenue d’une élection présidentielle à la date prévue.

Le commandement de l’armée, s’en est une nouvelle fois pris aux partis de l’opposition et les personnalités nationales ayant rejeté et le dialogue avec Bensalah et le scrutin présidentiel du 4 juillet.

L’état-major catalogue tout ce beau parmi ceux qui «voudraient voir perdurer la crise en rejetant toutes les solutions disponibles et possibles, à même de permettre à notre pays de surmonter cette épreuve, et donc de couper la route aux aventuristes qui concoctent des plans et projettent de les exécuter à tous les échelons, dans le but d’entraîner le pays vers l’anarchie et le chaos».

Et El Djeich, de faire clignoter le feu rouge du «complot» et du «plan machiavélique» qui seraient ourdis de l’étranger et qui meublent quasiment tous les discours d’Ahmed Gaid Salah de ces dernières semaines.

«Aujourd’hui, nul n’ignore que les exécutants de ce plan machiavélique, ceux qui leur ont confié cette tâche et ceux qui gravitent dans leur giron, ont attendu, durant les années passées, la moindre occasion pour le mettre à exécution en ayant recours à diverses voies et moyens», souligne l’organe central de l’armée.

 Et d’ajouter : «Il n’est pas surprenant de voir que ce sont les mêmes voix qui avaient sollicité l’intervention de l’armée dans le champ politique durant les précédentes décennies qui tentent aujourd’hui, sournoisement, de l’entraîner sur cette voie en cette étape cruciale. Ceci par des voies multiples dont la plus courante est de faire pression, à travers des «messages ouverts», «débats», «avis» et «points de vue» publiés dans les colonnes de certains médias, appelant à une période de transition calquée à leur mesure durant laquelle ils se conduiront comme il leur plaira et feront passer leurs projets et les agendas de leurs parrains qui vouent à l’Algérie une haine et une rancœur infinies »,détaille El Djeich.

Voilà tout est dit dans ce paragraphe. L’état-major est clairement contre une période de transition menée par une personnalité nationale consensuelle et encore moins une instance présidentielle.

Une présidentielle quoiqu’il arrive

L’ANP s’en prend frontalement à certains acteurs politiques qui tentent de proposer des pistes de sortie de crise via des contributions publiées dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Bien que la revue El Djeich n’identifie pas les «cibles» de l’armée, il est loisible de deviner que Said Sadi, Mouloud Hamrouche, Djamel Zenati et à un degré moindre Ali Benflis et Ali Mabrouki, sont dans la ligne de mire.

Ces personnalités ont ceci de commun qu’elles ont toute proposé des voies de sortie de crise qui passent par une période de transition.    

Elles sont également accusées de vouloir «détourner le Hirak pacifique du peuple en surfant sur la vague selon leurs intérêts étroits pour s’imposer comme des porte-paroles du peuple et attiser la situation et brouiller les cartes».

De la même manière, l’organe central de l’armée reproche à ces «comploteurs» de vouloir «faire croire aux algériens que les poursuites judiciaires dans le cadre des affaires de corruption serait «inspirées» par le commandement de l’ANP.

Et à El Djeich de souligner sentencieux : «En tout état de cause, les projets et les plans concoctés par cette poignée de comploteurs sont inéluctablement voués à l’échec, y compris celui visant à briser la cohésion entre le peuple et son armée».

«Pour sa part, l’ANP demeurera aux côtés du peuple jusqu’à ce qu’il atteigne ses objectifs de concrétiser le changement attendu comme elle demeurera mobilisée en permanence pour accompagner le peuple et le protéger des agissements d’individus que le temps a fini par dévoiler les contours du vil complot qu’ils ont mis en œuvre contre la patrie des chouhada », conclut El Djeich