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Récit Abderrahmane Kiouane- "Moments du mouvement national...."

Date de création: 15-03-2019 17:32
Dernière mise à jour: 15-03-2019 17:32
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HISTOIRE- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- RÉCIT ABDERRAHMANE KIOUANE- « MOMENTS DU MOUVEMNET NATIONAL..... »

Moments du Mouvement national. Textes et positions. Récit de Abderrahmane Kiouane. Editions Dahlab, Alger 2009, ?????? dinars, 350 pages.

Un homme qui a commencé très tôt, à peine au lycée, sa marche de combattant pour la liberté du pays. Une Histoire traversée par plusieurs autres histoires qu’il présente  grâce à des textes (parfois commentés) fondateurs du mouvement national indépendantiste. Certes, il n’était pas le seul dans ce cas en Algérie, mais il a été , presque à chaque étape de son déroulement, à partir de l’âge de 13-14 ans ( après son accès –avec une bourse dite deuxième série et grâce à un directeur d’école compréhensif - au lycée Bugeaud d’Alger, aujourd’hui Emir Abdelkader......et dans une ambiance de formes de résistance originales à (contre)  la France ),au rond-point des évènements. « La « politique », on y revient malgré soi » écrit-il !

Il y a , d’abord, fin 1943, début  1944, le mouvement lycéen , avec la fondation  de l’Association des élèves musulmans des lycées et collèges d’Algérie, Amla.....puis l’Aeman et l’Aemna

Il y a ensuite le Ppa et le Ppa-Mtld.

Il y a , aussi, la rencontre , soit en tant que militant soit en tant qu’avocat défendant des détenus politiques,  avec les personnalités éminentes ou en devenir , de l’époque, dont Messali Hadj, à Bouzaréah, à son retour d’exil à Brazzaville .....et Malek Bennabi, Sadek Hadjerès, Mostefa Lacheraf , Yahia Henine, Hocine  Lahouel, Benkhedda, Yazid, Ferroukhi, Omar Oussedik.........

Un parcours d’homme politique (et d’avocat) qui ne s’achèvera pas avec le fin du combat armé et l’Indépendance......mais qui finira, hélas, avec le sentiment que l’Histoire du Mouvement national (et du Ppa-Mtld)  et du 1er Novembre 1954,   reste encore à faire. « Les montages opérés avec peine, autour des origines de la guerre de libération n’ont servi ni les falsificateurs, ni l’honneur du pays » écrit-il quelque peu amer......vivant, au moment où il écrivait ces mots, dans un autre drame national . Un prix payé « pour des mensonges proférés et des pratiques immorales qui ont semé le doute, la division du peuple et l’effritement d’un Etat »

A noter que ,pour lui, Messali Hadj, revendiqué comme fondateur du Mouvement national, « restera devant l’histoire responsable des graves fautes commises avant et durant la guerre de libération nationale, à l’instigation de son caractère dominateur et des influences étrangères qui se sont exercées sur lui, mais il a donné consistance à un idéal politique mobilisateur décisif »

 

 

 

 

L’Auteur : Né en février 1925 à Alger (« au pied du « Djebel », appelé, dit-il,  incorrectement,  « la Casbah ») , cinquième d’une famille de cinq enfants, membre fondateur de l’ « Association des élèves musulmans des lycées et collèges d’Algérie ( Amla). Etudes de droit (Alger), responsable de la section universitaire  du Ppa...Avocat en 1947, il défend dès cette année les militants du Ppa-Mtld détenus....Adjoint au maire d’Alger en 1953, détenu en novembre 1954. Libéré (provisoire)  en mars 1955, il rejoint la Délégation extérieure du Fln au Caire. Il représentera le Fln dans plusieurs pays du monde. Plusieurs responsabilités au sein de l’Etat, au Plan et à la Fonction publique après l’Indépendance. A la suite de la publication le 7 mars 1976 d’un texte en faveur d’une constitutante algérienne produit avec Ferhat Abbas, Ben Youcef Benkhedda , Cheikh Kheireddine et Hocine Lahouel, il n’exerce plus de fonctions ...jusqu’à sa mise à la retraite en 1985. Il participe , en 1989, à la fondation du parti Oumma (avec B. Benkehdda, entre autres).Il décède le 1er février 20014. Auteur de plusieurs ouvrages.

Extraits «  La cassure de 1962 constitue le point de départ des chocs, des angoisses et des difficultés d’un peuple qui ne comprenait plus son présent et qui, pis encore, doutait de son avenir » (p 12), « La reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie a été une grande défaite politique pour la France, et la France ne pardonne pas au peuple algérien de l’avoir privée d’une autre « belle province » . De Gaulle n’a donc pas « donné » l’Indépedance à l’Algérie » (p 90),  

 Avis : Des textes (dont certains personnels)  et des commentaires (dont certains assez personnalisés) bien distincts qui font de l’ouvrage un véritable outil documentaire en recherche historique

 Citations «  La mémoire , tout comme les écrits ont leurs limites ; tout ce qui est humain étant relatif et certainement sélectif » (p 14), « Qu’est-ce que l’indépendance ? Eh bien ! C’était être chez soi entre nous, libres » (p 20)  

 

 

ane