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Récit Sébastien Lapaque- "Théorie d'Alger"

Date de création: 06-02-2019 12:15
Dernière mise à jour: 06-02-2019 12:15
Lu: 1318 fois


HABITAT- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- RECIT SEBASTIEN LAPAQUE- « THEORIE D’ALGER »

Théorie d’Alger. Récit de Sébastien Lapaque. Editions Barzakh, Alger 2016 (et Editions Actes Sud, Paris), 107  pages, 500 dinars

 

Une phrase qui résume tout le récit : on n’occupait pas Alger, on était occupé par elle. C’est ce qui est arrivé –par bonheur- à l’auteur qui nous raconte les pérégrinations algéroises d’un voyageur européen.

C’est mieux qu’un grand reportage. Une plongée émouvante et empathique dans l’univers visible ou parallèle d’une ville éblouissante....Alger la Blanche qui, malgré les critiques, reste toujours la plus belle, la plus  attirante, la plus prenante.

A travers son voyage et ses rencontres dans les « entrailles » de la ville, surtout chez les « gens d’en bas » ,  l’auteur a tout vu, tout entendu, tout enregistré , tout bu, tout mangé, tout capté .......les battements et les cris jusqu’aux plus intimes, ceux de la rue et des ruelles cachées, des librairies, des marchés populaires, des petits restaurants et  des bars, des stades, des supporters de clubs de foot, des taxis, des transports en commun, des cimetières, du passé lointain, ou récent ...le tout avec sympathie pour ne pas dire avec amour et passion.Toute une « théorie » pour une seule ville.....qui la mérite amplement.

 

 

L’Auteur : Né en 1971. Romancier, essayiste et critique au Figaro Littéraire. Il collabore également au Monde Diplomatique. Plusieurs œuvres dont un recueil, « Mythologie française » (1998) a reçu le prix Goncourt de la nouvelle.

Extraits : « Hélas, on naît toujours trop tard. Et le siècle dans lequel on paraît est toujours trop vieux. Il faut quelquefois une vie d’efforts pour réparer ce déséquilibre initial » (p 11), « Avant d’être un art, l’écriture était un artisanat , comme la boulangerie, l’ébenesterie, la verrerie :la concentration d’un ouvrier sur la matière.Un boulanger devait aimer la farine, un ébeniste le bois, un verrier le cristal, un écrivain les mots» (p 29), « De septembre 1943 et août 1944, Alger avait été la capitale de la France. Provisoire, si l’on veut, mais capitale quand même » (p 97)

Avis : Une très belle histoire d’ « amour » d’un homme avec une ville, racontée avec une vérité plus qu’émouvante  par un grand artisan de l’écriture

Citations : «  Sous ses airs sages, Alger la Blanche était une invitation à la griserie » (p 26), « C’est le défaut qui  crée le remarquable » (p 47), « C’est toujours aux êtres les plus mauvais que la violence politique permet de se hisser au sommet, une fois que les idéalistes et les purs sont liquidés »(p 59)