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Roman Amar Zentar- "Les faux héritiers"

Date de création: 28-01-2019 11:10
Dernière mise à jour: 28-01-2019 11:10
Lu: 1081 fois


POPULATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN AMAR ZENTAR- « LES FAIUX HERITIERS »

Les faux héritiers. Roman de Amar Zentar. Casbah Editions, Alger 2017. 110 pages, 450 dinars

Une histoire somme toute assez banale de membres d’une famille qui, le père (un veuf) à l’agonie, victime d’un Avc, même pas décédé, commence à se quereller . Des frères, une  tante, une seconde épouse ( ??), une fille adoptive ...et bien d’autres. Pour un « héritage » qui n’est même pas clair . De la terre, des immeubles, une usine, des comptes en banque, un commerce florissant, des économies cachés on ne sait où ? Rien. Tout juste une maison...mais on ne sait jamais. Peut-être un magot caché quelque part d’où une méfiance collective généralisée. ....avec , bien sûr, tout un village (l’imam et le médecin y compris) à l’écoute.

 Pourquoi donc la querelle, alors que la plupart sont déjà plus ou moins nantis.

Hélas, l’être humain est ainsi fait qu’il est appelé à s’étriper pour un rien. L’héritage, un bien grand mot causant à la société (algérienne) mille et un malheurs et aux familles mille et un éclatements. Et, une bien partie des biens natiponalux en déhsérence : des terres en jachère, des magasins fermés, des comptes bloqués, des avocats et des experts qui s’enrichissent dans des plaidoiries sans fin......

Fin de l’histoire : l’Avc n’est qu’un « coup monté » par le père qui voulait tout simplement « tester » l’amour et/ou la rapacité des uns et des autres.....Dans la foulée, il informe qu’il n’y a rien à espérer car , tout simplement, il ne possède que la maison familiale. Pas d’argent, pas de terre, pas de seconde épouse....La plus égratignée par les neveux, c’est la tante (qui, jecrois avoir compris) était dans la confidence, accusé de volonté de détournement. Quoi ? On ne sait pas. L’appât du gain rend aveugle !

 

 

 

L’Auteur :      en 1950 à Ouadhia (Tizi Ouzou) . Ecole Normale et Fac de droit. Ancien journaliste (« Révolution Africaine », puis « Algérie Actualités »), écrivain et nouvelliste.  déjà auteur de trois romans dont le premier (« Le But ») en 1985

 Extraits : « Tout le monde ou presque vit dans le faux depuis quelque temps : cela peut aller de simples faux cils aux faux fossiles en passant par les faux sourcils. Eh oui, les temps modernes se nourissent davantage d’artifices que de naturel » (p 51), « On a la cité qu’on mérite, les responsables qu’on mérite et au final la vie qu’on mérite.D’ailleurs, il n’y a même plus de frontières entre la vie et la mort. Et comme on peut vivre de tout et de rien , on peut tout aussi bien crever de tout et de rien » (p 69) , « Quand une famile réputée jusque là unie comme les doigts d’une seule main en arrive azux insultes grossières, aux injures, aux coups de poing, aux coups des pieds, aux crachats avant de franchir dans la mêlée un seuil intolérable de violence en recourant aux haches et aux fusils de chasse, le tout pour quelques arpents « volés », on se dit alors que la société va mal, très mal » (p106)

Avis : Gentil roman. Sujet éminemment important et grave , mais on reste sur notre faim. Même pas un coup de poing ! Même pas une goutte de sang !Tout juste des échanges verbaux pas très méchants.

 Citations : « L’esprit de famille n’est plus ce qu’il était.Et si tu veux casser une société, commence par la famille » (p 37), « Rares en vérité sinon rarissimes les régimes de par le monde à aimer les penseurs, persuadés à tort qu’ils peuvent faire l’économie de leur intelligentsia » (p 81)