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Vacances de fin d'année (Extrait)

Date de création: 30-12-2018 17:00
Dernière mise à jour: 30-12-2018 17:00
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TOURISME- ENQUETES ET REPORTAGES- VACANCES DE FIN D’ANNEE (EXTRAIT)

 

Les Algériens et les vacances de fin d’année

Le grand Sud, une destination émergente

 

(c) Par Kamel Benelkadi/El Watan, samedi 29 décembre 2018

 

Selon le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (fin 2018)  il existe 2378 agences de voyages et de tourisme en activité.

Le nombre des sorties aux frontières des nationaux est passé de 3 638 140 en 2015 à 5 058 404 en 2017. Les dépenses du tourisme émetteur, selon l’ONS, sont passées de 677 millions de dollars à 580 millions. Les hôtels publics et privés aussi plantent un décor spécial. Apparemment, ce sont les mêmes destinations qui ont la cote.

Au niveau international, il y a la traditionnelle Tunisie, suivie de la Turquie, l’Egypte et Dubaï. L’Europe a de moins en moins de visiteurs, vu que le visa Schengen est devenu plus difficile à obtenir. Les services consulaires français sont de plus en plus stricts dans le traitement des dossiers. Ils sont plus regardants, désormais, même vis-à-vis des personnes qui se rendent régulièrement dans le pays.

Les Algériens, eux, optent pour le Sud, comme Timimoun, Ghardaïa, Bou Saâda, Beni Abbès et Taghit, qui accueille de plus en plus de visiteurs. «Il y a un flux. Pour le réveillon, toutes les destinations Sud sont complètes. Hélas, il n’y a pas de charter.

Il y a ceux et celles qui sont réellement attirés par l’offre du Sud en tant que produit spécial de par son contenu culturel et ses paysages, et il y en a d’autres qui le choisissent car, actuellement, c’est une destination à la mode, suite aussi à l’influence des réseaux sociaux et des médias», témoigne Hichem Daou, concepteur et présentateur de l’émission «Destination Algérie», diffusée sur Canal Algérie.

Le Grand Sud est un lieu propice à la découverte, à l’aventure, aux activités sportives, à la méditation, au dépaysement, mais surtout à la rencontre de civilisations plusieurs fois millénaires pour certaines.

C’est vrai que le discours du gouvernement, au moins ces dernières années, encourage le tourisme domestique, mais il reste au niveau de la volonté exprimée qui attend d’être mise en route par des stratégies et des programmes bien définis et chiffrés. L’objectif à court terme est de rendre la commercialisation de la destination Algérie économiquement rentable et fiscalement non suicidaire.

Partir en vacances malgré la crise

L’hôtel El Mountazah Seraïdi (Annaba) propose des formules 5 nuits et 6 jours avec hébergement et petit-déjeuner inclus à 9500 DA et demi-pension à 18 500 DA (single), 14 000 DA et 27 000 DA (double) et 20 000 DA et 36 000 DA demi-pension (triple). L’hôtel Mazafran propose pour 2 personnes en chambre double/jour en demi-pension à seulement 9000 DA.

La clientèle des destinations lointaines (Malaisie, Chine) est constituée de hauts cadres, de commerçants et d’entrepreneurs qui partent généralement en famille. 80% obtiennent leur visa sans problème, surtout si les postulants sont salariés ou ont une activité régulière.

Conséquence d’une société formidablement stressée, on repère un besoin vital de parenthèses sociales, de récréation, de détente, de fuite loin du monde de la compétition pour récupérer sans pression.

C’est une période où l’Algérien sort du quotidien, où il vit de nouvelles expériences et des interactions sociales différentes. Pourquoi les destinations étrangères ont autant de succès ? La Tunisie développe tout au long de l’année des campagnes agressives très bien étudiées.

Fouad El Oued, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), a déclaré au site web Tourisme et voyages : «Le touriste algérien est le n°1 en Tunisie de par le nombre de visiteurs. En effet, jusqu’au 10 octobre, nous avons enregistré 1,8 million de touristes algériens qui ont visité la Tunisie.

Toutefois, pour cette année, le flux était presque réciproque puisqu’il y a eu 1,3 million de Tunisiens qui ont traversé la frontière de l’Ouest, ce qui est encourageant pour le tourisme algérien et pour ce pays qui renferme des endroits sublimes avec la côte, les montagnes, les Hauts-Plateaux et le Grand Sud.» Ainsi pour la Tunisie, le touriste algérien demeure un élément important et incontournable dans l’échiquier de son tourisme.

«On lui prépare le meilleur produit et les meilleurs services de telle sorte qu’il va se sentir chez lui, dans son pays», conclut-il, lui qui table sur un record de 2,5 millions de touristes algériens d’ici la fin de l’année 2018. Le stand tunisien utilise désormais le nouveau logo de la Tunisie avec la signature «Inspiring Tunisia».

Le tourisme turc repose aussi sur l’attractivité d’Istanbul et la force de frappe de la compagnie aérienne Turkish Airlines. Selon Mehmet Poroy, ambassadeur de la République de Turquie à Alger, «200 000 Algériens ont visité la Turquie en 2017, soit une augmentation de 15% par rapport à 2016. Ce chiffre a été atteint grâce aux efforts de Turkish Airlines, ainsi que ceux des agences touristiques, mais aussi à notre système de visas, qui permet aux Algériens de l’avoir en quelques jours sans grands problèmes».

 

Notes : 580 millions de dollars représetent les dépenses du tourisme émetteur en 2017

             140,5 millions de dollars représentent les recettes du tourisme récepteur en 2017

             2% est la mpart du tourisme dans le Pib