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El Haik

Date de création: 10-06-2018 13:06
Dernière mise à jour: 10-06-2018 13:06
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SOCIETE- PRATIQUES – EL HAIK

. El-Haïk fut porté pour la première fois, vers l’an 1792, sur décision du Bey de Constantine. La Mlaya, voile de couleur noir, en vogue dans la partie Est de l’Algérie, fait son apparition à cette époque, alors qu’à des centaines de kilomètres, plus au Sud, des femmes optaient, depuis des lustres, pour d’autres formes de voiles. Il s’agit, en l’occurrence, de l’Afer et du Tiseghnest, un type de haïk dont se couvrent les femmes de cette région du pays, selon la même source. Ce drapé tissé, qui enveloppait tout le corps de la femme et la mettait à "l’abri" du regard des hommes, fut décliné sous différentes styles et couleurs, sa valeur varie selon le tissu avec lequel il est conçu. Le blanc est la couleur dominante dans le type de Haïk porté dans les régions du Nord et l’Ouest du pays, alors que le noir reste exclusif à la région de l’Est. Quant au grand Sud, El-Haïk est adopté dans des couleurs assez nuancées, qui vont du bleu foncé, au jaune ou au vert pistache, pour certains habits traditionnels qui font office de voile. Fabriqué à partir de tissu de laine, de soie ou de soie synthétique, El-Haïk réussit, en un laps de temps très court, à se répandre à travers toutes les régions du pays, mais son port fut adapté aux spécificités socioculturelles de la région d’adoption. L’on répertorie, dans ce contexte, une multitude de voiles traditionnels, El-Mrama et Haïk bel’adjar, dans la capitale et ses environs, Haik Bouaouina, en vogue à Blida, Tlemcen et Oran, Ahouli ou Ghanboure, dans la région de Ghardaïa, et, enfin, la Mlaya, adoptée par les femmes de l’Est du pays, a-t-on encore expliqué sur place. Parmi cette panoplie, un type de voile a connu un grand succès, auprès des femmes s’entend, au vu de son style de conception, la manière de le porter, ainsi que la qualité du tissu utilisé par les artisans. Il s’agit du Haïk m’rama, est apparu à la fin du 19e siècle et qui fut porté par les femmes citadines d’Alger et sa banlieue. Ce type de voile est souvent associé à la beauté féminine et a inspiré nombre de poètes et de chanteurs Chaâbi, qui lui dédièrent beaucoup de leurs œuvres. Pour les spécialistes, il est impossible de dissocier le haik de la multitude d’accessoires et de bijoux traditionnels qui ont permis de le mettre en évidence et de lui donner la plus belle image de la femme algérienne, tels que le fibule, accessoire incontournable servant au maintien du Haik, connu également sous le nom d’Abzim, mais aussi la voilette Al-Ajar, autre élément central de cet apparat féminin. Complément avec une ancienne fiche Date de création: 17-07-2008 18:24 Dernière mise à jour: 15-03-2012 09:45 Lu: 362 fois Le haik est un voile d’un blanc immaculé, crème ou légèrement cassé. Aujourd’hui, il se fait assez rare et seules quelques femmes âgées le portent encore . Le haik se porte de différentes manières, selon les régions du pays. Chaque femme a sa propre façon de se draper : l’une s’enroule la main avec pour le maintenir, l’autre l’accrochera avec une épingle à nourrice. Le haik permettait de préserver du soleil la peau (dont on voulait garder la blancheur laiteuse), préservait du « mauvais œil » puisqu’il cahait aussi bien les bijoux précieux qu’une belle chevelure et….pour la bourgeoise, presque une manière de se distinguer et d’afficher son rang élevé. A Alger et à l’est du pays, il est porté avec un petit voile blanc, très fin, appelé El Aâdjar. La femme se couvre la partie inférieure (sous les yeux) du visage ne laissant paraître que ses yeux. A l’Ouest et dans une bonne partie du centre du pays, les femmes cachent avec le haik leur visage, ne laissant paraître qu’un œil. A noter que dans le Constantinois , et ce jusqu’à l’arrivée, dans les années 60, de la « mode » algéroise du haik blanc, les femmes ont porté très longtemps la Mleiia noire, en signe, dit-on, de deuil après la prise de Constantine par la colonisation française et le décès de Salah Bey. Il y a, bien sûr, plusieurs types de haik, l’appellation se moulant à la qualité du tissu, à la broderie, à l’utilisation.....et à la région . Le plus connu est le haik el merrema (ou la fouta blanche)...et à Tlemcen El Acheachi.