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Drogue- Rapport Onu 2013

Date de création: 10-06-2018 12:32
Dernière mise à jour: 10-06-2018 12:32
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SOCIETE- ENQUETES ET REPORTAGES- DROGUE – RAPPORT ONU 2013

Le Maroc et l’Afghanistan sont considérés comme les principaux producteurs de résine de cannabis à travers le monde. C’est une analyse statistique des tendances du trafic de drogue en Afrique et dans le monde, rendue publique à l’occasion de la 25e réunion des chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite de drogue en Afrique, qui se tient mi-septembre à Alger Dans leur fiche de présentation, les rédacteurs ont indiqué que le «présent rapport donne un aperçu des dernières tendances de la production et du trafic de drogues illicites en Afrique et dans le monde». «Les statistiques et l’analyse qui y sont présentées reposent, ajoute la même source, sur les renseignements les plus récents dont dispose l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime». A ce titre, le rapport précise qu’«à la différence d’autres cultures illicites telles que le cocaier et le pavot à opium, le cannabis se prête à diverses méthodes de culture et pousse dans toutes sortes d’environnement. C’est pourquoi, il est difficile d’évaluer l’ampleur de sa culture et de sa production». «La culture de l’herbe de cannabis continue d’être pratiquée dans la plupart des pays et dans toutes les régions du monde. En revanche, la production à grande échelle de résine de cannabis demeure limitée à quelques pays d’Afrique du Nord et d’Asie du Sud- Ouest», lit-on dans le document. Le document cite les cas du Maroc pour l’Afrique du Nord et de l’Afghanistan pour le sud-ouest de l’Asie. Le rapport d’analyse indique que malgré «l’éradication de 5 000 hectares de cannabis en 2013, 42 000 hectares demeureraient consacrés à cette culture». «Les autorités marocaines ont signalé que les efforts faits pour réduire la culture illicite du cannabis s’étaient poursuivis et avaient abouti à une réduction de 65% de la superficie des cultures de cannabis par rapport à 2003», lit-on encore dans le document. En 2013, ajoute la même source, «la culture illicite est restée stable et la production de résine de cannabis a diminué, s’établissant à 700 tonnes en 2013 contre 760 tonnes en 2012». Soit, «la quantité produite est restée pratiquement la même». Il ressort des renseignements fournis par les Etats membres sur la culture de cannabis que celle-ci est pratiquée aussi bien par des personnes qui cultivent un petit nombre de plants pour leur propre consommation que par de grandes exploitations commerciales mises en place dans des entrepôts, sur des terres agricoles et dans les forêts. Dans un autre document traitant de «la coopération régionale et sous-régionale dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues, il est indiqué que «les données disponibles pour 2014 font apparaître une hausse considérable des saisies de cocaïne réalisées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord». «Les plus grosses des saisies effectuées cette année-là dans la région dépassent à elles seules le volume total des interceptions qui y ont eu lieu entre 2010 et 2013. La cocaïne saisie au Maroc était expédiée directement du Brésil par des vols commerciaux à destination de l’Afrique de l’Ouest. D’autres lots de cocaïne étaient dissimulés dans des conteneurs maritimes. L’Afrique du Nord servait généralement de plaque tournante pour le transit de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud qui traversait l’Afrique de l’Ouest en destination de l’Europe», lit-on. Le document précise à ce sujet que «les principaux marchés de consommation de la cocaïne, à savoir l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale et centrale, ont continué d’être approvisionnés à partir de l’Amérique du Sud, notamment de la région andine». «La cocaïne de cette région est acheminée clandestinement vers l’Amérique du Nord et par-delà l’Atlantique, vers l’Europe, via les Caraïbes ou l’Afrique. En 2013, l’Amérique centrale et les caraïbes restaient, d’après les informations fournies, à la fois un point de départ et un point de transit pour la cocaïne destinée pour l’Europe.» L’Algérie qui abrite les travaux de la 25e réunion des chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite de drogue en Afrique a fait état de son rapport concernant la coopération régionale dans ce domaine. La partie algérienne indique que «notre pays est confronté depuis des années au phénomène du trafic illicite de drogue caractérisé essentiellement par la dominance des substances psychotropes et du cannabis en tant que drogues les plus consommées et la persistance de l’Algérie à être un territoire de transit notamment pour le cannabis». D’après la même source, «les quantités considérables, voire record de cannabis saisies par les services de lutte renseignent sur le développement, on ne peut plus alarmant, de ce trafic et l’ampleur de ce phénomène». En termes de chiffres, les autorités algériennes ont indiqué avoir saisi en 2013, 211,51 de résine de cannabis, alors qu’en 2014, la saisie était de 181,94 tonnes. La même source ajoute, par ailleurs, que pour les quatre premiers mois de l’année en cours, les autorités algériennes ont saisi 45,83 tonnes de cette catégorie de drogue. Lors de son intervention, le représentant algérien avait déclaré que «l’Algérie a été longtemps un pays de transit, notamment pour le cannabis». Et d’ajouter que «cet élément fait aujourd’hui que le trafic de cannabis et de substances psychotropes ainsi que la consommation s’élargissent dangereusement dans le pays et les quantités considérables de résine de cannabis saisies attestent de l’ampleur du phénomène».