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Roman Kamel A. Bouayed- "Le dernier des livres"

Date de création: 05-06-2018 09:28
Dernière mise à jour: 05-06-2018 09:28
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CULTURE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH ROMAN KAMAL A. BOUAYED – « LE DERNIER DES LIVRES »

Le dernier des livres. Roman (historique) de Kamal A. Bouayed. Enag Editions, Alger 2014. 950 dinars, 463 pages . Quelle histoire ! C’est celle qui raconte en la forme romancée et en plusieurs histoires - et à travers la rencontre , par hasard , d’un couple, un journaliste algérien et une spécialiste paléographe espagnole spécialisée dans la datation des manuscrits arabes - l’odyssée d’un manuscrit de Mushaf Uthman, alors produit (en quatre copies) du temps du troisième calife, à travers l’Arabie, l’Espagne et le Maghreb. Tout cela grâce à des vieux manuscrits avec cinq histoires , trouvés par hasard du côté de Dellys, assez bien conservés et qui semblent avoir été écrits vers l’an 1354 ap J-C, 755 après l’Hégire par un certain Mahmoud al Tilimçani...un personnage dont on n’a trouvé aucune référence ni la moindre information sur lui dans les archives. Il faut d’abord savoir que les plus anciennes copies du Coran qui subsistent actuellement sont au nombre de trois. L’une se trouve à la bibliothèque de Tachkent en Ouzbekistan, la deuxième au musée de Topkapi à Istanbul, et la troisième à la British Library de Londres. Et le quatrième ? Justement, c’est lui qui se retrouve au centre du récit. Plus qu’un symbole religieux, c‘est un symbole de pouvoir qui est recherché par bien des gens et par tous les moyens, même les plus criminels.......entre autres par un riche saoudien qui a réussi à corrompre la spécialiste espagnole (on ne le saura qu’à la fin au grand désespoir du héros, le journaliste ) et le conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale (on ne le saura qu’à la fin) . Le quatrième, donc, a longtemps voyagé à travers le monde : Cordoue, Marrakech, Tlemcen, Fès......et s’est retrouvé finalement, pour sa sécurité, caché ...quelque part..... Le grand secret à découvrir (l’endroit exact où a été caché Mushaf Athman) grâce au cinquième récit des fameux vieux manuscrits trouvés par hasard ....à Dellys. Pourquoi ? Comment ? Il faut pour cela lire l’un après l’autre tous les vieux manuscrits retrouvés.....Cinq histoires : la première se déroule à Médine, la deuxième à Cordoue durant sa période faste, la perte du manuscrit et sa restitution , la troisième toujours à Cordoue avec d’illustres invités lors d’un banquet , la quatrième parle du livre entre les mains des Ziyanides......et la cinquième cache la clef ouvrant la porte du secret . Tous les ingrédients d’un roman historique sont rassemblés : voyage dans le temps (avec tous les éclairages possibles – un peu trop peut-être- sur l’Islam, sur la langue arabe, sur les conquêtes arabes, sur les luttes intestines des dynasties nord-africaines, sur les guerres, sur l’au-delà....), l’amour, une poursuite infernale en pleine Casbah d’Alger, des meurtres inexpliqués ....et , bien sûr, l’arrivée finale de la police qui s tue les méchants et sauve le héros qui, lui-même, avait mis en sécurité la copie de Mushaf Athman. Pour la cacher. Où ? Un autre roman ? L’auteur : Ingénieur et Docteur en Economie...il a écrit un premier roman qui a fait l‘objet d’une thèse à l’Université de Constatine Extraits : « Dans les premiers temps, les textes sacrés furent divulgués par la tradition orale. Etant donné que l’on utilisait les textes du Coran quotidiennement pour la prière, cinq fois par jour, et que l’on veillait à sa propagation dans sa forme originale, donc textes et langue arabe sont restés inaltérables, sa déformation ou modification eût été difficile, voire impossible » (p 155), Avis : Da Vinci Code enfoncé ?Dommage que notre production cinématographique soit quasi-morte ! Citations : « Les rues descendaient, tout descendait dans la Casbah (d’Alger). C’était une ville qui se jetait dans la mer » (p 81), « Le Livre a un corps. En fait, c’est un corps. Or, tout corps possède une âme et toute âme a un esprit » (p 197), « Y a-t-il une chose plus cruelle dans ce monde que de priver l’amant de l’objet même de son amour ? » (p 199)