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Mouvement Barakat - Texte fondateur mi mars 2014

Date de création: 12-03-2014 15:57
Dernière mise à jour: 12-03-2014 15:57
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VIE POLITIQUE – DOCUMENTS ET TEXTES REGLEMENTAIRES- MOUVEMENT BARAKAT – TEXTE FONDATEUR MI MARS 2014

Barakat a rendu public, mardi 11 mars 2014, le texte fondateur du mouvement. «Barakat au système, à ses hommes, ses pratiques et ses méthodes», peut-on lire en introduction. Si le mouvement a affiché, dès le début, ses grands axes, il est devenu nécessaire pour ses membres de clarifier les positions, les visions et ce que le mouvement propose comme alternative à long terme. Les sit-in du mouvement Barakat ont été organisés pour «s’opposer au système, à la police politique et au mandat de la honte», insistent ses militants. Ils ont maintes fois souligné qu’ils ne soutiennent aucun candidat à la présidentielle. Ils déclarent également que chaque membre de Barakat laisse à la marge sa couleur partisane.
Sur un autre point, le mouvement dénonce la campagne de lynchage et de dénigrement dont il fait l’objet, en rappelant que les ennemis de «la nation se trouvent au sein du système». Le texte ainsi présenté est une charte pour donner une identité.

Une plateforme détaillée sera publiée prochainement pour expliquer point par point les revendications. Barakat indique qu’il est «né dans un contexte spécifique, dominé par les luttes qui tendent à imposer la continuité d’un système dépassé comme seule alternative possible, en le légitimant par une élection inscrite dans un processus qui a atteint ses limites». Il refuse ainsi «de s’inscrire dans cette logique suicidaire et rejette le 4e mandat, ainsi que l’élection présidentielle prévue pour le 17 avril, qui représente un affront supplémentaire aux citoyennes et aux citoyens». Selon ce mouvement, «ces élections ne peuvent être la réponse idoine aux aspirations du peuple et ne peuvent constituer, en aucun cas, la solution aux crises cycliques que vit l’Algérie depuis 1962».

Dans le texte fondateur, Barakat se définit comme «un mouvement national citoyen pacifique, autonome et non partisan, qui milite pour l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit et de justice en Algérie». «Barakat est un cadre rassembleur qui tend à faire converger toutes les luttes exprimant les revendications légitimes du peuple algérien au changement pacifique du système actuel», est-il souligné. En guise d’alternative, le mouvement propose «l’établissement d’une période de transition gérée par les forces vives et saines de la nation, dont l’objectif est d’instaurer une deuxième République afin d’en finir avec les 52 ans de marginalisation du peuple algérien». Par ailleurs, le mouvement Barakat se veut «une force de proposition et d’action autour d’une solution politique pacifique et civile consensuelle à la crise structurelle occasionnée par le système anachronique». Pour expliquer sa démarche, Barakat indique que «ses méthodes d’action sont la manifestation pacifique, l’argumentation rationnelle et le dialogue sérieux et constructif avec tous les acteurs politiques où qu’ils se trouvent, et qui partagent le même projet de société et œuvrent à sa réalisation». Le mouvement précise qu’il exclut «toute forme de violence».

Enfin, le souhait de Barakat est «l’instauration d’un véritable Etat de droit moderne doté d’une Constitution fondée sur les valeurs positives de la société et les principes universels de liberté, dans un cadre démocratique, une Constitution qui consacre la citoyenneté et l’algérianité dans toute sa diversité culturelle, linguistique et civilisationnelle, une Constitution qui garantit et défend toutes les libertés individuelles et collectives, l’égalité entre citoyennes et citoyens sur un pied d’égalité, un Etat civil de droit basé sur la justice sociale, la tolérance et le vivre-ensemble, une Constitution qui assure la séparation absolue des pouvoirs législatif, exécutif et juridique». Barakat rappelle qu’il demeure «attaché au caractère républicain de notre Etat». Le mouvement déclare être un «défenseur du projet démocratique et moderne de notre pays».