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Croissance 2013/2014- Rapport Fmi

Date de création: 09-10-2013 12:45
Dernière mise à jour: 09-10-2013 12:45
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ECONOMIE – ETUDES ET ANALYSES- CROISSANCE 2013/2014 – RAPPORT FMI

Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié, mardi 8 octobre 2013, , à l’occasion de la prochaine tenue de son assemblée annuelle du 11 au 13 octobre à Washington, le Fonds prévoit pour l’Algérie une croissance du PIB de 3,1 % en 2013 et de 3,7 % en 2014 (contre 3,3% en 2012). Dans ses prévisions d’avril dernier, le FMI pronostiquait pour le pays un taux de croissance de 3,3 % en 2013.     
Par contre, les nouvelles prévisions du FMI ont révisé en hausse la croissance de l’Algérie pour 2014 en la situant à 3,7% alors qu'il l'avait estimée à 3,4%  dans ses prévisions faites en avril dernier. Par ailleurs, le FMI indique que la balance des comptes courants de l'Algérie restera positive pour s’établir à 1,8 % du PIB en 2013 et à 1,2% en 2014 (contre  5,9 % en 2012). En avril dernier, le FMI tablait sur une balance des comptes courants de 6,1 % du PIB en 2013 et de 4,5 % en 2014. Sur la question de l’emploi, le Fonds relève que le taux de chômage s'est situé à 10% en 2012 et en 2013, et devra légèrement baisser à 9,8% en 2014.     
Pour cet indicateur, les prévisions du FMI différent également de celles  faites il y a six mois puisqu'il tablait, alors, sur un chômage de 9,3% en  2013 et de 9 % en 2014. Concernant l’inflation, c'est le seul indicateur dont les prévisions n'ont pas changé par rapport à celles faites en avril dernier puisque le FMI estime toujours qu’elle devrait passer de 5 % en 2013 à 4,5 % en 2014 (contre un taux de 8,9 % en 2012). Dans son rapport, le FMI a révisé en baisse le PIB mondial en le situant à 2,9 % pour 2013 (contre une prévision de 3,2 % faite en juillet dernier) et  à 3,6 % pour 2014. Le PIB dans les économies avancées est estimée à 1,2 % en 2013 et à 2 % en  2014, tandis que la zone euro devrait enregistrer une croissance négative de  -0,4 % en 2013 avant de remonter à +1 % en 2014. Quant aux pays émergents et pays en développements, le PIB devrait croître de 4,5 % en 2013 et de 5,1 % en 2014.

Algérie : Le PIB presque  inchangé à 3,1%                
C'est dans cette optique que le FMI considère que «la priorité pour les pays exportateurs  de pétrole de la région MENA est d'augmenter leur résistance à tout choc de baisse des revenus  pétroliers tout en diversifiant leurs économies face à une population active en augmentation rapide'». Un meilleur climat des affaires, une formation de qualité et la promotion  de l'esprit d'entreprise sont parmi les principales mesures à mettre en place  pour «stimuler la croissance du PIB non pétrolier et réduire la dépendance  des revenus pétroliers», préconise le FMI. Dans ses nouvelles estimations, le FMI prévoit pour l’Algérie une croissance du PIB de 3,1% en 2013 et de 3,7% en 2014.
La balance des comptes restera positive pour s’établir à 1,8 % du PIB en 2013 et à 1,2% en 2014. Quant au taux de chômage, il se situe à 10 % en 2013, et devra légèrement baisser à 9,8 % en 2014, alors que l’inflation devrait passer de 5 % en 2013 à  4,5% en 2014. Pour la région MENA, le FMI prévoit une croissance de 2,1% en 2013 et de 3,8% en 2014, tandis que l'inflation devrait s’établir à 12,3 % en 2013 et à 10,3% en 2014. Concernant la région du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie), la croissance est estimée à 2,7% en 2013 et à 6,7% en 2014.

Cap sur la diversification économique
Le FMI a de nouveau appelé les pays exportateurs  de pétrole de la région MENA, dont l’Algérie, à donner la priorité à la diversification de leur économie ainsi qu'au renforcement de leur résistance à d’éventuels chocs  de baisse de revenus pétroliers dans un contexte économique mondial encore terne. C'est ce que préconise cette institution financière internationale dans ce nouveau rapport. L'institution de Bretton Woods constate, tout d'abord, que la faible demande mondiale en pétrole et les perturbations de l'offre pétrolière (Libye et Iran, notamment) se sont traduites par une baisse de la production de pétrole dans  les pays du Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA). En parallèle, les incertitudes découlant de «transitions politiques longues» dans les pays arabes qui ont connu des bouleversements politiques ainsi qu'un environnement extérieur peu favorable ont fini par «peser sur la confiance» dans les pays importateurs de pétrole de cette région.    
         
Améliorer l'environnement socio-politique et la stabilité macro-économique            
Pour le FMI, même s'il est attendu une hausse de la croissance mondiale  en 2014 et une reprise de la production de pétrole, les pays de la région MENA doivent garder à l'esprit qu'une croissance «durable» et «équitable» à moyen  terme dépend «de l’amélioration de l'environnement socio-politique, de la stabilité  macro-économique, de la diversification économique et d'une création accélérée d'emplois». Par ailleurs, le Fonds observe que la croissance dans la plupart des pays exportateurs de pétrole du MENA s'est «considérablement ralentie» dans la première moitié de l’année 2013, tirée par la baisse de la production de pétrole. Dans un certain nombre de pays tels la Libye, l’Iran et l'Irak, cite le rapport, les hautes tensions géopolitiques, les sanctions économiques contre l'Iran, les travaux d'entretien des installations pétrolières imprévus et la détérioration de la sécurité ont perturbé l'offre pétrolière. Dans l'ensemble, la production des hydrocarbures de la région devrait être en baisse de 1 % en 2013, une réduction tirée largement par la Libye et l'Iran, note-t-il. Sur un autre plan, le FMI évoque les risques pour les perspectives à court terme dans la région. Dans ce sens, il souligne que d’éventuels chocs géopolitiques et perturbations de l'offre pétrolière dans la région pourraient pousser les prix du pétrole  à des niveaux élevés, favorisant la croissance dans les pays producteurs de pétrole de la région qui ont des capacités de réserve.
En revanche, ajoute-t-il, une demande pétrolière mondiale plus faible, en cas notamment d'une éventuelle poursuite du ralentissement dans les pays émergents, ou une hausse plus rapide que prévue de l'offre pétrolière hors OPEP, «pourraient exercer une pression à la baisse sur les prix du pétrole et la croissance dans les pays exportateurs de pétrole de la région», met en garde le FMI. A ce propos, il prévient qu'une forte baisse des prix du pétrole «pourrait mettre un grand nombre de pays exportateurs de pétrole de la région en situation  de déficit budgétaire». D'ailleurs, relève le rapport, au cours de ces dernières années, «la  hausse des dépenses publiques dans ces pays s'est traduite par une augmentation du seuil de rentabilité budgétaire du prix de pétrole (c'est-à-dire le prix  du pétrole qui permet d'assurer un budget équilibré), et ce, «à un rythme plus rapide que celui de l'augmentation des prix de pétrole».