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Démocratie - Etude Banque mondiale - Analyse Abdelmadjid Bouzidi

Date de création: 12-03-2011 04:03
Dernière mise à jour: 12-03-2011 04:03
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VIE POLITIQUE - ETUDES ET ANALYSES - DEMOCRATIE - ETUDE BANQUE MONDIALE - ANALYSE ABDELMADJID BOUZIDI

L'analyse présentée par Abdelmadjid Bouzidi, économiste, dans Le Soir d'Algérie en date du mercredi 23 février 2011, a trait à une étude "récente" de sciences politiques, menée sous l'égide de la Banque mondiale  et qui "a mis en évidence les liens dialectiques entre les régimes politiques et les différentes utilisations qu'ils font des recettes pétrolières" en soulignant que "les traditions politiques déterminent l'utilisation des recettes pétrolières et, celles-ci, à leur tour, influent sur les systèmes politiques des pays exportateurs de pétrole".

" L'étude met en évidence cinq (5) groupes de pays exportateurs de pétrole, selon le régime politique et l'utilisation qu'il fait de la manne pétrolière:

 1/ Le régime de démocratie mature: Partis stables, institutions élues solides, politique gouvernementale appuyée par un large consensus social. Secteur privé solide, compétitif et exportateur de biens manufacturés (Ex: Norvège)

2/ Le régime de démocratie factionnelle : Partis politiques souvent faibles et formés autour de dirigeants charismatiques, institutioons élues fragiles , il n'est pas rare de voir l'armée intervenir dans la vie politique,  prépondérance d'un parti unique, rendements des dépenses faibles, gestion des ressources court-termiste..

3/ le régime d'autocratie réformiste: Pouvoir ne reposant pas sur une large base démocratique, légitimité tirée du succès dans la lutte contre la pauvreté et l'option pour le développement économique national grâce à des investisements productifs, des investisements sociaux et la croissance économique. Elites technocratiques compétentes et apolitiques. Gouvernement stable mais action non transparente, dépenses gérées prudemment et centralement avec monopole de l'Etat sur le commerce extérieur (Ex: Indoonéise de Suharto et Algérie de Boumediène)  

4/ Le régime d'autocratie prédatrice: Autorité non fondée sur large soutien de l'opinion publique, ni sur des résulats économiques mais fondée sur le pouvoir militaire et l'appui d'une élite minoritaire . Pouvoir de l'Etat non limité et l'exploitation des ressources pétrolières se fait au bénéfice de "l'élite". Régimes non transparehts et corrompus. L'infrastructure économique demeure sous-développée et le service pblic déficient. Stagnation de la croissance économique. Fuite des capitaux. Coûts de transaction élevés car  lourde bureaucratie, pas d'épargne, consommation publique élevée  (Ex: les régimes militaires qui se sont succédé au Nigéria)

5/ Le régime d'aitocratie paternaliste: Légitimité des gouvernements fondée sur l'autorité traditionnelle ert religieuse., Population généralement peu nombreuse. Gouvernements stables durant de longues périodes. Dépenses publiques importantes et orientées vers la réalisation d'infrastructures luxurieuses, des subventions, un niveau élevé d'emploi public dans les administartions aux effectifs pléthoriques (Ex: Arabie Saoudite, Koweit, petits Etats du Golfe) . Action gouvernementale non transparente. A long terme , l'importance des  dépenses publiques les rend insoutenables car directement liées aux ressources pétrolières" .

Conclusion : " Ce que  l'etude appelle les "autocraties réformistes" (et qui rappellent le régime politique qui domine en Algérie depuis le début des années 70) sont capables de concevoir et d'appliquer des politiques de développement qu'ils inscrivent dans le long terme.

Mais, elles restent caractérisées aussi par leur résistance à la tansparence et la tendance d'une facilité à financer les dépenses publiques par le pétrole et à légitimer , de cette manière, l'Etat. Ces régimes politiques ont à régler la question de la gestion budgétaire qui doit être prudente et transparente. De même , devront-ils gérer les incertitudes en se couvrant davantage. Enfin, devront-ils aider le secteur privé à s'impliquer dans les grands projets ainsi qu'à mieux cibler sur lespauvres les importantstransferts sociaux accordés ".