Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Historique

Date de création: 14-09-2008 15:16
Dernière mise à jour: 14-09-2008 15:26
Lu: 1599 fois


- Durant près de 30 ans, le dévelopement économique de l'Algérie a reposé sur la mise en place de structures étatiques : entreprises monopolistiques dans les secteurs de la production, de la distribution et des services, collectivisation des terres et intensification de l'investisement grâce aux recettes monétaires provenant de l'exportation des hydrocarbures.

Les recettes des hydrocarbures améliorent le niveau de vie de la population de façon substantielle et accélèrent l'exode rural amorcé au lendemain de l'indépendance.Le tissu social traditionnel se désagrège et laisse place à une structure sociale mitigée marquée par l'essor d'une nouvelle catégorie de population que les sociologues algériens nomment les "rurbains" , nouveaux citadins empreints de culture rurale traditionnelle.

La plupart des entreprises algériennes étatiques, qui constitient plus de 80% du potentiel économique national, bénéficient d'une situation de monopole. Elles se sont développées à l'écart de la dynamique concurrentielle des marchés internationaux. Ces entreprises, gérées selon un modèle centralisé, bureaucratique, uniforme et rigide, arrivent difficilement à se restructurer, à mobiliser leurs ressources et à atteindre un niveau d'efficacité assz élevé pour s'insérer dans la concurrence intenationale.

A partir de 1986, l'Etat algérien se trouve aux prises avec des difficultés de financement des importations destinées à la consommation et au fonctionnement de l'appareil de production, surtout en raison de l'effondrement des cours des hydrocarbures  qui repréentent  (encore en 1997) plus de 97% des exportations du pays. Cette situation économique  est, en grande mesure, à l'origne de graves troubles civils qui ont éclaté en octobre 1998 et qui ont amené le pouvoir politique à des remises en cause difficiles , telles que la réforme constitutionnlle de 1989 et l'introduction du pluralisme politique, la modification du statut des entreprises étatiques, désormais soumises au régime du droit privé, ou encore de mise en application de mesures destinées à promouvoir une économie de marché (nouveau code du commerce, loi sur les prix, loi sur les investissements autorisant les apports sans limites de capitaux privés, locaux ou étrangers,....).

En 1994, l'Algérie se trouve dans l'obligation de négocier le réechelonnement de sa dette avec le Fonds monétaire international (FMI).L'opération est suivie par la mise en oeuvre d'un programme d'ajustement structurel destiné à accélérer la libéralisation de l'économie.

Au milieu des années 1990, les ratés économiques de l'Algérie sont conjugués à une situation sociale explosive caractérisée par l'effondrement du pouvoir d'achat des populations défavorisées ou des classes moyennes, une monnaie plusieurs fois dévaluée et la spéculation qui sévit sur les marchés parallèles. En outre, le taux de chômage dépasse 30% et les problèmes de logement et d'éducation deviennent aigus dans un contexte marqué par une croissance démographique qui est l'une des plus élevées au monde.

 A la fin des années 1980, l'Algérie connaît une crise politique liée indubitablement aux fortes tensions économiques et sociales caractérisant le pays. Cette crise l'a amené à une situation proche d'une guerre civile avec l'apparition , tout particulièrement après l'arrêt du processus électoral en janvier 1992 ( premières élections législatives pluralistes qui avaient vu, au premier tour,un raz-de-marée du parti FIS, suivi de loin par le FFS, le FLN ayant été balayé),  d'un islamisme encore plus radical puis  du terrorisme (plus de 200 000 morts) .