Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Islam- Djamâa El Kebir (Alger)

Date de création: 08-04-2024 14:04
Dernière mise à jour: 08-04-2024 14:04
Lu: 16 fois


LCULTURE- RELIGION- ISLAM- DJAMÂA EL KEBIR (ALGER)

Située à la rue de la Marine, Djamaâ ElKebir est la plus grande et la plus ancienne mosquée d’Alger. Elle fut construite par l'Almoravide Youcef Ibn Tachfin en 1097. L’édifice religieux représente, avec ceux de Tlemcen et de Nedroma, les seuls monuments de la dynastie almoravide subsistant de nos jours. Djamaâ El-Kebir a été construit en pierre, brique, tuile, sur une charpente de bois. Son décor intérieur est fait de céramique et de bois. De forme rectangulaire, la mosquée est plus large que profonde et couverte de doubles toitures en tuiles, comme toutes les mosquées almoravides. De rite malékite, elle occupe une superficie de 2 000 m2 , reposant sur 72 piliers et est recouverte de 11 toits. La salle de prière, sans coupole centrale, hypostyle, se compose de 11 nefs perpendiculaires au mur de la Kibla. Les piliers sont reliés par de grands arcs. Le minbar en cèdre sculpté, achevé le 18 juin 1097, se trouve actuellement au Musée des antiquités. Il est décoré de colonnes et de céramique. Le minaret de forme quadrangulaire et d’une hauteur de 15 m, orné en son sommet de 24 merlons lui conférant un aspect hispano-mauresque, date de 1324 et fut construit par le sultan zianide de Tlemcen, Abu Tachfin. La partie voisine du mihrab fut endommagée en 1683 par les boulets de l’officier de la marine de guerre coloniale Abraham Duquesne. Quelques années après, les esclaves chrétiens furent employés à sa restauration. Quant à la galerie extérieure, elle a été ajoutée en 1836. La cour aux ablutions comprenait autrefois un jet d'eau, un noyer et un oranger sauvage. Après l’Indépendance, toutes les cérémonies religieuses officielles (veillées du Ramadhan, prière de l’Aïd...) se sont déroulées au sein de cette mosquée. Faisant partie de La Casbah d'Alger, la mosquée est classée avec cet ensemble au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1992 et figure sur la liste du patrimoine national algérien depuis 1967. L’édifice a été restauré en 2002. Notons qu’en 2020, la mosquée a fait l’objet d’un travail de recherche visant sa restitution numérique. Son auteur, en l’occurrence Zair Nourelhouda de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU), explique que le but de ce travail est de démontrer que les connaissances générées au sein d’une expérience du monde virtuel peuvent éclairer l’évaluation des données dérivées de sources textuelles et archéologiques, et vice-versa. Ce travail s’inscrit aussi dans une problématique générale liée à la participation et à la sauvegarde et la capitalisation des connaissances archéologiques avec l’outil numérique