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Etat des Industries Algérie/ Ons 2023

Date de création: 14-11-2023 18:34
Dernière mise à jour: 14-11-2023 18:34
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INDUSTRIES- ETUDES ET ANALYSES- ETAT DES INDUSTRIES ALGERIE/ONS 2023

 

C’est une enquête menée auprès de chefs d’entreprises aussi bien publiques que privées qui se veut un aperçu, voire plus, de la période que traverse l’industrie algérienne en cette année charnière, avant qu’entrent en jeu diverses activités, notamment la construction automobile entre autres industries.
L’enquête d’opinion qu’elle a menée (diffusée en octobre 2023)  couvre plusieurs domaines non traités par les enquêtes traditionnelles (la main-d’œuvre, la trésorerie, l’équipement, la demande et la distribution), avertit l’ONS. De plus, l’enquête ne décrit pas ces domaines de façon quantitative mais les appréhende à travers un recueil d’opinion des chefs d’entreprises. Ainsi, pour ce qui concerne l’activité industrielle, elle a augmenté au deuxième trimestre 2023 par rapport au trimestre d’avant dans le secteur public, alors que c’est une baisse qui a été enregistrée dans le privé durant la même période. Le taux d’utilisation des capacités de production a été supérieur à 50%, selon près de 75% des enquêtés du secteur public et de plus de 66% des patrons du privé. Selon plus de 17% des concernés du secteur public et plus de 20% de ceux du privé, l’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée, révèle l’enquête. Ce qui a a engendré des ruptures de stocks sur une période de moins de 10 jours selon près de 17% des patrons du public interrogés, et des périodes allant jusqu’à 29 jours sans matières premières, selon les déclarations de plus de 23% des patrons du secteur privé. L’enquête de l’ONS révèle aussi que «près de 18% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 20% de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, engendrant des arrêts de travail, toutefois, inférieurs à 6 jours pour la plupart des concernés du secteur public et allant à 12 jours selon certains des concernés du secteur privé. Par ailleurs, la plupart des enquêtés des deux secteurs confondus déclarent être satisfaits de l’approvisionnement en eau durant ce trimestre».
Les patrons auprès desquels l’enquête a été menée ont affirmé que la demande en produits fabriqués a augmenté. À l’arrivée, plus de 17% des patrons du secteur public et près de 34% de ceux du privé ont déclaré n’avoir pas satisfait toutes les commandes reçues, même si dans les stocks, des quantités de produits fabriqués étaient encore disponibles, selon la plupart des patrons des deux secteurs, une situation jugée normale par la majorité des concernés du secteur public, contrairement à ceux du secteur privé, selon ce qu’ont relevé les enquêteurs de l’ONS qui, pour ce qui concerne la main-d’œuvre, selon les patrons des deux secteurs, les effectifs sont restés stables et, selon près de 84% des enquêtés du secteur public et de plus de 71% de ceux du privé, le niveau de qualification du personnel est jugé suffisant. Toutefois, plus de 10% des concernés du secteur public et près de 30% de ceux du secteur privé déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter notamment du personnel cadre et de maîtrise. La majorité des chefs d’entreprises enquêtés déclarent ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire. Quant aux équipements des entreprises, en raison de leur vétusté, la plupart des chefs d’entreprises enquêtés déclarent avoir connu des pannes durant ce trimestre, mais cela ne durait pas plus de 13 jours. Plus de 37% des concernés du secteur public et plus de 30% de ceux du secteur privé ont remis en marche leurs équipements après une panne et près de 10% des premiers et de 25% des seconds ont procédé à des renouvellements. La plupart des enquêtés du secteur public et de ceux du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant les équipements et sans embauche supplémentaire du personnel.
Globalement, l’enquête de l’ONS a montré que les entreprises des deux secteurs n’étaient pas vraiment impactées par l’inflation, puisque «l’état de la trésorerie demeure normal selon près de 52% des concernés du secteur public ainsi que de près de la moitié de ceux du privé et reste bon selon près de 19% des premiers et de près de 20% des seconds». Le bémol, c’est l’allongement des délais de recouvrement des créances et les charges d’exploitation élevées. Chez les patrons interrogés, plus de 14% du public et près de 18% du privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’a pas eu de difficulté à les contracter, assure l’ONS. Au moment où l’enquête était menée, les chefs d’entreprises publiques et privées disaient prévoir une hausse de la production et de la demande et de bonnes perspectives de leur trésorerie pour le 3e trimestre.
Par secteur d’activité, lors du 2e trimestre, dans les mines et carrières, les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE), et les matériaux de construction, l’activité a augmenté malgré quelques impondérables dont la vétusté des équipements et des problèmes de maintenance. En revanche, dans les industries chimiques l’activité a baissé au cours de ce deuxième trimestre 2023 et le degré de satisfaction des commandes est inférieur à la demande exprimée, selon l’opinion de plus de la moitié des patrons, ce qui leur a engendré des ruptures de stocks à plus de 31% d’entre eux allant de 10 jours à 29 jours pour plus de 66% d’entre eux. Dans l’industrie agro-alimentaire, selon l’opinion des chefs d’entreprises ayant répondu à l’enquête, l’activité a baissé durant le deuxième trimestre 2023. Plus de 53% du potentiel de production a utilisé ses capacités de production entre 50% et 75%. Le degré de satisfaction des commandes en matières premières est inférieur aux besoins exprimés, selon plus de 25% des enquêtés, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 39% d’entre eux, allant de 10 à 29 jours selon la plupart d’entre eux.