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Hypertension artérielle (complément deux)

Date de création: 17-10-2023 18:30
Dernière mise à jour: 17-10-2023 18:30
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SANTE- MALADIE- HYPERTENSION ARTÉRIELLE (complément deux)

© Samira Belabed/Horizons, dimanche 15 octobre 2023

LES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE PACT II portant sur le niveau de pression artérielle chez l’hypertendu algérien qui consulte révèlent que plus d’un quart de la population est touchée.

Une affirmation du Pr Djamel-Eddine Nibouche, chef du service de cardiologie au CHU Nefissa Hamoud d’Hussein Dey (ex-Parnet), Alger, lors d’une journée d’information sur cette maladie, organisée au profit des médias (samedi 14 octobre 2023).  Les participants ont fait état d’une insuffisance de contrôle de l’hypertension artérielle (HTA) en Algérie. L’étude a été menée avec 2.000 patients éligibles reçus en consultation entre les mois d’août et novembre 2021 par 100 médecins spécialistes et généralistes sous la supervision du Pr Nibouche. Selon ce dernier, la majorité de ces patients présentent des niveaux élevés de pression artérielle. Près de 50% d’entre eux se situent au niveau III de pression artérielle (PA) qui correspond à 130-139 mm Hg de PA systolique ou 80-89 mm Hg de PA diastolique. Environ 20% se situaient au niveau IV de PA. «Ces niveaux de pression se rapprochent de l’objectif tensionnel puisque la majorité des patients présentent un niveau III de pression», a-t-il relevé. Les résultats ont démontré que 17,4% de la population étudiée atteint les objectifs tensionnels recommandés par des sociétés européennes d’hypertension artérielle et de cardiologie pour 2018. Par contre, 76,4% des patients avaient une pression artérielle inférieure 140/90 mmHg. Les chiffres indiquent que 76% de la population avait une pression artérielle systolique inférieure à 140 mmHg et une pression artérielle diastolique inférieure à 90 mmHg. Cela est considéré comme une pression artérielle acceptable, mais non objective. Les résultats révèlent aussi que 38% des patients sont à risque très élevé, car parmi eux, certains souffrent d’événements cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral. Ce pourcentage, selon le praticien, reflète «la morbidité élevée des populations hypertendues, met en évidence l’ampleur de ce problème de santé en Algérie et souligne l’ampleur des défis en matière de santé cardiovasculaire». Le dépistage précoce est nécessaire, car les niveaux de l’hypertension artérielle est diagnostiquée en moyenne 10 ans après sa survenue. Les niveaux de la PA observés varient considérablement. Près de la moitié des patients (49,3 %) sont au niveau III de la PA, suivie par 20,35% au niveau IV indiquant un contrôle insuffisant de la maladie. Les niveaux IV, V et VI sont tout autant préoccupants. Globalement, ces résultats, pour le Pr Nibouche, révèlent des améliorations dans la prise en charge de l’hypertension artérielle en Algérie. Dans les choix thérapeutiques de la mono, bi et trithérapie, bien que PACT II soit en deçà des objectifs des recommandations de 2018. «C’est sur différents points que nous devons agir pour améliorer la prise en charge de l’hypertension artérielle», a-t-il lancé. Selon lui, la complexité de la gestion de la maladie met en évidence la nécessité impérieuse d’une prise en charge plus efficace et plus ciblée afin d’améliorer la santé cardiovasculaire de la population. «Cette situation souligne l’importance de poursuivre des efforts soutenus, comme le préconise l’Organisation mondiale de la santé», a-t-il proclamé. L’étude PACT II a actualisé les données en levant le voile sur celles qui sont plus représentatives de la situation actuelle. Le Pr Nibouche fait savoir aussi que l’étude ouvre la voie à la mise en œuvre de mesures spécifiques visant à atteindre des objectifs tensionnels plus favorables, tout en allégeant le fardeau des maladies cardiovasculaires et rénales associées à l’HTA. «PACT II est une étape importante vers un meilleur contrôle de l’HTA. Il est probable que ces résultats stimuleront la recherche, renforceront la collaboration internationale et, espérons-le, amélioreront considérablement la qualité de vie des patients hypertendus», conclut le Pr Nibouche.