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Coopération/ Compétences exportées/Chronique B. Ahcene Djaballah

Date de création: 15-09-2023 19:38
Dernière mise à jour: 15-09-2023 19:38
Lu: 146 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- OPINIONS ET POINTS DE VUE- COOPÉRATION/ COMPÉTENCES EXPORTÉES/CHRONIQUE PRESSE B. AHCENE DJABALLAH

 

COMPÉTENCES : LA COOPÉRATION À RE-VISITER ? (Samedi 16 septembre 2023)

 

 

J’ai lu,  récemment, dans un quotidien en langue arabe, la reprise d’un communiqué d’une ambassade d’un pays arabe « frère et ami », appelant certains spécialistes en médecine à postuler pour des postes  de psychiatre.

C’est , je crois, la première fois que je rencontre une telle annonce faite de manière claire et directe. Encore que nous savons ,aussi, que cette spécialité (avec les anesthésistes) est la plus recherchée même dans les pays occidentaux, les Algériens, surtout après la catastrophe terroriste des années 90....les inondations de Bab El Oued et le séismes ravageurs  de Boumerdès....., ayant acquis une expérience de terrain introuvable nulle part ailleurs.

Bien sûr, les autres spécialités ne sont pas en reste de bon niveau, ce qui  fait que la « fuite » organisée des cerveaux n’est pas une simple vue de l’esprit mais une réalité bien concrète. Qui date. Je me  souviens des années 70 avec les départs  organisés ou non  de cadres , toutes spécialités, vers les nouvelles compagnies pétrolières du Golfe. Les années 90 ont vu celles des journalistes et des enseignants. Donc,  elle a rencontré  (et elle rencontre  encore , souvent par des biais très diplomatiques....et c’est de bonne guerre) un succès certain auprès de nos diplômés , tout particulièrement les tout nouveaux à la recherche sinon de bonne affectation du moins  d’avantages matériels pouvant leur permettre de démarrer leur vie dans de bonnes conditions. Quand ce n’est pas une façon de fuir le service national ou le service civil obligatoire !Ajoutez à cela la forte envie légitime  de continuer ses études en spécialité.

Ceci dit pour ce qui concerne la médecine. Les autres secteurs sont, eux aussi, touchés, tout particulièrement ceux en phase avec les technologies et les sciences. Tous très recherchés, en plus de la main d’œuvre spécialisée....Ailleurs.

Notre système éducatif , sans conteste , forme,  déjà,  en grande quantité, et cela va crescendo. Il y a , de ce fait,  dans certaines spécialités, une sorte de surplus (étant donné les capacités d’absorption , encore limitées, de notre appareil économique) qui ne fait ,pour certaines spécialités, qu’accroître une certaine crise « commerciale » . Ainsi, dans nos villes et même dans certains villages , les cabinets de médecins, de pharmaciens,  de notaires, d’avocats et d’experts et consultants en.....  commencent à pulluler . Tant mieux. Mais, on commence   à se « marcher  sur les pieds » et à courir après le chiffre d’affaires » , d’autant que la réglementation en matière de distance entre les cabinets et les officines, n’est pas toujours respectée. Une situation d’autant plus dérangeante que le secteur public est présent presque partout, moins coûteux,  et qualitativement en nette  amélioration . Donc,  une crise qui risque de s’aggraver avec des départs « retardés » à la retraite des plus « conservés » ....la vie devenue de plus en plus chère.

 C’est pour cela qu’il faudrait penser à adopter une ou plusieurs solutions qui feraient l’affaire de l’Etat :celle de créer un Service national extérieur chargé de  de promouvoir l’ « exportation » (bien encadrée juridiquement) , durant deux, trois ou cinq ans,  (ou, à travers des missions spéciales) de nos compétences nationales (jeunes ou moins jeunes :médecins, enseignants universitaires dont les francophones au chômage précoce , technologues , agronomes, journalistes, ) et ce , dans le cadre d’accords internationaux de coopération et d’échanges.....comme le font et l’ont fait bien des pays. Une nouvelle  arme (sic !)  de communication qui arrangerait et notre diplomatie et notre commerce (re-sic !). Tout en offrant aux candidats  l’occasion de s’ouvrir au monde extérieur et de ne plus se sentir totalement enfermés, rêvant d’on ne sait « khardja » , à défaut de « harga ». On le fait déjà assez  bien pour les imams et ce depuis plusieurs années ! Sont-ils tous , la mission accomplie, revenus au pays ? Je ne sais pas.