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Entretien A. Djaballah Belkacem/Pr Hamzaoui Hakim, Ensjsi Ben Aknoun, 5 août 2023 (III/III)

Date de création: 09-09-2023 19:29
Dernière mise à jour: 09-09-2023 19:29
Lu: 183 fois


COMMUNICATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- ENTRETIEN A.DJABALLAH B./HAKIM HAMZAOUI, Pr ENSJSI, BEN AKNOUN 5 AOÛT 2023 (III/III)

-Quel est l’apport du journalisme d’intérêt général dans l’établissement des principes de la démocratie en Algérie ?

 

R : C’est la base la plus importante d’un système véritablement démocratique car  en phase totale avec l’exercice de la liberté d’expression. Bien sûr , des outils de régulation (en dehors des lois de base approuvées par l’ Assemblée nationale et le Sénat  en consultation avec les spécialistes, les experts, l’Université, les chercheurs, les professionnels ....) pour la plupart animés et gérés par les professionnels eux-mêmes (non de contrôle), avec l’assistance seulement technique et d’intendance de structures étatiques,  sont absolument nécessaires : Conseils de la presse, Conseil chargé de la carte professionnelle, Conseil de l’Ethique et de la Déontologie, Contrôle de la diffusion de la presse et des audimat, Contrôle de la répartition et de la qualité de la publicité...etc.....)

 

-Quelles sont les recommandations et les mesures que vous proposez pour renforcer le

journalisme d’intérêt public en Algérie ?

 

R : Il est illusoire de  croire que les changements peuvent venir de la pratique quotidienne tout en conservant les structures actuelles, toutes encore sinon dirigées du moins animées par les structures et les appareils  de l’Etat. Il s’agit (il s’agissait) de redéfinir dans les premiers articles de la loi cadre relative à l’Information le concept de SERVICE PUBLIC.

Si le service d’information d’intérêt général est naturellement mis en pratique par tou s les bons médias soucieux d’avoir un public large et fidèle,

le service (d’intérêt) public est une action qui peut être exercée par tous les médias, ceux appartenant au secteur public comme ceux appartenant au secteur privé.

Le service public est lié à un cahier des charges général accepté ou refusé (obligatoire pour le  seul  secteur public). Accepté, il ouvre droit à des compensations financières (aides, subventions....) sur la base de services faits. Car ne pas oublier qu’obliger un journal à publier (au nom de l’intérêt public....défini par l’émetteur-source de l’information ) un communiqué qui Conseil des ministres ou du gouvernement en entier -alors que seuls les têtes de chapitres intéressent les lecteurs ou les auditeurs)  mobilise de l’espace , du temps , de l’énergie , des dépenses et tout cela demande des compensations. Dans ces conditions,  le journaliste ,du secteur public ou du secteur privé  dans le cadre de la stratégie de sa rédaction, restera libre  de « travailler » et de publier ou diffuser l’info comme il l’entend.

Il y a , aussi,  les formes de désignation des directeurs des entreprises publiques qui devraient s’opérer de manière pour transparente et plus large avec des candidatures se proposant ou proposées et qui sont examinées soit par l’Apn et le Sénat (en commission) soit par le conseil de la presse, ou les conseils existants (en publicité , en audiovisuel...).

Note : Du temps du président Liamine Zeroual, on avait travaillé sur un projet de loi relatif à l’information très ouverte  qui abordait franchement cet aspect. Hélas, sa démission prématurée a laissé le projet dans les tiroirs