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Entretien A. Djaballah Belkacem/Pr Hamzaoui Hakim, Ensjsi Ben Aknoun, 5 août 2023 (II/III)

Date de création: 09-09-2023 19:27
Dernière mise à jour: 09-09-2023 19:27
Lu: 187 fois


COMMUNICATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- ENTRETIEN A.DJABALLAH B./HAKIM HAMZAOUI, Pr ENSJSI, BEN AKNOUN 5 AOÛT 2023 (II/III)

-Selon vous quelles sont les contraintes qui ne favorisent pas le

développement du journalisme d’intérêt général en Algérie ? (appuyez vos

réponses des contraintes institutionnelles, (politiques, organisationnelles,

formation, des traditions de l’exercice du métier, ou personnelles motivations

personnelles et professionnelles des acteurs du métier, les conceptions des

acteurs du rôle du journalisme dans la société)

 

R : Il ne faut pas chercher très loin les contraintes qui ne favorisent pas l’émergence et le développement du journalisme d’intérêt général en Algérie. Tout en précisant qu’il y a  en permanence des tentatives d’exercer correctement et pleinement le journalisme soit de la part de journaux (publics et privés)  que de journalistes. Hélas ces tentatives ne durent pas assez vire soit récupérées par les appareils administratifs soit par des intérêts privés.  (ex : Abdou B à la télévision publique, Ahcene Djaballah à l’Aps qui fut la seule à avoir une charte de service public adoptée de concert après 88 avec les journalistes) et qui fut étouffé en 90, de journalistes de la radio publique.... )

Il y a , en réalité, une seule CONTRAINTE.... :Celle d’un système de gouvernance politique (que l’on a retrouvé, hélas, après 90 , chez certaines formations politiques supposées indépendantes....ce qui a entraîné l’échec de tous les titres partisans, les journalistes n’ayant pas supporté les interventionnistes), hérité du temps de la lutte de libération nationale.....uniciste et autoritariste qui n’arrive pas à évoluer  tout particulièrement avec le libre exercice de la communication . Seuls des évènements (octobre 88, lors du hirak...) ont temporairement fait avancer les choses. Ainsi le système reste encore accroché à un secteur public de  communication...imposant directement ou non un service public obligatoire. Plusieurs décennies après la loi de 90, le secteur audiovisuel privé même s’il existe    fonctionne encore  de manière informelle. Qui en a profité (du temps de Bouteflika) et qui en profite encore.Hors toute réglementation, l’Etat se retrouve donc toujours maître du jeu ».

 

 

-Quel est l’apport/le rapport des réseaux sociaux numériques au journalisme d’intérêt

public en Algérie ? (un facteur/dispositif de développement, d’alternative, d’appui, de

complémentarité, justifiez pourquoi et comment)

 

R : Indéniablement les réseaux sociaux numériques sont un plus dans le secteur de la com’ car il permet la création -grâce au citoyen-informateur- de liants sociaux qui manquaient dans le domaine obligeant ainsi les pouvoirs d’Etat à revoir leur façons d’informer et de communiquer. Pour les moins capables ou les moins réactifs de ces pouvoirs, ils vont tenter de créer des obstacles réglementaires (pour certains nécessaires tout particulièrement ceux qui protègent la vie intime , je dis bien intime et non publique, des citoyens) .

Ils (les réseaux sociaux) ont poussé aussi les médias classiques, publics et privés,  à revoir et à moderniser la gestion des moyens et des contenus, à créer des emplois nouveaux, à ré-inventer le métier de journaliste.....qui désormais  être obligé d’être en phase avec le citoyen. D’ailleurs on parle beaucoup de journaliste-citoyen....alors que la notion de journaliste-système, même s’il existe encore, ne va pas tarder à disparaître, soit par manque de lecteurs et d’auditeurs et de téléspectateurs, soit par manque de publicité....soit par manque de .....rapidité.