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Récits Fatiha Belkacem -"En ouvrant le livre de ma vie..."

Date de création: 09-09-2023 19:20
Dernière mise à jour: 09-09-2023 19:20
Lu: 161 fois


SOCIÉTÉ- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- RÉCITS DE FATIHA BELKACEM- « EN OUVRAT LE LIVRE DE MA VIE... »

En ouvrant le livre de ma vie......Récit(s) de Fatiha Belkacem. Editions El Qobia, Alger 2023, 204 pages, 900 dinars

Souvenirs au coin du feu......Souvenirs d’un temps passé...........Souvenirs de moments de bonheur, de joies partagées, mais aussi de craintes, de peines, de douleurs , de souffrances, mais aussi d’espérance continuelle.

C’est là tout le contenu de cette œuvre  toute de tendresse, de pudeur et d’émotions , mais aussi d’idées bien arrêtées sur la société ...celle d’hier, et celle d’aujourd’hui.Idées formulées simplement et franchement.

L’auteure nous raconte son enfance , sa jeunesse, sa famille, la société environnante (celle durant la colonisation, celle de l’Algérie indépendante ..et celle d’aujourd’hui). Elle décrit (presque ) toute sa vie, ses espoirs, son parcours, ses craintes, ses désirs, ses colères, ses questions sur son devenir porté en son cœur.....Aussi son amour pour le sport , la pêche, le savoir culinaire, tout particulièrement celui hérité .Résumé ainsi : Des instants de petits bonheurs ou de coups de gueule , des chagrins,des craintes, des jalousies sur des pages sans retenue 

43 grands et courts  textes, tous aussi prenants les uns que les autres. Avec un summum atteint dans le chapitre consacré à la « cellule familiale » où le père et la maman sont les piliers sécurisants et formateurs ; dans le chapitre consacré  l’ « apparition du Corona », un mal qui a ravagé tout ce qui se trouvait sur son chemin » ,  Blida ayant été une seconde « Wuhan » ; et dans le chapitre consacré à « mon coloc, le cancer » .....un mal ayant atteint le corps de la « guerrière » qui continue à « réfuter le mot Impossible »

L’Auteure :Née à Boufarik en 1949. Etudes en philosophie, correspondante d’un journal, carrière dans une banque en tant que cadre dirigeante......Aujourd’hui, résidant à Blida, elle gère un établissement de restauration où l’on consomme, dit-on,  de la très, très  bonne cuisine.Note : sœur du défunt journaliste Kamel Belkacem

Sommaire Préface (de Dehbia Ammour, poétesse) / 43 chapitres (Chapitre I : Le village de Sidi Moussa.......Chapitre 42 : Apparition du Corona......Chapitre 43 : Mon coloc, le cancer)

Extraits : « Pour moi, les enseignantes étaient synonymes d’aptitude, d’érudition, de respect » (p27), « Après l’indépendance, (note : à Blida), plus de concours, plus de bataille des fleurs, plus de princesses sur des chars fleuris, ces derniers ont fini au cimetière de la ferraille » (p36), « Être indigène ne voulait pas dire nécessairement être vêtu de haillons ou guenilles » (p 38)  , « Les Fatma, les Mohamed, les Indigènes, les Bougnoules étaient des termes adoptés par les Colons français racistes »  (p 89), « Les mentalités du respect étaient ancrées dans notre subconscient et tous nos faits et gestes  durant nos balades étaient liés à la protection de la nature ; une prise de conscience héritée de nos parents » (p121), « C’était la guerre, et pourtant il existe et il y aura toujours des souvenirs désagréables durs à oublier, des étapes douloureuses à surmonter, des moments ineffaçables de la mémoire mais chaque minute est là pour nous ramener à la valeur de la vie.Tout cela , c’était autrefois ! » (p139), « Autrefois, malgré la lutte acharnée des Algériens à arracher leur indépendance, il n’existait pas cette morosité chez les gens .Tout était occasion de festoyer, rire et partager et , malgré les deuils, les chagrins, la misère, l’allégresse était partout » (p171)

Avis Un recueil de souvenirs, une sorte de bloc-notes du temps passé et du présent proche, pleins de fraîcheur (s) et de nostalgie qui détricotent le temps et se souvenir.Il faut, pour bien apprécier, se laisser « aller » et se souvenir....de son enfance, de sa jeunesse, de ses parents, de sa famille, de ses amis ,de ses voisins,  de ses joies, de ses peines, des souffrances du pays....Un livre que chacun de nous (sexagénaires et plus) porte en soi.Car, selon la préfacière, une « histoire mise en chair » , relatant les souvenirs indélébiles d’une vie qu’il fallait tracer quelque part.

Citations « De propriétaires d’origine, ces Algériens sont devenus (note : sous la colonisation)esclaves sur leurs terres «  (p 39), « Être seul , c’est être en mauvaise compagnie, c’est hériter d’une maladie grave aux douleurs incontrôlables enrobées de regrets et d’amertume sans aucune reconnaissance.Pour beaucoup, la mort reste une délivrance face à la souffrance morale » (p 71), « Ne pas oublier, c’est bien, mais reconstruire c’est mieux. Le passé ne doit pas être l’alibi pour zapper le présent » (p150)