ENERGIE- ENTREPRISE- SONATRACH/RAPPORT ANNUEL 2022 (SYNTHÈSE PRESSE)

L’année 2022 a été asez poistive pour  pour la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach . Durant cet exercice, Sonatrach a enregistré une courbe ascendante des indicateurs financiers et de performance avec plus de 10 milliards de dollars de bénéfices

 L ’entreprise a réalisé un résultat net bénéficiaire de plus de 10 milliards de dollars équivalent (1.448 milliards de dinars, soit une augmentation de 145% par rapport à 2021). Sa contribution au titre de la fiscalité pétrolière s’est pour sa part hissée à près de 39 milliards de dollars équivalent, un montant plus de deux fois supérieur à celui de 2021. Le chiffre d’affaires global réalisé durant cet exercice est de 8.909 milliards de dinars, soit une augmentation de 145%. En termes d’investissement, un volume de 800 milliards de dinars (5,6 milliards de dollars équivalent) a été engagé, soit une augmentation de 11% par rapport à 2021. La part en dinars dans les réalisations est de 73% du total des investissements. C’est ce qui ressort, en substance, du rapport annuel 2022 établi et rendu public par Sonatrach. Mettant en avant la conjoncture dominée par la poursuite de la reprise économique postCovid et une instabilité sur le plan géopolitique, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a souligné, dans son message d’ouverture, que «face à ce contexte de crise, Sonatrach a fait preuve de réactivité en honorant ses engagements et en répondant aux sollicitations de ses clients traditionnels, confirmant ainsi sa réputation de partenaire sûr et fiable». La conjugaison des efforts déployés par l’entreprise au cours des trois derniers exercices, notamment dans le développement des activités de l’exploration-production, associés à une organisation efficiente a permis, a-til poursuivi, d’enregistrer «des résultats satisfaisants concrétisés par une augmentation, pour la deuxième année consécutive, de la production primaire d’hydrocarbures atteignant 190 millions TEP».

EXPORTATIONS EN HAUSSE, IMPORTATIONS EN BAISSE :  Au plan de la commercialisation, le PDG de la compagnie des hydrocarbures a fait remarquer que, tout comme en 2020 et 2021, l’entreprise «a relevé le double défi de l’approvisionnement régulier du marché national en gaz et produits pétroliers, et du placement d’un maximum de volumes d’hydrocarbures sur le marché international». Sonatrach a maximisé en volume et en valeur ses exportations, réalisant un chiffre d’affaires de près de 60 milliards de dollars, marquant un bond de 69% par rapport à 2021, pour un volume d’exportation de 91,6 millions TEP. En effet, les exportations de pétrole brut ont enregistré une croissance de 10% par rapport à la même année de comparaison. Ceci a été expliqué par l’augmentation de pétrole brut au niveau des champs. Les quantités de gaz naturel exportés ont atteint 36 milliards de mètres cubes. «Ce volume est expliqué par la disponibilité de l’offre gazière et la réalisation de ventes spot et de volumes additionnels à court terme», explique Sonatrach dans son rapport, précisant qu’un volume de 4,3 milliards de mètres cubes, soit 12% du total du gaz exporté, a été placé sur le marché spot via le gazoduc GEM. L’exportation du condensat a atteint 3 millions de tonnes et celui du GPL a été de l’ordre de 6,1 millions de tonnes, soit une hausse de 4%. L’exportation des produits raffinés est également en hausse de 3%, souligne la compagnie, précisant que cela résulte «de la bonne performance de la production des raffineries». Pour ce qui est du volume des ventes sur le marché national, celui-ci a été de l’ordre de 66,7 millions TEP, soit en hausse de +4%. Les importations des produits pétroliers ont connu, par contre, des courbes descendantes. Un volume de 154 milliers de tonnes a été réalisé contre 255 milliers de tonnes en 2021, soit une baisse de 40%, souligne Sonatrach. Celle-ci précise que «cette baisse est expliquée par la satisfaction de l’outil de production de la demande nationale en essence et en gasoil». Ceci a permis à la compagnie d’exporter durant cet exercice trois cargaisons d’essence d’un volume de 73 milliers de tonnes. Hakkar n’a pas manqué de souligner que Sonatrach a conforté sa stature d’acteur majeur sur le marché énergétique. Avec l’appui de ses partenaires, l’entreprise «a persévéré en 2022 dans ses efforts, en concluant deux contrats de développement et d’exploitation concernant des champs situés à Zarzaïtine et Berkine. Cette accélération de la cadence des signatures confirme, au besoin, le regain d’attractivité du domaine minier national, après l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures».

15 NOUVELLES DÉCOUVERTES D’HYDROCARBURES :Cette année a été marquée également par la mobilisation des réserves et l’augmentation de la production primaire d’hydrocarbures. Ainsi, quinze nouvelles découvertes d’hydrocarbures, dont trois en partenariat, ont été réalisées permettant la mise en évidence d’un volume d’hydrocarbures en place de 117,4 millions TEP (86% d’huile et 14% de gaz). Ces performances sont en nette hausse par rapport à l’exercice 2021, souligne Sonatrach dans son rapport, précisant que la production primaire d’hydrocarbures s’est établie en 2022 à 189,6 millions TEP, soit une hausse de 2,4% par rapport à 2021. A noter que 66% de ce volume de production totale représente le gaz naturel (132,7 milliards de mètres cubes, en hausse de 0,4%), 24% de pétrole brut (45,5 millions de tonnes, avec une hausse de 7%), 5% de condensat (8,1 millions dec tonnes, en hausse de 4%) et 5% de GPL (8,3 millions de tonnes, +7%). En termes de transformation des hydrocarbures, la compagnie a poursuivi sa progression sur trois années consécutives, relève-t-on du même rapport. La production des raffineries a atteint 29 millions de tonnes en 2022. Au cours de cette même période, la production de gasoil et d’essence a augmenté, s’établissant respectivement à 9,8 millions de tonnes et 3,4 millions de tonnes. A rappeler que depuis 2020, aucune importation de carburant n’a été effectuée.

5,6 MILLIARDS DE DOLLARS D’INVESTISSEMENTS : Pour ce qui est des investissements, sur le montant global de 800 milliards de dinars (5,6 milliards dollars) engagé, c’est l’investissement de la branche exploration-production qui absorbe le plus de ressources (676 milliards de dinars), car elle contribue à la mobilisation de nouvelles réserves et à leur mise en production. 574 milliards de dinars ont été engagés dans le cadre de l’activité de développement de gisements. Le reste concerne pour l’essentiel le développement de l’activité aval, en particulier le raffinage et la pétrochimie. Sur le moyen terme, Sonatrcah prévoit, pour la période 2022-2026, des investissements à hauteur de 40 milliards de dollars. Comme nouveau projet, les efforts ont été axés en 2022 sur le développement des gisements Hassi Guettar, Touggourt, Tinrhert, Hassi Bir Rekaïz, Hassi Mouina, Hassi Ba Hamou, Touat et Isarene. Dans les activités aval, le portefeuille d’investissements prévoit la réalisation d’une nouvelle jetée de chargement de GNL au port de Skikda et à moyen terme, le développement de capacités supplémentaires de raffinage et la réalisation de complexes pétrochimiques pour la production de polypropylène, de Linear Alkyl Benzene et Methyl Tert Butyl Ether. «Ces investissements doivent contribuer à créer de la valeur en Algérie et à valoriser les produits destinés à l’export», a mentionné Sonatrach. Dans le cadre du partenariat qui, constitue un axe stratégique pour la compagnie, l’année 2022 a été dense et marquée par la conclusion de plusieurs accords avec de grandes compagnies internationales.