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Etude Bm/ Perspectives économiques mondiales , Mena 2023

Date de création: 11-06-2023 17:49
Dernière mise à jour: 11-06-2023 17:49
Lu: 215 fois


ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- ETUDE BM/PERSPECTIVES ECONOMIQUES MONDIALES MENA 2023

Dans ses nouvelles perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale revoit à la baisse les performances des pays de la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA), dont la croissance devrait ralentir à 2,2% en 2023 avant de rebondir en 2024 à 3,3%.

«La région MENA a entamé l’année 2023 sur une dynamique solide, mais qui marque le pas», indique le dernier rapport de l’institution internationale.

«Les pays exportateurs de pétrole, qui ont bénéficié d’une croissance élevée pendant dix ans et d’un faible taux de chômage l’année dernière, ont annoncé des réductions de leur production pétrolière. Quant aux économies importatrices de pétrole, elles sont en butte à plusieurs difficultés, en particulier une inflation élevée, et leur croissance s’est nettement ralentie en 2023», souligne le rapport, en notant que l’effet d’aubaine de l’envolée des cours pour les exportateurs s’estompe à mesure que la demande mondiale fléchit.

Pour rappel, la BM prévoyait une croissance à 3,3% pour la région MENA en 2023 et qui devrait fléchir à 3,1% en 2024. La croissance en 2022 était bien plus appréciable avec un confortable 5,8% dans la région MENA.

Dans le rapport actualisé de la BM, l’Algérie perd quelques plumes en passant d’une croissance à 2% en avril dernier, à une projection de 1,7% pour l’année 2023 mais qui devrait passer à 2,4% en 2024. En 2022, le taux de croissance était de 3,1%.

La croissance économique dans les pays exportateurs de pétrole devrait ralentir à 2% en 2023, soit une baisse significative par rapport aux prévisions d’il y a seulement six mois, avant de rebondir à 3,2% en 2024. «Les baisses de production pétrolière annoncées en 2023 et qui devraient être progressivement supprimées en 2024 expliquent en grande partie cette prévision», justifie le rapport de la BM, en citant notamment l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Les pays importateurs de pétrole dans la région souffrent, quant à eux, de «la poursuite des conditions défavorables en 2023, l’inflation médiane des prix à la consommation atteignant des niveaux jamais observés depuis plus de dix ans au cours du premier semestre de l’année», indique la BM en s’attendant à une baisse des niveaux d’inflation en 2024 de même qu’une atténuation des «turbulences mondiales» ainsi qu’une hausse de la production de pétrole.

Le rapport de l’institution financière internationale pointe à plusieurs reprises du doigt la décision des pays de l’OPEP+ de réduire la production de pétrole, comme étant à l’origine de la baisse de performance économique dans les pays de la région.

«En Arabie Saoudite, les réductions de la production de pétrole devraient entraîner une stagnation industrielle et des exportations, avec un ralentissement de la croissance qui devrait s’établir à 8,7% en 2022 et à 2,2% en 2023», indique la même analyse, qui semble bien orientée contre l’accord de l’OPEP+.

Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse pour tous les pays exportateurs de pétrole, qui «demeurent très dépendants des recettes pétrolières, et toute initiative mondiale visant à accélérer la transition vers les énergies vertes pourrait les exposer à un recul inattendu de la demande de combustibles fossiles», conclut la BM