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Essai et recueil Aicha Kassoul - "Ils ont dit Alger....."

Date de création: 17-05-2023 11:07
Dernière mise à jour: 17-05-2023 11:07
Lu: 212 fois


HABITAT- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- ESSAI ET RECUEIL AICHA KASSOUL- «  ILS ONT DIT ALGER.... »

Ils ont dit Alger :...........Alger en toutes lettres. Essai et recueil de Aïcha Kassoul (Préface de Rachid Boudjedra). Editions Régie Sud Méditerranée ( Rsm Communication), avec le concours du Commissariat général de l’Année de l’Algérie en France , Alger 2003. 117 pages, 1 200 dinars (mais 500 dinars en librairie ambulante)

Alger, capitale de l’Algérie.Au nord de l’Afrique, à l’ouest de l’Orient, au sud de l’Europe.Rond-point et carrefour de la mer Méditerranée. Alger , « ville audacieuse », « ville au large rapide à l’aventure » (Anna Greki).Alger.....El Djazair, mélange de plusieurs civilisations. Alger presque insaisissable mais toujours fascinante et captivante......point de rencontre d’aventuriers, de poètes et, hélas, de prédateurs.

Aujourd’hui encore, dans l’Algérie indépendante, Alger est , pour beaucoup de jeunes et de moins jeunes du pays profond, un rêve, un objectif, un fantasme.A chacun sa « harga » !

Aicha Kassoul, spécialiste des belles lettres d’ailleurs et d’ici, a choisi la voie royale , celle littéraire, pour démonter tout cela. En convoquant les écrits et les émotions de littérateurs algériens et d’écrivains algériens, de personnalités culturelles éminentes. De Guy de Maupassant, Alphonse Daudet, Albert Camus à Louis Aragon, Bachir Hadj Ali, Amine Malouf, Isabelle Eberhardt, Tahar Djaout en passant par Anna Greki, Jules Roy, Jean Sénac,Paul Eluard, Kateb  Yacine...Des extraits accompagnent son texte de base, lui-même chargé d’amour pour une ville à nulle autre pareille. D’ailleurs, Rachid Boudjedra, le préfacier, avait annoncé la couleur : « Présence, alors, et à profusion, du signe algérois qui devient le lien géométrique du monde, le nombril de l’univers. A juste titre. Parce que Alger est indicible » 

L’Auteure : Née à Blida, professeure de littérature française et francophone à l’Université d’Alger. Consule d’Algérie à Besançon (France) de 2010 à 2015. Puis,  membre du Conseil supérieur de l’Audiovisuel (Arav). Elle a publié déjà plusieurs ouvrages : dont .« Chroniques de l’impure (Marsa Editions) et « Le pied de Hanane » (Casbah Editions).Longtemps chroniqueuse littéraire à la Radio, chaîne 3 et dans la presse écrite (L’Opinion, Tassili)

Table des matières :Table des matières/L’aube/ Le matin/ Midi/ Le crépuscule/ Un autre jour/Une autre nuit/Notes bibliographiques /Bibliographie des illustrations/ Biographie des peintres

Extraits : « Ville fortifiée. Ville sanctifiée, regroupant les maisons autour de Djamaâ el Kebir, Alger ne renonce pas à ses attaches marines . Les années passent et la gréent mieux qu’un mât de misaine » (p23), « Alger, ville ouverte « à discrétion » aux troupes françaises, devient la proie des mots et des envahisseurs » (p52), « Leur premier souci est d’ « éliminer » l ’ancienne ville en la versant dans le patrimoine culturel français.Préservée, la Casbah, siège du pouvoir ancien, garde le rôle qu’elle avait dans l’imaginaire européen : l’étrangère au charme oriental » (p54)

Avis : Des lectures diversifiées et judicieuses.L’empreinte littéraire de Aïcha Kassoul qui a fourni un récit historique concernant Alger presque « poétisé ».Comme au temps de ses chroniques radiophoniques autour de la littérature universelle, c’est à savourer.Un livre de collection, l’éditeur , Bachir Rezzoug, (aujourd’hui disparu) n'étant pas n’importe qui en matière de journalisme et d’art graphique

Citations : « Le site d’Alger est beau.Percées inattendues vers la mer, perspective d’une baie parfaite, animation d’un terrain qui interdit la monotonie des villes plates : tout le monde s’accorde à dire que ce sont là des qualités rares pour une ville » (p 68), «  Il est des lieux qui ressemblent aux hommes.Ils s’affichent dans la gloire du soleil et se réveillent un jour dans les ténèbres.Pour les uns comme pour les autres, terrible sera la chute » (p70), « En 1830, la civilisation avait débarqué sous la forme d’une guillotine que l’on installe dans les cours des prisons, en prévision de la répression inévitable » (p72), « A partir de la baie, la vision d’Alger est toujours mystérieuse mais seulement pour celui qui se laisse prendre au jeu de l’imagination » (p 86), « « Alger, la paresseuse tourne dos à la mer, enfermant dans ses murs casaniers des être désœuvrés.Ils ont beau être nombreux, ils ressentent tous un étrange sentiment de solitude quand vient le soir » (p 96), « Triste jeunesse en effet, qui se réfugie dans le passé, faute d’avenir.Quant au présent , c’est celui qui se conjugue en s’appuyant sur les murs fidèles comme une ombre » (p 99)