FINANCES-
DOCUMENTS ET TEXTES RÉGLEMETAIRES- DROIT DE CHANGE (NOTES 15 ET 16/12/2025)
La
Banque d'Algérie (BA) a précisé, à travers deux notes adressées aux banques les
15 et 16 décembre 2025 , les modalités de règlement de
la contre-valeur en dinars du droit de change pour voyage à l'étranger.
Dans
une note datée du 15 décembre, signée par le directeur général de
son inspection générale, la BA a rappelé aux banques l'obligation d'observer
rigoureusement les dispositions de l'instruction n° 05-2025 du 17 juillet 2025
relative au droit de change pour voyage à l'étranger, notamment celles prévues
à son article 10. A ce titre, les banques sont tenues de s'assurer que les
capacités financières du bénéficiaire effectif lui permettent de s'acquitter,
pour son propre compte ou au profit des personnes apparentées, telles que
définies par l'instruction, du montant afférent à l'opération, conformément aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Par conséquent, l'octroi
du droit de change est désormais subordonné à la détention, par le demandeur,
d'un compte bancaire. Les établissements bancaires doivent, dans ce cadre,
mettre en œuvre l'ensemble des mesures de vigilance prévues par les textes en
vigueur, notamment celles relatives à la connaissance du client, à la
vérification de l'identité et à l'évaluation de la cohérence des opérations
avec le profil du titulaire. La contre-valeur en dinars du montant en devises
doit être réglée exclusivement par des moyens scripturaux émis par les banques,
tels que la carte CIB, le chèque bancaire ou tout autre instrument scriptural
autorisé. Le paiement en espèces n'est plus admis. Par ailleurs, les banques
doivent informer les bénéficiaires ayant séjourné à l'étranger pour une durée
effective inférieure à sept (07) jours, de l'obligation de restituer le montant
du droit de change perçu, sous peine de perdre le bénéfice de ce droit pour une
durée de cinq (05) années, sans préjudice de poursuites judiciaires. Ces
dispositions visent à sécuriser les conditions d'octroi du droit de change, à
garantir son utilisation par les seuls bénéficiaires effectifs et à assurer le
bon déroulement de l'opération, précise la note, qui entre en vigueur à compter
de la date de sa signature.
Dans
une seconde note datée du 16 décembre, signée par la directrice générale
des changes, la BA souligne que l'encaissement de la contre-valeur en dinars du
droit de change relève désormais exclusivement des banques, l'octroi de ce
droit étant conditionné à la détention d'un compte bancaire. Le règlement sera
effectué directement auprès de la banque par le bénéficiaire effectif du droit
de change ou par tout national résident au profit de son conjoint ou de ses
ayants droit, conformément aux dispositions de l'article 5 de l'instruction n°
05-2025. Les adaptations introduites visent à rationaliser les circuits de
paiement de la contre-valeur en dinars et à permettre aux banques d'assurer une
meilleure gestion des flux financiers liés à ce droit de change, conclut le
document.