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Essai Farid Larab- "Les mineurs du désert. Kenadsa, 1913-1962"

Date de création: 17-11-2025 16:17
Dernière mise à jour: 17-11-2025 16:17
Lu: 35 fois


ENERGIE-ESSAI FARID LARAB- « LES MINEURS DU DÉSERT.KENADSA, 1913-1962 »

Note : Fiche de lecture déjà publiée le 7 juillet 2014. Perdue et récupérée en novembre 2025

 Date de première création: 05-07-2014 13:31/ Déjà Lue: 1605 fois

Les mineurs du désert. Kenadsa, 1913-1962.Récit historique de Farid Larab. Chihab Editions.198 pages , 620  dinars, Alger 2013

Rares sont les ouvrages qui retracent de manière aussi fidèle que celui-ci, et du dedans, la vie des travailleurs algériens durant l’occupation coloniale. Içi, la vie (et la mort) des mineurs kenadsis (le métier le plus dur et le plus représentatif de l’exploitation capitaliste au temps où celle-ci était la moins contrôlée et en l’absence de forces politiques progressistes et syndicales organisées et fortes) qui est décrite presque au jour le jour (sic !) , avec des souvenirs, des archives, des documents des analyses, des témoignages cde gens ayant vécu la période…nous ramène loin, très loin en arrière ..

L’auteur livre bien des informations, rappelant les faits essentiels marquant la colonisation de Colomb-Béchar.

De la souffrance, des grèves, des luttes et aussi bien des morts…avec, le désespoir « mal  aidant, des actions à la limite du suicidaire. Ainsi, au tout début, les travailleurs qui étaient surtout des déportés de nationalités allemande, espagnole et italienne  et des condamnés au travaux forcés ont été jusqu’à provoquer (fin 1917) un accident de travail….un éboulement de terrain qui a englouti, sous des tonnes de boue,  tous les protestataires. Cela n’a pas empêché l’entreprise des Chemins de fer (qui gérait alors la mine) de continuer l’activité minière.

Au départ les habitants originaires de la région étaient employés, mais c’est seulement à partir des années 40 qu’on fit appel à des « gens du Nord » dont beaucoup de jeunes qui , appâtés par des recruteurs, pensaient y retrouver un Eldorado.Fin 48, il y avait 4 172 ouvriers , 297 agents commissionnés et 20 ingénieurs….mais c’est seulement à la fin des années 60 que l’on vit une certaine prise en charge de la condition sociale des travailleurs. Il est vrai que les syndicats, surtout la CGT,  avaient fait leur apparition sur le terrain . Mais, trop tard. Le déficit financier de la société (Houillères du Sud-Oranais, entreprise créée en 1947 dans le cadre de la nationalisation des mines) dû bien plus au financement occulte de  la stratégie politique de l’occupant lui permettant la préservation de ses  intérêts économiques et surtout militaires dans la région (Colomb-Béchar était classée comme zone de déportation avec 3 camps : Béni Abbès, Djenien Bourezg et Tabelbala, déjà dans les années vingt, avec comme premier « pensionnaire », l’Emir Khaled…et 10 000 détenus au lendemain du 8 mai 45, et l’entretien de l’aérodrome revenait assez cher) , s’accentuait et l’Indépendance pointait. Premières victimes…comme d’hab’ : les employés qu’on licencie en masse ou par « paquets »

Avis :Des pages noires de l’ Histoire économique et industrielle du pays…une Histoire qui après avoir « assassiné » les gens a …continué à empoisonner l’atmosphère

Extraits : « La maladie de la silicose qui les ronge quotidiennement et l’inexistence de structures d’accompagnement (associations et autres) n’ont fait qu’enfoncer ces « Gueules noires » dans les ténèbres de l’anonymat » (p 15),