Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Roman Abdelkader Djemai- "La dernière nuit de l'Emir" (Fiche le lecture rédigée en septembre 2012

Date de création: 16-11-2025 15:55
Dernière mise à jour: 16-11-2025 15:55
Lu: 36 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- ROMAN  ABDELKADER DJEMAI –« LA DERNIÈRE NUIT DE L’ÉMIR » (Fiche de lecture rédigée  en septembre 2012)

 

La bonne nouvelle ! Enfin, il y «aura», bientôt, un film sur l’Emir Abdelkader. Il était temps ! Décidemment, nos héros n’ont pas la vie facile avec nos contemporains. Souvent ignorés, parfois incompris, de temps en temps déchirés par leurs «héritiers»… et quelquefois «jalousés». Pourtant, ils sont bel et bien morts. Peut-être à cause de l’image et les empreintes laissées dans l’imaginaire populaire. Les héros de nos guerres de résistance ne mourront jamais… film ou pas film. 

Il est à espérer, seulement, qu’on les montre avec leurs qualités mais aussi avec leurs défauts, … Car, un héros parfait (ça n’existe nulle part… sauf en Algérie), c’est-à-dire portraituré de manière «lisse» et/ou austère, est rarement accepté et «digéré» par les nouvelles générations.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La dernière nuit de l’émir. Roman de Abdelkader Djemai. Editions Barzakh. Alger 2013 (Le Seuil, 2012), 167 pages, 600 dinars.

Seuls les sexagénaires et plus connaissent combien le talent de Abdelkader Djemai ne date pas d’aujourd’hui. Après un passage dans l’enseignement (et Dieu sait combien les enseignants des années 60 et 70 étaient de qualité), il est parti faire du journalisme. Où ? A La République (d’Oran) alors dirigé par (feu) Bachir Rezoug, qui avait réuni alors, autour de lui, du temps du ministre M-S Benyahia, une équipe d’«enfer» pour faire du quotidien oranais le journal le plus influent … et le mieux écrit (on n’a guère fait mieux jusqu’ici… et les styles ont … involué, compliquant l’écriture et la compréhension). Une signature devenue alors célèbre et respectée, aux côtés de bien d’autres : Ouasti, Safer, Mezali, Benamadi, Bouchène, Rezigui

1993 : L’exil. Des livres et des livres. Des prix aussi. Dans la discrétion la plus totale comme il sied à tout grand écrivain.

Son dernier-né, sur l’Emir Abdelkader, n’est ni une fresque historique, ni un roman, ni un essai. Un peu de tout. La vie, le combat d’un homme hors du commun. L’exil d’un personnage exceptionnel, homme de progrès, de dialogue et de tolérance qui a marqué non seulement l’Algérie, mais l’humanité. Vivement le film, en espérant quelque chose de grand, comme le bonhomme. Et, pourvu que la «famille révolutionnaire» et la famille tout court ne s’en mêlent pas trop.

Avis :Un livre qui se lit goulûment, tant l’écriture est claire, fluide et les évènements décrits avec simplicité mais précision. Vous commencez avec hésitation, déçu, peut-être, par ce qui a été tellement écrit précédemment sur le héros,  mais vous allez très vite, le premier chapitre terminé, être emporté, transporté dans un océan d’émotions.

Extraits : «Je n’ai point fait les événements : ce sont les événements qui m’ont fait ce que j’ai été «(p 105), «Il fut l’un des premiers combattants à pratiquer la guérilla, qui n’était pas enseignée dans les écoles militaires «( p. 115), «Respectueux de l’autre, le fils de Mahieddine disait qu’il ne faut jamais demander l’origine d’un homme : pour savoir qui il est, il faut plutôt interroger sa vie, son courage et ses qualités» ( p 129), «La science est l’arme suprême, le sabre n’étant jamais que l’instrument de ceux qui ont renoncé à régner par l’esprit» (p 137)

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------