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Palestine/Génocide/Rapport Albanese (Novembre 2025)

Date de création: 07-11-2025 17:50
Dernière mise à jour: 07-11-2025 17:50
Lu: 41 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- PALESTINE- PALESTINE/GÉNOCIDE/RAPPORT ALBANESE (NOVEMBRE  2025)

Elle a présenté, mardi 3 novembre 2025, , son nouveau rapport, «Génocide à Ghaza : un crime collectif», à l’Assemblée générale des Nations unies, s’adressant aux délégués à distance depuis la Fondation The Desmond and Leah Tutu Legacy au Cap, en Afrique du Sud. Un rapport d’expert de 24 pages examine, en effet, le rôle de 63 Etats dans le crime collectif qu’est le génocide à Ghaza ; les Etats-Unis étant désignés comme étant les principaux responsables. 

Mme Albanese est interdite depuis plusieurs mois d’accès sur le sol américain pour ses positions trachées sur le conflit au Proche-Orient. Il convient de rappeler que, depuis octobre 2023, Israël a intensifié sa violence à un niveau sans précédent. A la lumière de cette complicité, le rapport démontre que le génocide en cours doit être compris comme un crime rendu possible par la communauté internationale. Israël a, selon elle, laissé Ghaza «étranglée, affamée, anéantie». 

Son rapport, qui examine le rôle de 63 États dans les actions génocidaires menées par Israël à Ghaza et en Cisjordanie, dénonce «des décennies d’échec moral et politique» d’un système multilatéral teinté de complicités. «Par des actions illégales et des omissions délibérées, nombre d’Etats ont apporté leur soutien à Israël, l’ont protégé, permettant à son entreprise coloniale de se transformer en génocide», a-t-elle déclaré. Le génocide a été rendu possible, a-t-elle poursuivi, par une protection diplomatique dans les «forums internationaux», des liens militaires qui «ont alimenté la machine génocidaire» et une aide militaire accrue avec des entités comme l’Union européenne. 

Celle-ci a pourtant sanctionné la Russie au sujet de l’Ukraine, mais continue de commercer avec Israël, qui a commis des atrocités dans les Territoires occupés. 

Aussi, le rapport analyse comment l’atrocité retransmise en direct a été facilitée par des Etats tiers, tout en s’attardant sur la manière dont les Etats-Unis ont fourni une couverture diplomatique à Israël, usant, pour ce faire, de leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU à sept reprises. 

D’autres pays occidentaux ont collaboré, selon le rapport, par des abstentions, des reports et des projets de résolution édulcorés, renforçant ainsi une rhétorique simpliste de l’équilibre. 

Plusieurs Etats ont, selon le rapport, continué de fournir des armes à Israël, alors même que les preuves du génocide s’accumulaient. Le rapport souligne l’hypocrisie du Congrès américain, qui a voté un plan de 26,4 milliards de dollars pour l’armée israélienne, au moment même où Israël menaçait d’envahir Rafah. 

Ledit rapport pointe également du doigt l’Allemagne, deuxième exportateur d’armes vers Israël pendant le génocide, avec des fournitures allant des «frégates aux torpilles», ainsi que le Royaume-Uni, qui aurait effectué plus de 600 missions de surveillance au-dessus de Ghaza depuis le début de la guerre en octobre 2023. Le rapport n’épargne pas les Etats arabes et musulmans qui, à travers des accords de normalisation avec Israël facilités par les Etats-Unis, ont fermé les yeux face aux massacres de Ghaza

Mme Albanese a, à ce propos, souligné que le médiateur égyptien a maintenu «d’importantes relations sécuritaires et économiques avec Israël, y compris la coopération énergétique et la fermeture du passage de Rafah» pendant l’agression sioniste contre Ghaza. Le génocide «a révélé un fossé sans précédent entre les peuples et leurs gouvernements, trahissant la confiance sur laquelle reposent la paix et la sécurité mondiale», révèle le rapport. Selon la rapporteuse des Nations unies, de nombreux Etats, principalement occidentaux, ont facilité, légitimé et normalisé la campagne génocidaire menée par Israël. 

En présentant les civils palestiniens comme des «boucliers humains» et l’offensive plus large à Ghaza comme une bataille de la civilisation contre la barbarie, ils ont reproduit les distorsions israéliennes du droit international, cherchant à justifier leur propre complicité dans le génocide, a-t-elle fait savoir.Par ailleurs, le rapport identifie quatre secteurs de soutien à Israël : diplomatique, militaire, économique et «humanitaire». 

Chacun d’entre eux est indispensable aux violations continues du droit international par l’entité sioniste. Les initiatives diplomatiques ont normalisé l’occupation israélienne et n’ont pas permis d’aboutir à un cessez-le-feu permanent. L’aide militaire à grande échelle, la coopération et les transferts d’armes, principalement vers et depuis les Etats-Unis et les Etats européens, ont permis à Israël de dominer le peuple palestinien. Cela a également facilité les actions israéliennes visant à démanteler l’aide humanitaire et à imposer des conditions de vie calculées pour entraîner la destruction des Palestiniens en tant que groupe. 

La coopération économique a alimenté l’économie israélienne, qui a profité de l’occupation illégale et du génocide. S’exprimant devant l’Assemblée des Nations unies, Mme Albanese a rappelé que les mesures efficaces mises en œuvre contre l’apartheid en Afrique du Sud, en Rhodésie, au Portugal et dans d’autres régimes coloniaux démontrent que le droit international peut être appliqué pour garantir la justice et l’autodétermination. 

Et d’ajouter : «Aujourd’hui, les Etats tiers ont la même obligation juridique et morale d’appliquer ces mesures et d’autres contre tout Etat qui continue de perpétrer des actes de violence coloniale et d’apartheid. Leur incapacité à tenir Israël responsable de ses crimes internationaux de longue date, malgré les ordonnances claires des tribunaux internationaux, révèle le double standard flagrant de la communauté internationale