AGRICULTURE-
INFORMATIONS PRATIQUES- CHEVAL BARBE /FILIÈRE BARBE ALGÉRIE
L’Organisation
Mondiale du Barbe,l'OMCB a été fondée le 21 juin 1987, lors d'un congrès
mondial à Alger, en marge du 3e Salon du cheval, afin de formaliser la race et
de coordonner les efforts d'élevage au niveau international. Sa mission
principale est d'établir et de faire respecter un standard de la race, de gérer
le stud-book international, et d'encourager la connaissance ainsi que l'élevage
de ce cheval rustique et polyvalent. De nombreux cadres de la région de Tiaret
participent activement à cette organisation, notamment Ahmed Bouakaz, Hallouz Feghoul, l’actuelle directrice de l’ONDEEC, Mme Belmorsli Faiza, le Dr Tewfik Ouared, Ahmed Bouakaz junior,
reconnu pour son expertise en stud-book, et le Dr Bellalia
Ammar.
La Société
des Courses Hippiques et du Pari Mutuel est l'unique représentante de ce secteur à Tiaret. Historiquement,
cette agence a été un pilier de l'activité équestre locale, gérée par une
équipe de 56 employés dévoués. Cependant, selon l'ancien manager, le Dr Bellalia Ammar, qui a dirigé l'agence de 1999 à 2003,
l'effectif a drastiquement diminué, pour ne compter aujourd'hui que sept
employés. Cette réduction soulève des questions sur la gestion et l'avenir de
cette institution. Malgré ces défis, le potentiel de l'agence demeure
considérable. Si elle est correctement administrée et soutenue, elle pourrait
devenir un moteur de croissance pour l'économie locale. L'agence gère également
l'hippodrome de Tiaret, un site vibrant où l'excitation des courses prend vie.
Chaque semaine, des événements palpitants sont organisés, avec des courses qui
se tiennent deux fois par semaine. La jumenterie de Chaouchaoua,
avec son riche passé et son avenir incertain, représente un défi passionnant
pour l'élevage équin en Algérie. Avec des efforts concertés et une gestion
proactive, elle pourrait non seulement retrouver sa splendeur d'antan, mais
également devenir un modèle de développement pour l'ensemble du secteur
équestre algérien.
L’Office
National de Développement de l'Élevage Équin et Camelin (ONDEEC) a été créé le 21 juin 1981 à Alger. Il a pour
missions principales la préservation des races et la promotion de l'élevage
équin et camelin. Son siège est à Tiaret, où il compte 68 employés à travers 20
stations de monte dans le pays. Cependant, l'ONDEEC rencontre des difficultés
financières qui affectent ses activités depuis 2017, impactant ainsi le
développement de la filière.
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Située à cinq
kilomètres de Tiaret, la jumenterie de Chaouchaoua
joue un rôle crucial dans l'amélioration de l'élevage du cheval algérien. Créée
en 1877 par le ministère français de la Guerre, elle avait pour mission de
fournir l'armée coloniale en chevaux, principalement des Barbes et des pur-sangs arabes importés de Syrie, réputées pour leur
endurance et leur rusticité. Certaines lignées de Pur-sangs
nés à Chaouchaoua, devenu Haras national après
l'indépendance de l'Algérie en 1962, se sont illustrées sur les hippodromes
internationaux. Cependant, avec la mécanisation, le besoin en chevaux a
diminué, et le hippisme est aujourd'hui en déclin en
Algérie. Le haras national n'abrite plus que 250 chevaux, dont plus de la
moitié sont des Pur-sangs arabes, et il peine à s'autofinancer,
dépendant de la vente de fourrage et de céréales cultivées sur place. L’actuel
directeur, Tafiani, constate avec amertume que
maintenir l'élevage de chevaux relève du miracle. Depuis les années 90, le
haras souffre de la concurrence d'éleveurs privés et du goût croissant pour les
races importées. Ahmed Bouakkaz, ancien responsable
de l'Office national de développement équin et camelin, met en garde contre la
perte de la souche algérienne des pur-sangs arabes.
Malgré une tradition équestre riche, l'Algérie ne compterait plus qu’enivrons
30.000 chevaux. Au fil des années, le haras a considérablement amélioré ses
installations, portant son effectif à 65 poulinières et environ 200 animaux.
Des annexes ont étéaménagées pour accueillir les
poulinières vides et les jeunes chevaux. Cependant, les essais de croisement avec
des Pursangs anglais ont été abandonnés au profit des étalons syriens et
arabes-barbes. Après l’indépendance, le haras a été chargé de la préservation
des races orientales et de l'amélioration du comportement, de la santé et de la
fécondité des chevaux. Actuellement, Chaouchaoua
enregistre en moyenne 35 nouvelles naissances par an. Le haras, niché sur un
terrain argilo-silico-calcaire et entouré d'une végétation luxuriante, se
dresse comme une oasis verdoyante, attirant tant les habitants de Tiaret que
les touristes. L'accès se fait par une cour carrée, flanquée des bâtiments
administratifs et des logements des employés. À l'intérieur, les boxes, bien
agencés et d'une simplicité efficace, s'alignent en quatre corps de bâtiments.
Ces installations spacieuses et aérées garantissent une hygiène optimale. Les
paddocks, délimités par des lisses blanches, offrent aux poulinières la
possibilité de sortir avec leurs jeunes. Les étalons, en revanche, bénéficient
d'une cour dédiée, ombragée par des trembles argentés, où se trouvent trois
magnifiques étalons syriens récemment importés d'Égypte. Ces derniers se sont
distingués par leur qualité de tenue et leurs performances exceptionnelles sur
les hippodromes. Après l’indépendance, le haras a été chargé de la préservation
des races orientales et de l'amélioration du comportement, de la santé et de la
fécondité des chevaux. Placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, il
tire 40% de ses ressources des ventes de chevaux et 60% de la production
agricole, malgré une réduction de sa superficie, passée de 1.500 à moins de 700
hectares. Les aléas climatiques et la hausse des coûts aggravent cette
situation. Le haras fait face à la concurrence croissante des éleveurs privés
et à la dégradation de ses infrastructures, menacées par des coupes anarchiques
d’arbres et une urbanisation excessive. Aujourd'hui, il se spécialise dans
l’élevage du cheval Barbe, réputé pour sa robustesse et son endurance, tout en
abritant d'autres races, comme l'Arabe Barbe et l'Anglais