HABITAT- ETUDES ET ANALYSES- VILLES HABITABLES OU NON/ EIU 2025
L’Economist
Intelligence Unit (EIU) a récemment (mi-octobre 2025) dévoilé son Global Liveability Index 2025 (Indice mondial d’habitabilité).
Cette étude annuelle classe 173 villes à travers le monde, en évaluant des
critères clés tels que la sécurité et la qualité de vie, pour identifier les
villes les plus et les moins agréables à vivre en 2025.
Face à l’augmentation de la migration
urbaine — les gens recherchent de meilleures opportunités et
un meilleur niveau de vie — le concept de villes vivables est devenu essentiel.
Ces dernières sont durables, inclusives et offrent des services, des
infrastructures et des opportunités qui soutiennent l’épanouissement.
L’édition 2025 de cet indice évalue le niveau de
confort de vie de 173 villes dans le monde. La note finale, sur 100, est
calculée à partir de 30 indicateurs répartis en cinq grandes catégories :
stabilité, soins de santé, culture et environnement, éducation et
infrastructures. Ces scores permettent ensuite d’établir un classement allant de la
ville la plus à la moins agréable à vivre.
Selon cet indice, le score moyen de qualité de
vie des 173 villes est resté stable par rapport à l’année dernière,
s’établissant à 76.1 sur 100.
Le bas du classement de l’indice mondial
d’habitabilité reste largement dominé par des villes situées dans des
zones de conflit ou celles qui souffrent de faiblesses structurelles au niveau
des infrastructures et des services publics.
Damas (Syrie) conserve sa place de la ville la
moins vivable au monde avec un score très faible de 30.7 sur 100, soulignant
les conséquences dramatiques de la guerre. Les villes de Tripoli (Libye),
Dhaka (Bangladesh) et Karachi (Pakistan) figurent également parmi les
dernières en raison de problèmes persistants.
Alger se positionne malheureusement à la 5ᵉ
place des villes les moins agréables à vivre au monde, avec un
score total de 42.8/100. Son classement révèle des faiblesses dans plusieurs
domaines, notamment :
·
Stabilité
(35/100) : un score relativement bas pesant sur l’environnement de vie ;
·
Infrastructures
(30.4/100) : un score très faible suggérant des lacunes majeures dans les
transports, l’énergie et les services publics essentiels ;
·
Culture
et environnement (45.4/100) : ce score indique
des marges d’amélioration significatives concernant l’offre culturelle, la
qualité de l’environnement urbain et la pollution.
Alger obtient cependant des scores légèrement meilleurs pour l’éducation (58.3/100)
et les soins de santé (54.2/100), sans toutefois atteindre un niveau jugé
satisfaisant.
Coup de théâtre dans le classement mondial de
qualité de vie : Copenhague détrône Vienne et s’impose comme la ville la plus
agréable à vivre au monde. La capitale danoise a obtenu un score global de 98
points, grâce à des notes parfaites en stabilité, éducation et infrastructures.
Par ailleurs, Vienne, reléguée à la deuxième place avec 97.1 points, partage
désormais cette position avec Zurich, qui poursuit sa position.
La perte de la première place
par Vienne s’explique par une baisse de sa note de stabilité. L’EIU
attribue ce recul à plusieurs alertes et incidents survenus en 2024 et 2025,
notamment une alerte terroriste et un attentat déjoué. Malgré cela, l’Europe
occidentale maintient sa domination dans l’indice, avec huit villes dans le top
20, et obtient globalement les meilleures notes dans quatre des cinq catégories
d’évaluation.
La région Asie-Pacifique affiche le plus grand écart
de performance. Elle place neuf villes dans le top 20, dont Melbourne (4e
place), tout en comptant des villes en forte difficulté, comme Dhaka
(Bangladesh). Cette dernière chute au 171ᵉ rang, soit un recul de trois
places, que l’EIU lie aux tensions politiques survenues au cours de l’année
2024.